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Les jeux du cirque à Rome

Publié le 13/08/2013

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Hormis l'édifice lui-même, c'est toute la zone autour du Colisée qui est consacrée aux jeux, quatre casernes de gladiateurs étant reliées directement à l'amphithéâtre par un réseau de souterrains.

LES NAUMACHIES 

Les empereurs font également construire des monuments destinés à des spectacles de batailles navales, les naumachies.

Dès 46 av..I.-C., Iules César fait creuser au Champ de Mars un lac artificiel pour que s'y

déroule un affrontement entre deux flottes.

Auguste fait de même en 2 av. J.-C. dans le quartier du Trastevere, sur la rive droite du Tibre. Un aqueduc spécial est édifié pour alimenter le plan d'eau.

« US PIINCIPALES CATtGolaES DE GLADIAJIUIS • Ils doivent parcourir sept tours.

•I.e ._..est lourdement armé (casque.

boudier lon& jambière gauche, épée).

C'est la plus ancienne forme de la p&a~ure.

A partir boudier rond, d'un casque.

de deux jarnbihes.

d'un brassard droit et d'un sabn! court recowbé.

•I.e ,...a 111 armement~ (c:eint..-on.

A la fin de chaque tour, on décroche un des sept œufs suspendu$ au-dessus de la spina et l'on abaisse un dauphin de bronze.

~ Lu COMIATS Dl GLADIARUIS trident et filet Il existe deux sortes de combats.

pour • Les premiers, tenant lieu d'exéartion eiM!Iopper capitale, voient s'affronter des l'acMrsaire).

prisonniers de guerre ou des C'est la forme condamnés à mort souvent la plus inexpérimentés, qui ressemblent humble de la davantage à un gibier qu'à des d'Auguste.

les....., se divisent gladialure.

combattants .

On les réserve à l'entracte, eux-mêmes en......._ (opposés •I.e .......

ou .......

a peu c'est-à-dire à l'Intervalle compris entre aux rttiaires) et .........

(opposés d'armes d&nsives (un léger casque et midi et 15 heures, quand les aux Thraces) un petit boudier), mais dispose d'une personnal~és sont parties se reposer, •I.e .....

est~ d'un petit épée.

tandis que la foule garde sa place et 1------....;..~_....;..

___ -r-~-------------i réclame un divertissement en attendant 96) ou sous Trajan, le Colisée lui-même est transformé en lac artificiel pour de tels spectades.

LE DÉROULEMENT DES JEUX •l'annonce des jeux donne lieu à des affichages qui précisent le jour du début des réjouissances.

• Toute personne libre (non esdave) est admise aux jeux, sans rien payer, petit peuple ou sénateurs (ces derniers se voyant réserver les rangs les plus proches du spectade) .

• A midi, la plupart des spectateurs descendent des gradins pour aller se restaurer auprès de marchands accréd~és; parfois.

la foule est nourrie sur l'ordre de l'empereur et à ses frais.

• Pendant les entractes, des orchestres se font entendre; au cours des combats, ils soulignent de quelques accords les moments les plus critiques.

U11 UEU D'EDIISSIOII • À l'amphithéâtre comme au cirque, la plèbe (menu peuple et dasse moyenne) prDme de la présence de l'empereur pour exprimer ses désirs directement en rapport avec les jeux (vie sauve pour un combattant vaincu, affranchissement d'un cocher valeureux), ses revendications politiques (demande de réforme, manifestation de mécontentement contre certaines décisions), voire sa contestation du Prince lui-même.

• La plupart des empereurs assistent volontiers aux jeux, communiant ainsi avec le peuple dans une même passion .

• Ceux qui se dérobent ou s'occupent de leur correspondance pour passer le temps, comme Hadrien (117-138), sont mal ws.

Certains empereurs vont jusqu'à se produire dans ces spectacles, tel~ (181-192) qui participe aux de gladiateurs.

Ce comportement leur confère une grande popularité.

Lu COUISIS Dl OIAIS • Le nombre de jours réservés aux courses s'élève à 17 par an à la fin de la République.

Les courses les plus importantes se déroulent lors des Ludi Romani ou Magni, du 4 au 8 septembre.

Sous l'Empire, le nombre de jours s'accroit sensiblement, de même que la fréquence des courses programmées lors de ces journées : jusqu'à une quarantaine sous Caligula, so~ quasi en continu, du matin au soir.

• les chars sont des biges, des triges, ou des ..,..w,es selon qu'ils sont tirés par deux, trois ou quatre chevaux.

les courses les plus prestigieuses sont celles qui opposent des quadriges.

• Pour désigner les cochers, le terme .aurige • est passé à la postérité, mais il désigne en fa~ un cocher débutant, alors que le cocher confirmé est un agitator.

• Tous les cochers sont en général des esdaves .

Ils peuvent être affranchis, à la demande du public, mais restent frappés d'Infamie, statut juridique qui stigmatise les métiers du spectade.

Ils ne peuvent donc obtenir la citoyenneté romaine.

Toutefois, la passion immodérée des Romains pour les courses explique que certains cochers deviennent des vedettes et amassent des sommes considérables : au 1~ siécle, un certain Diodès aura~ ainsi acquis une fortune de 35 millions de sesterces, somme énorme quand on sa~ que le capital exigé pour devenir sénateur s'éleva~ à 1 million de sesterces .

• Il existe traditionnellement quatre équipes (mises en place vers le milieu du l" siède av.

J.-(.).

Ces écuries permanentes , les factions , sont reconnaissables à la couleur du costume des cochers : bleu, vert rouge et blanc.

les Bleus et les Verts sont les plus appréciés.

• les départs se font au minimum par quatre (un char de chaque écurie) mais peuvent opposer jusqu'à douze chars (so~ trois par faction) .

• Les équipes s'associent, en général les Blancs et les Verts contre les Rouges et les Bleus.

• le président des jeux donne le départ en laissant tomber sur la piste un linge blanc.

la mappa .

les chevaux démarrent à grande allure.

Au début, chaque char reste dans son couloir, jusqu'à la hauteur de la première borne.

Ensu~e.

ils se rabattent à la corde, vers la spina .

la reprise du vrai spectade.

• Le second type de combats oppose des gladiateurs formés, à Rome, dans l'une des quatre prestigieuses écoles s~ées prés du Colisée .

Professionnels entrainés, les gladiateurs offrent des affrontements d'une grande qual~é technique.

• Le spectade commence par un défilé à travers l'arène.

Le salut à l'empereur consiste en une formule traditionnelle : Ave Caesor! Morituri te sa lutant! ( • Salut, César! Ceux qui vont mourir te saluent! • ).

• Les groupes de combat sont tirés au sort et le public engage alors des paris.

Il existe plusieurs catégories de gladiateurs en fonction de leur type d'armement • Le plus souvent, le combat consiste en un duel.

Dès que l'un des deux gladiateurs est touché, la foule crie : Hochabet! (•lll'ao [reçu le coup)) .

Pour demander grâce, le blessé tend la main gauche vers l'estrade officielle.

• Si les spectateurs lèvent le pouce, le gladiateur vaincu est sauvé et soigné; si la foule pointe le ,..ce rm le Hl.

il est achevé .

Des esdaves viennent alors retourner la terre ensanglantée avec des pelles; puis une eau parfumée est vaporisée avec un système de tuyaux : l'arène est prête pour un nouveau combat • les vainqueurs reçoivent en général des récompenses honorifiques ainsi que des sommes d'argent, et leur bravoure leur vaut de nombreux succès féminins (on raconte que l'Impératrice Faustine , épouse de Marc -Aurèle, fut sédu~e par l'un d'entre eux) .

• Après un certain nombre de victoires, les valeureux sont dispensés de l'arène, et les esclaves peuvent être affranchis.

I..ESMUVES • Occasionnellement, on présente dans l'amph~éâtre des exhibitions d'animaux exotiques, quelquefois revêtus de beaux costumes, plus ou moins humoristiques.

Mais le plus souvent, on y fa~ combattre des fauves entre eux (venationes) ou contre des hommes armés (bestarii); ou bien encore, on attaque les animàux à coups de flèche et de javelot dans de gigantesques reco~ons de chasses .

• On raconte qu'en un seul jour, sous Néron (SoHS), 400 tigres furent opposés à des taureaux et à des éléphants .

Une autre fois, sous Caligula, on m~ à mort 400 ours .

lors de l'Inauguration du Colisée, 5 000 animaux auraient péri.

Claude chargea un détachement de sa garde prétorienne de combattre des panthères; Néron, encore lui, m~ ses prétoriens aux prises avec 400 ours et 300iions! • D'autres fois encore, on lâche des bêtes (préalablement affamées) sur des condamnés sans armes, parfois eux- mêmes affublés de peaux d'animaux.

A partir de Néron, des ciWIIas sont soumis à de tels supplices .

Lu IIIIAIUU IIAVAIIS • C'est César qui donne le premier spectade reconstituant une bataille navale : il s'a~ de représenter l'affrontement des flottes de Tyr (port de Phénicie) et dtgyple .

Les navires sont d'authentiques vaisseaux de combat, mus par des rameurs et montés par des soldats qui se livrent réellement une bataille acharnée.

• Auguste à son tour , en l'honneur du temple qu'il vient d'édifier au dieu de la Guerre, Mars, met en scène 3 000 combattants pour reconstituer la bataille navale de Salamine qui opposa les Athéniens aux Perses en 480 av.

J.-C.

• lors de l'Inauguration du Colisée, Trtus fa~ inonder l'arène afin d'y reproduire l'affrontement maritime entre Corinthe et Corcyre (Corfou) qui a ouvert la guerre du Péloponnèse.

• Dans ces spectades, les combattants sont des prisonniers de guerre ou des condamnés à mort et très peu en réchappent On raconte que l'empereur aaude engagea, dans sa naumachie, 19 000 hommes et que tous périrent, sans exception : les survivants furent massacrés par les soldats, la foule ayant jugé leur prestation peu convaincante .

• On notera que ce goQt des spectades nautiques a suscisté à Rome, du XVI~ au JaXf siède , l'Inondation de la piazza Navona (ancien cirque de Domitien, dont la place a conservé la forme et les dimensions) pour des naumachies somptueuses et pacifiques.

i!DFŒI!ollti 1:'-EIWIT DU PlUS GIAIID -~~~ •l'afflux massif du public au Colisée pour les combats ou au cirque les jours de courses tradu~ bien l'engouement que suscitent les jeux à Rome.

les paris et les pronostics vont bon train .

Certains auteurs latins rapportent que la ville est vide les jours de courses, car tout le monde se trouve au cirque .

Les supporters de telle ou telle faction s'affrontent, parfois violemment, et l'empereur Vitellius, partisan fanatique des Bleus, aurait fa~ tuer de$ plébéiens qui avaient osé critiquer son équipe.

Lu CIITIQIIES DE QUELQUES-UliS • Certains intellectuels, par exemple Sénèque (4 av.

J.-C.-65 apr.

J.-C), manifestent quant à eux leur mépris pour ces spectades, qu'il jugent ennuyeux et répétitifs (pour les courses) , violent et cruels (pour les combats) , et qui font selon eux primer la force physique sur la sagesse et l'esprit Cette critique leur permet de marquer la distance entre l'él~e -à laquelle ils appartiennent -et le peuple, qui se complait à ces loisirs grossiers .

• les premiers Pères de l'Église, en particulier Tertullien, évéque africain du 11~ siède , dénoncent également l'emprise néfaste des jeux sur la foule.

Des spectades selon eux trop liés à la civilisation romaine, et par là même obstade aux progrès du christianisme et aux valeurs qu'il professe.

En ligne de mire, très précisément, les combats de gladiateurs.

LEDiCUN • Si les chasses et autres corridas, ainsi que les courses du cirque , perdurent.

les tueries de l'arène cessent par la volonté des empereurs devenus chrétiens.

• En 326,1'empereur Constantin pr~ de commuer en travaux forcés les condamnations à la gladiature, tarissant ainsi la principale source de recrutement de cette derniére .

• En 404, un éd~ d'Honorius supprime définitivement les combats de gladiateurs dans l'empire d'Occident US JIUIIIU aiiBIA Bien des flms ont~ les jeux du drque.

On àlera, parmi les plus œlèbres, Spatlrxus (1960) de Stanley Kllbrici, MCifllt ......

clans le n11e­clu Delmel' DéM!s, MC Vidor Malin; enfin, plus réœnmelt.

GltJdiatlx (1999) de llidler Scolt.

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incarne Ill &~orieux ..,...

qustement condamné à pü clans r.w c1u CoWe.. »

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