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Histoire de l'Italie moderne

Publié le 22/02/2012

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Unifiée depuis 1860, élargie à la Vénitie en 1866 et ayant annexé Rome en 1870, l'Italie est une jeune nation que l'irrédentisme dit incomplète. Malgré un début d'industrialisation, de nombreux migrants fuient sa pauvreté. Sa faiblesse limite l'empire colonial italien. Monarchie censitaire selon la Constitution piémontaise de 1848, parlementaire de facto, l'Italie est marquée par l'exiguïté du pays réel. De plus, l'Église catholique boycotte les scrutins, ce qui pousse à des baisses du cens, au transformisme, intégration d'opposants entre consensus et corruption.
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« de l'État, à quoi s'ajoutent les effets de la guerre d'Abyssinie et l'entente avec Hitler. Mais encadrement des masses et bellicisme verbal ne suffisent pas.

Si l'Italie envahit l'Albanie en 1939 et agresse laFrance en juin 1940, elle échoue en Grèce, en Somalie britannique et en Égypte.

Malgré l'aide allemande, elle perdses colonies.

En 1943, les Alliés sont en Sicile.

Le peuple bouge.

Ceux qui aident Mussolini par peur de la révolutionredoutent cependant que son maintien n'y mène. Renaissance politique. Le roi démet le dictateur le 26 juillet, le remplace par le maréchal Pietro Badoglio (1871-1956).

Si la liesse populaireest réprimée, la vie politique renaît, illégale mais publique.

Après 45 jours de confusion, l'armistice est annoncé, laWehrmacht déferle, le roi et P.

Badoglio fuient à Brindisi.

Le pays est coupé en deux.

Rome libérée en juin 1944, P.Badoglio laisse la place à Ivanoe Bonomi (1873-1951), chef du Comité de libération nationale (CLN), formé par sixpartis, dont la Démocratie chrétienne (DC), le PLI (Parti libéral italien), les socialistes et le PCI (Parti communisteitalien).

Au Nord, Mussolini dirige un État fantoche, la République sociale italienne, dite « de Salò », ville où estinstallé le ministère de la Propagande.

Son discours, prônant fidélité à l'allié et réforme sociale, contraste avec ladéfaite inévitable, les pénuries, les crimes des nazis, des fascistes et des milices privées contre les Juifs, laRésistance, etc.

La plaine du Pô est libérée en avril 1945 et le « duce » exécuté par des résistants. Chef de la DC, et du gouvernement dès 1945, Alcide De Gasperi retarde les élections tant que dure l'ébullition de laLibération.

Un accord entre le roi et le CLN prévoyant une Constituante, il impose un référendum pour ne pas devoirse prononcer sur le régime et éviter de se couper du peuple monarchiste.

Lié au fascisme, Victor-Emmanuel IIIabdique, Umberto II règne un mois : en juin 1946, 54,2 % de votants et votantes choisissent en effet la république,majoritaire au nord de Rome, minoritaire au sud.

En 1947, l'Assemblée, où seuls pèsent DC (35 %), PSI (20 %) etPCI (19 %), ratifie le dur traité (de paix) de Paris : désarmement, réparations, perte des colonies, de Tende et LaBrigue, de l'Istrie, provisoirement de Trieste.

Fin décembre, 88 % des députés votent une Constitution qui met enavant les libertés, le Parlement (deux chambres élues au suffrage direct choisissent le président et contrôlent legouvernement) et des principes sociaux.

La proportionnelle fait figure de dogme.

Mais les lois fascistes demeurent etdes institutions clés attendront pour être installées : Cour constitutionnelle (1955), Conseil supérieur de lamagistrature (1958), régions et référendum d'initiative populaire (1970). La DC au cœur du système. La Guerre froide est là.

Après que le PCI a voté l'intégration du concordat de 1929 à la Constitution (PalmiroTogliatti veut se faire accepter par un pays catholique et conservateur), A.

De Gasperi a renvoyé en juin sesministres de gauche, à la demande du pape et des États-Unis, et pour briser l'opposition de droite.

Il profite de l'aideaméricaine sauvant une économie sinistrée par la guerre.

Les législatives de 1948 se font contre le PCI, aligné sur leKominform et associé au PSI de Pietro Nenni.

Ces deux partis obtiennent 31 % des voix, la DC 48,5 %.

Pour êtrelibre face à la Curie, A.

De Gasperi s'allie aux petits partis, PLI, Parti républicain italien (PRI) et sociaux-démocrates(PSDI), qui ont quitté le PSI trop lié au PCI.

Il amarre le pays aux démocraties libérales dans l'OTAN (Organisation dutraité de l'Atlantique nord) et la CECA (Communauté économique du charbon et de l'acier).

Si la répression desmouvements sociaux est rude (63 manifestants tués de 1948 à 1951), la réforme agraire de 1950 distribue desterres et la Caisse pour le Mezzogiorno finance l'équipement du Sud.

Cela renforce les élus DC, dispensant la mannede Rome contre les notables fonciers.

Pour ne pas dépendre de ses alliés, éviter l'alliance avec l'extrême droiteprônée à la Curie, ou renforcer l'exécutif, A.

De Gasperi imagine une prime parlementaire majoritaire.

Mais en 1953,sa coalition atteint à peine les 50 %, ses alliés l'abandonnent et il perd le pouvoir. La DC gouverne toujours, mais les exigences de ses alliés et de ses courants internes font se succéder six chefs degouvernement de 1954 à 1960.

Amintore Fanfani veut ouvrir la majorité au PSI, qui s'éloigne un peu du PCI.

Lesgouvernements qui s'appuient sur les monarchistes, voire les néo-fascistes du Mouvement social italien (MSI),perdent davantage au centre.

L'alliance à droite est enterrée en 1960 quand Gênes s'insurge contre la tenue d'uncongrès du MSI autorisé par le gouvernement.

En 1956, le rapport Khrouchtchev et le soulèvement de Budapest ontébranlé le PSI.

En même temps, bas salaires, laxisme fiscal, exportations de produits électroménagers oud'automobiles grâce au Marché commun fondent le « miracle économique italien ».

Celui-ci suscite de grandesmigrations du Sud ou de la Vénétie vers Turin, Milan et Gênes, non sans problèmes sociaux d'ampleur.

En 1962, uneexplosion ouvrière favorise des changements, approuvés par John F.

Kennedy, Jean XXIII et certains patrons.Scolarité jusqu'à quatorze ans et nationalisation de l'électricité préparent l'entrée du PSI dans le cabinet Aldo Morode 1963, sans participation du PLI.

La prudence d'A.

Moro, les tensions financières après les augmentationssalariales de 1962 et, en 1964, le chantage au putsch autour du général des carabiniers Giovanni De Lorenzolimiteront finalement le bilan de ce gouvernement. De l'" automne chaud " aux " années de plomb ". Vers 1968, à l'ensablement du centre-gauche s'ajoute la reprise économique qui relance la revendication ouvrière.L'« automne chaud » (importants mouvements sociaux) de 1969 aboutit à des augmentations et des libertéssyndicales.

Les partis sont critiqués, les syndicats pensent pouvoir gérer toute la société (transports, urbanisme…).Ce pansyndicalisme cesse, car les acquis sociaux freinent la mobilisation et une série de lois sont promulguées entre1970 et 1975 : régions, divorce, référendum, majorité à dix-huit ans, égalité entre conjoints… La dissolution de 1972n'apporte pas de majorité stable.

La DC et le PSI sortent affaiblis des urnes.

En 1974, un référendum contre le. »

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