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Ironie et badinage

Publié le 12/01/2012

Extrait du document

 

Objectif :étudier la spécificité de J'argumentation en montrant comment Diderot cherche à séduire autant qu'à convaincre ses lecteurs.

L'ironie et l'humour

Les lectures anaytiques ont permis de relever plusieurs indices du registre comique, que nous allons récapituler. Le philosophe recourt surtout à une forme d'ironie toujours subtile, jamais caustique, qui vise essentiellement à révéler à la maréchale l'incongruité de ses préjugés ou la contradiction entre ies croyances et la conduite des chrétiens.

« '- de glisser un dernier compliment à sa charmante hôtesse : "en quelque endrotf que ce soit, je serai toujours flatté de vous fake la cour''.

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Séduction et persuasion ..v......_ •• La dimension badine et courtoise du dialogue fait en partie son charme et son efficacité.

La légèreté du ton, les pointes humoristiques ou ironiques et les touches de galanterie contrastent avec le sérieux du propos.

Le; mélange harmonieux de l'intention-didactique ou polémique et de la discrète séduction rappelle souvent le ton employé par Fonteneiie dans ses Entretiens sur ia pluraiité des mondes (1686).

On pourrait dire que le philosophe entreprend- de "séduire" la maréchale et à travers elle ses lecteurs, en entendant le verbe en son sens étymologique - en latin seducere signifie initialement "emmener à part, à l'écart, ou vers soi"- comme le fait Diderot, qui conduit subrepticement la maréchale à remettre en cause ses propres convictions, à examiner ses préjugés et à se laisser tenter, sinon convaincre, par les arguments de son interlocuteur.

"C'est à faire tou mer la tête, n'est-ce pas?" déclare-­ t-elle avant de clore l'entretien.

Enfin, il va ete soi' que le sourire et la courtoisie font mieux passer l'audace polémique du philosophe athée.

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