Devoir de Philosophie

Fiche de Notions

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Epicurisme: 

 

L'épicurisme est une doctrine matérialiste et atomiste. Epicure reprend la physique atomiste de Démocrite (468-399) selon laquelle notre univers est exclusivement composé d’atomes et de vide. Selon la doctrine épicurienne, c’est le propre de la nature humaine de fuir la douleur et de rechercher le plaisir. Il en conclut qu’il est inutile de redouter la mort puisque notre âme, elle aussi composée d’atomes, se désagrégera sans que nous en souffrions (la mort n’est qu’un \"retour au néant\"). Selon Epicure, la philosophie doit conduire les hommes à l’ataraxie ou \"absence de trouble\" en les délivrant de deux grandes craintes : • la crainte des souffrances terrestres et de la mort • la crainte superstitieuse des puissances divines et des châtiments après la mort. Selon la doctrine épicurienne, les dieux vivent bienheureux dans leur propre monde et ne se soucient pas de nous. Si les hommes craignent les dieux, c’est parce qu’ils ignorent les causes véritables des phénomènes naturels et qu’ils les attribuent à des êtres surnaturels. 

 

Jansénisme: 

 

Le jansénisme est une doctrine religieuse et morale du XVIIe siècle qui doit son nom à l'évêque d'Ypres, Cornélius Jansenius (1585-1638). Son ouvrage, l'Augustinus, publié en 1640, provoque un grave débat entre les jansénistes, partisans de cette doctrine inspirée de celle de saint Augustin (354-430), et les Jésuites.

Jansénius prétend que le péché originel a fait perdre à l'homme sa liberté, et que la grâce est uniquement accordée par la volonté de Dieu selon une prédétermination \"gratuite\", donnant ainsi peu de part au libre arbitre. Blaise Pascal (1623-1662) est l'un des défenseurs du jansénisme. Le pape Innocent X condamne le jansénisme comme hérésie en 1653. Le jansénisme, prônant l'austérité et une vertu rigide, influence la bourgeoisie parisienne et la noblesse de robe et devient un instrument d'opposition politique au pouvoir royal. 

 

 

Vanité: 

 

Une vanité est une catégorie particulière de nature morte dont la composition allégorique suggère que l'existence terrestre est vide, vaine, la vie humaine précaire et de peu d'importance. Très répandu à l'époque baroque, particulièrement en Hollande, ce thème de la vanité s'étend à des représentations picturales comprenant aussi des personnages vivants comme Les Ambassadeurs d’Holbein.

 

Leur titre et leur conception sont issus de la rengaine de l’Ecclésiaste, un livre de l’Ancien Testament (Bible) : « הֲבֵל הֲבָלִים הַכֹּל הָֽבֶל » (vanité des vanités, tout est vanité). Le terme traduit par « vanité » signifie littéralement « souffle léger, vapeur éphémère ». Le message est de méditer sur la nature passagère et vaine (d’où « vanité ») de la vie humaine, l’inutilité des plaisirs du monde face à la mort qui guette. C’est en même temps un élément essentiel à l’émergence de la nature morte en tant que genre.

Si la nature morte existe pendant la Grèce (rhopographie) et la Rome antiques (mosaïques de Pompéi), elle disparaît pendant un millénaire de la représentation picturale classique car l’art byzantin ne l’utilise pas.

 

Si les objets au Moyen Âge peuvent figurer dans la peinture traditionnelle (groupe, situation...), c’est parce qu’ils ont un sens. Dans les vanités, les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie, du temps qui passe, de la mort. Parmi tous ces objets symboliques, le crâne humain, symbole de la mort, est l’un des plus courants. On retrouve ce memento mori (souviens-toi que tu mourras) dans les symboles des activités humaines : savoir, science, richesse, plaisirs, beauté… Les vanités dénoncent la relativité de la connaissance et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps, à la mort.

 

La première vanité de l'histoire de la peinture occidentale, date de 1603, et est l'œuvre de Jacques de Gheyn le jeune1.

La Renaissance et son humanisme continuera la représentation de la vanité jusque dans les cabinets intimes (studiolo) des hommes lettrés et puissants (celui du duc de Montefeltro à Gubbio, celui de François Ier au palazzo Vecchio...)

La nature morte n’apparaît comme genre qu’au xviie siècle, la vanité s’installe dans les tableaux moralisés devenus nécessaires à la dévotion de l’Europe sous des formes et avec des intentions différentes au nord et au sud, pour les catholiques et pour les protestants.

Le temps et la mort ne cessent de vouloir être captés par les artistes. On retrouve à travers cette volonté de capter l’insaisissable, la liaison entre les vanités classiques et contemporaines.

Liens utiles