la guerre est-elle un mal nécessaire?

« le détruire.

« Comme la guerre n'est que le triste expédient pour le droit à l'état de nature (où aucun tribunal n'estprésent qui jugerait avec la force du droit) de s'affirmer par la violence, comme aucune des deux parties ne peutêtre déclarée ennemi injuste (puisque cela suppose déjà une sentence juridique), mais que seule la tournure desévénements (tout comme dans un jugement dit de Dieu) décide de quel côté est le droit, comme une guerrepunitive entre les Etats est impensable ( parce qu'il n'y a pas entre eux de rapport entre supérieur et subordonné), ilrésulte qu'une guerre d'extermination qui anéantirait en même temps les deux parties et avec elle également toutdroit, n'établirait la guerre perpétuelle que dans le grand cimetière du genre humain.

» KANT, Vers la paixperpétuelle. Transition : La justification de la guerre, comme mal nécessaire, s'avère problématique quand elle devient incontrôlable.

L'absence de règles s'accompagne d'une absence de droit. Troisième partie : La guerre un mal pour un bien ? 3.1 Le progrès par la guerre ? « Ainsi, par le moyen des guerres, des préparatifs excessifs et incessants en vue des guerres et de la misère qui s'ensuit intérieurement pour chaque Etat, même en temps de paix, la nature, dans des tentatives d'abordimparfaites, puis finalement, après bien des ruines, bien des naufrages, après même un épuisement intérieur radicalde leurs forces, pousse les Etats à faire ce que la raison aurait aussi bien pu leur apprendre sans qu'il leur encoûtât, d'aussi tristes épreuves, c'est-à-dire à sortir de l'état anarchique de sauvagerie, pour entrer dans uneSociété des Nations.

» KANT, Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique. 3.2 Rationalisation des effets de la guerre.

Machiavel, dans son ouvrage L'Art de la guerre, tend à montrer que c'est par la guerre que l'on sauvegarde la paix.

« Car tous les arts que l'on ordonne en une cité pour le bien commun des hommes, toutes les institutions qu'ony fonde pour y faire régner la crainte de Dieu et des lois, ne serviraient de rien si l'on ne créait aussi des armes pourles défendre.

» 3.3 La guerre comme « violence légitime » exige une éthique de responsabilité.

Max Weber à la fin du Politique caractérise la violence politique comme étant légitime, il définit également les deux éthiques qui doivent accompagner le politique dans sa fonction, à savoir l'éthique de conviction et l'éthique deresponsabilité.

Cette dernière se caractérise par la prise en compte des conséquences des décisions politiques, etsurtout militaires, tous les moyens n'étant pas bons même si la fin est bonne. CONCLUSION La guerre est un mal nécessaire mais sous certaines conditions, elle ne doit être utilisée qu'en ultime recours. La justification de la guerre n'est possible que si celle-ci suit des règles strictes, tout n'étant pas permis.

Cependantle caractère difficilement maîtrisable de la guerre et de son déroulement futur exige du politique une grandeperspicacité et une lourde responsabilité.. »