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La France et la décolonisation

Publié le 05/02/2011

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Un mot nouveau. La décolonisation implique une colonisation antérieure. La colonisation a suivi la conquête au XIXe siècle, surtout par la Grande-Bretagne et la France, de vastes territoires en Afrique et en Asie du Sud-Est. Des pays jusque là indépendants ont dû s'incliner devant les forces armées supérieurement équipées d'états industrialisés. Les pays colonisés perdent leur souveraineté politique et économique au profit de la métropole conquérante.  En 1939, à la veille de la guerre, la France possédait un vaste empire colonial de 10 millions de km2, plus que la superficie des États-Unis et rassemblant 60 millions d'habitants, 20 millions de plus que la métropole. Au point de vue politique le statut des colonies était varié : départements français (Algérie), colonies proprement dites (Afrique occidentale et Afrique équatoriale françaises, Cochinchine...), protectorats où la souveraineté française est limitée par un traité d'État (Maroc, Tunisie, Annam...), mandats confiés à la France par la Société des Nations (Syrie, Liban, Cameroun, Togo). Au point de vue économique, on pouvait distinguer des colonies de peuplement, essentiellement l'Algérie où un million de colons (les « Pieds-Noirs «) formaient une forte minorité ; les colonies dites d'exploitation mises en valeur au profit de la métropole qui y exploitait les ressources naturelles et y vendait, à l'abri de tarifs douaniers, ses produits manufacturés.   

« beaucoup d'entre eux considéraient les possessions d'Outre-mer comme des terres lointaines, la plupart des Françaisétaient très attachés au maintien d'un Empire qui symbolisait la grandeur de la France dans le monde.

C'est pourquoice pays s'est longtemps accroché à défendre l'intégrité de son domaine colonial n'acceptant que tardivement desconcessions et ne s'inclinant de gré ou de force que sous la pression des événements, et à la dernière limite enAlgérie. I.

D'abord veiller au salut de l'empire (1944-1954) 1.

L'idée d'un État fédéral • Une opinion quasi unanime.

Tout en admettant vaguement la nécessité de réformes et d'une évolution à terme, lapresque totalité des Français et des partis politiques, à l'exception du parti communiste, veulent préserver l'intégritéde l'Empire. • Un cadre nouveau.

La France commence après la guerre par modifier l'organisation coloniale.

Elle regroupe, autourde la métropole française les départements d'outre-mer (DOM), les départements algériens, les territoires d'outre-mer (les TOM), les anciennes colonies d'Afrique noire, Madagascar, la Cochinchine et l'Annam, les territoires associés(Cameroun, Togo) et les États associés (Maroc, Tunisie, Cambodge et Laos). • Un droit de cité élargi.

La citoyenneté française, y compris le droit de vote, est octroyée à tous les habitants del'Union. • Des assemblées territoriales élues.

Les DOM et TOM élisent des assemblées locales, mais le système du doublecollège électoral dans les départements algériens et les TOM assure la prépondérance des colons européensopposés aux concessions.

Par surcroît les attributions de ces assemblées sont limitées et elles restent subordonnéesaux lois votées par le Parlement français. • Un malentendu complet.

L'Union française n'était pas un véritable état fédéral, puisque l'un d'entre eux, la France,gardait le pouvoir de décision.

De leur côté, les États associés n'acceptaient l'Union française que comme un premierpas vers l'indépendance.2.

Un refus de toute décolonisation • Les poussées nationalistes.

Plus ou moins vigoureuses elles se produisent partout dans l'Empire : — au Viêt-nam : la ligue pour l'indépendance ou Viêt-Minh, fondée par le communiste Ho chi minh proclame dès 1945l'indépendance du Viêt-nam et la naissance d'une République démocratique ; — au Maroc et en Tunisie, les souverains régnants réclament l'indépendance et sont soutenus par des partisnationalistes ; — en Afrique noire, le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) préconise une indépendance progressive ; — à Madagascar, en 1947, un soulèvement indigène est durement réprimé ; — en Algérie, les émeutes de 1945 sont suivies de représailles sanglantes ; mais en 1947 un nouveau statut del'Algérie crée une Assemblée algérienne où le système du double collège électoral préserve la prépondérance descolons européens. • Une évolution mal maîtrisée. — Au Viêt-nam : La France n'accepte que du bout des lèvres l'indépendance du Viêt-nam au sein de l'Unionfrançaise.

Les incidents se multiplient dans le pays.

Après le bombardement du port de Haïphong par la flottefrançaise, c'est la rupture : la guerre d'Indochine commence. — Dans les autres parties de l'Empire : des craquements.

Le malentendu s'aggrave entre nationalistes et colons, lespremiers estimant les réformes insuffisantes, les seconds en en sabotant l'application.

Terrorisme et contre-terrorisme se déchaînent, élargissant le fossé entre les deux populations, surtout au Maroc et en Tunisie en 1952-1953.

En Algérie, en novembre 1954, le Front de Libération Nationale (FLN) déclenche l'insurrection armée. II.

Le temps des concessions françaises (1954-1960) 1.

Un environnement international hostile à la France • La montée de l'anticolonialisme.

Le monde arabe soutient moralement et matériellement les musulmans duMaghreb.

Lors de la conférence de Bandoung (1955) les peuples décolonisés, soutenus par l'URSS et la Chine,lancent un appel enflammé à la lutte contre l'impérialisme colonial.• Le soutien de l'ONU.

A l'Organisation des Nations Unies, avec l'approbation de l'URSS et des Etats-Unis, la Franceest condamnée à plusieurs reprises pour sa politique africaine.. »

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