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Les jeux du cirque à Rome (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Il existe deux sortes de combats.

 

Les premiers, tenant lieu d’exécution capitale, voient s'affronter des prisonniers de guerre ou des condamnés à mort souvent inexpérimentés, qui ressemblent davantage à un gibier qu'à des combattants. On les réserve à l'entrade, c'est-à-dire à l'intervalle compris entre midi et 15 heures, quand les personnalités sont parties se reposer, tandis que la foule garde sa place et réclame un divertissement en attendant la reprise du vrai spedacle.

 

Le second type de combats oppose des gladiateurs formés, à Rome, dans l'une des quatre prestigieuses écoles situées près du Colisée. Professionnels entraînés, les gladiateurs offrent des affrontements d'une grande qualité technique.

histoire

« LES PRINCIPALES CArtGORIES DE GLADIATEURS • Ils doivent parcourir sept tours.

• Le s.lllte est lourdement armé (casque, bouclier long.

jambière gauche, épée).

C'est la plus ancienne forme de la gtadiature .

A partir bouclier rond, d'un casque, de deux jambières, d'un brassard droit et d'un sabre court recourbé.

• Le télllllre a un armement léger (ceinturon, A la fin de chaque tour , on décroche un des sept œufs suspendüs au-dessus de la spino et l'on abaisse un dauphin de bronze .

protègHras, LEs COMBATS DE GLADIATEURS trident et filet Il existe deux sortes de combats.

pour • Les premiers, tenant lieu d'exécution envelopper capitale, voient s'affronter des l'adversaire).

prisonniers de guerre ou des C'est la forme condamnés ~ mort souvent humble de la davantage~ un gibier qu'~ des I ~~~!Y~~ la plus inexpérimentés , qui ressemblent d'Auguste, les M8lllles se divisent gtadiature .

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tandis que la foule garde sa place et f-----_.;.....;..

__ ;._ ___ ,......;-----------~ réclame un divertissement en attendant 96) ou sous Trajan, le Colisée lui-même est transformé en lac artificiel pour de tels spectacles.

LE DÉROULEMENT DES JEUX L'AMBIANCE • l'annonce des jeux donne lieu ~ des affichages qui précisent le jour du début des réjouissances.

• Toute personne libre (non esclave) est admise aux jeux, sans r ien payer, petit peuple ou sénateurs (ces derniers se voyant réserver les rangs les plus proches du spectacle) .

• À midi , la plupart des spectateurs descendent des gradins pour aller se restaurer auprès de marchands accrédités ; parfois , la foule est nourrie sur l'ordre de l'empereur et~ ses frais.

• Pendant les entractes , des orchestres se font entendre; au cours des combats, ils soulignent de quelques accords les moments les plus critiques .

UN LIEU D'EXPRESSION • À l'amphithéâtre comme au cirque, la plèbe (menu peuple et classe moyenne) profite de la présence de l'empereur pour exprimer ses désirs directement en rapport avec les jeux (vie sauve pour un combattant vaincu, affranchissement d'un cocher valeureux) , ses revendications politiques (demande de réforme, manifestation de mécontentement contre certaines décisions) , voire sa contestation du Prince lui-même .

• La plupart des empereurs assistent volontiers aux jeux, communiant ainsi avec le peuple dans une même passion .

• Ceux qui se dérobent ou s 'occupent de leur correspondance pour passer le temps, comme Hadrien (117 -138), sont mal vus.

Certains empereurs vont jusqu'~ se produire dans ces spectacles , tele-mode (181-192) qui participe aux jeux de gladiateurs .

Ce comportement leur confère une grande popularité .

LEs COURSES DE CHAIS • Le nombre de jours réservés aux courses s'élève à 17 par an à la fin de la République.

Les courses les plus importantes se déroulent lors des Ludi Romani ou Magni, du 4 au 8 septembre .

Sous l'Empire, le nombre de jours s'accroît sensiblemen~ de même que la fréquence des courses programmées lors de ces journées : jusqu'~ une quarantaine sous Caligula , soit quasi en continu , du matin au soir.

• Les chars sont des biges , des triges , ou des qu11driges selon qu'ils sont tirés par deux, trois ou quatre chevaux.

Les courses les plus prestigieuses sont celles qui opposent des quadriges.

• Pour désigner les cochers, le terme "aurige» est passé ~ la postérité , mais il désigne en fait un cocher débutan~ alors que le cocher confirmé est un agitator .

• Tous les cochers sont en général des esclaves .

Ils peuvent être affranchis, ~ la demande du public, mais restent frappés d'infamie, staM juridique qui stigmatise les métiers du spectacle.

Ils ne peuvent donc obtenir la citoyenneté romaine.

Toutefois, la passion immodérée des Romains pour les courses explique que certains cochers deviennent des vedettes et amassent des sommes considérables : au n• siècle , un certain Dioclés aurait ainsi acquis une fortune de 35 millions de sesterces, somme énorme quand on sait que le capital exigé pour devenir sénateur s'élevait~ 1 million de sesterces .

• Il existe traditionnellement quatre équipes (mises en place vers le milieu du l" siècle av.

J.-C) .

Ces écuries permanentes , les factions , sont reconnaissables ~ la couleur du costume des cochers : bleu, vert, rouge et blanc.

Les Bleus et les Verts sont les plus appréciés .

• Les départs se font au minimum par quatre (un char de chaque écurie) mais peuvent opposer jusqu'~ douze chars (soit trois par faction) .

• Les équipes s'associen~ en général les Blancs et les Verts contre les Rouges et les Bleus.

• Le président des jeux donne le départ en laissant tomber sur la piste un linge blanc, la mappo.

Les chevaux démarrent à grande allure .

Au début, chaque char reste dans son couloir, jusqu 'à la hauteur de la première borne .

Ensuite , ils se rabattent~ la corde , vers la spino.

la reprise du vrai spectacle.

• Le second type de combats oppose des gladiateurs formés , ~ Rome, dans l'une des quatre prestigieuses écoles situées près du Colisée.

Professionnels entraînés, les gladiateurs offrent des affrontements d 'une grande qualité technique .

• Le spectacle commence par un défilé ~travers l'arène .

Le salut~ l'empereur consiste en une formule traditionnelle : Ave Caesar! Morituri te sa/utant! («Salut, César! Ceux qui vont mourir te saluent!»).

• Les groupes de combat sont tirés au sort, et le public engage alors des paris .

Il existe plusieurs catégories de gladiateurs en fonction de leur type d'armement.

• Le plus souven~ le combat consiste en un duel.

Dès que l'un des deux gladiateurs est touché , la foule crie : Hoc habet! («li l' a » [reçu le coup]) .

Pour demander grâce, le blessé tend la main gauche vers l'estrade officielle.

• Si les spectateurs lèvent le pouce, le gladiateur vaincu est sauvé et soigné; si la foule pointe le pouce vers le sol, il est achevé .

Des esclaves viennent alors retourner la terre ensanglantée avec des pelles ; puis une eau parfumée est vaporisée avec un système de tuyaux : l'arène est prête pour un nouveau combat.

• Les vainqueurs reçoivent en général des récompenses honorifiques ainsi que des sommes d'argen~ et leur bravoure leur vaut de nombreux succès féminins (on raconte que l'impératrice Faustine , épouse de Marc-Aurèle , fut séduite par l'un d'entre eux) .

• Après un certain nombre de victoires, les valeureux sont dispensés de l'arène, et les esclaves peuvent être affranchis.

LEs FAUVES • Occasionnellement, on présente dans l'amphithéâtre des exhibitions d 'animaux exotiques , quelquefois revêtus de beaux costumes, plus ou moins humoristiques .

Mais le plus souvent, on y fait combattre des fauves entre eux (venotiones) ou contre des hommes armés (bestorii); ou bien encore, on attaque les animaux ~ coups de flèche et de javelot dans de gigantesques reconstitutions de chasses.

• On raconte qu'en un seul jour, sous Néron (54-68) , 400 tigres furent opposés ~ des taureaux et ~ des éléphants.

Une autre fois, sous Caligula, on mit~ mort 400 ours .

Lors de l'inauguration du Colisée, 5 000 animaux auraient péri.

Claude chargea un détachement de sa garde prétorienne de combattre des panthères; Néron, encore lui, mit ses prétoriens aux prises avec 400 ours et 300 lions! • D'autres fois encore, on lâche des bêtes (préalablement affamées) sur des condamnés sans armes, parfois eux- mêmes affublés de peaux d'animaux_ A partir de Néron, des cbrr&ns sont soumis~ de tels supplices .

LES BATAIWS NAVALES ·C'est César qui donne le premier spectacle reconstituant une bataille navale: il s'agit de représenter l'affrontement des flottes de Tyr (port de Phénicie) et d'Égypte .

Les navires sont d 'authentiques vaisseaux de combat, mus par des rameurs et montés par des soldats qui se livrent réellement une bataille acharnée .

• Auguste ~ son tour, en l'honneur du temple qu'il vient d'édifier au dieu de la Guerre , Mars, met en scène 3 000 combattants pour reconstituer la bataille navale de Salamine qui opposa les Athéniens aux Perses en 480 av.

J.-C.

• Lors de l'inauguration du Colisée , Titus fait inonder l'arène afin d'y reproduire l 'affrontement maritime entre Corinthe et Corcyre (Corfou) qui a ouvert la guerre du Péloponnèse .

• Dans ces spectacles, les combattants sont des prisonniers de guerre ou des condamnés ~ mort, et très peu en réchappent.

On raconte que l'empereur Claude engagea, dans sa naumachie , 19 000 hommes et que tous périrent, sans exception : les survivants furent massacrés par les soldats, la foule ayant jugé leur prestation peu convaincante.

• On notera que ce goût des spectacles nautiques a suscisté ~ Rome, du XVII' au XIX' siècle, l'inondation de la piaua Navona (ancien cirque de Domitien , dont la place a conservé la forme et les dimensions) pour des naumachies somptueuses et pacifiques .

1 BJ ;ltt; ii@j L'ENGOUEMENT DU PLUS GRAND NOMBRE • l'afflux massif du public au Colisée pour les combats ou au cirque les jours de courses traduit bien l'engouement que suscitent les jeux ~ Rome .

Les paris et les pronostics vont bon train.

Certains auteurs latins rapportent que la ville est vide les jours de courses, car tout le monde se trouve au cirque .

Les supporters de telle ou telle faction s'affrontent, parfois violemment, et l'empereur Vitellius, partisan fanatique des Bleu s , aurait fait tuer des plébéiens qui avai ent osé critiquer son équipe .

LES CRmQUES DE QUELQUES-UNS • Certain s intellectuels , par exemple Sénèque (4 av.

J.-C.-65 apr.

J .-C), manifest ent quant~ eux leur mépris pour ces spectacles , qu'il jugent ennuyeu x et répétitifs (pour les courses ), violent et cruels (pour les combats ) , et qui font selon eux primer la force physique sur la sagesse et l'esprit.

Cette critique leur permet de marque r la distance entre l'élite-~ laquelle ils appartiennent- et le peuple , qui se complaît ~ ces loisirs grossiers.

• Les premiers Pères de l'Église , en particuli e r Tertullien , évêque africain du 111• siècle, dénoncent également l'empris e néfaste des jeux sur la foule .

Des spectacles selon eux trop liés ~ la civilisation romaine, et par là même obstacle aux progrès du christianisme et aux valeurs qu'il professe.

En ligne de mire, très précisément, les combats de gladi ateurs .

LE Dt C LIN • Si les chasses et autres corr idas, ainsi que les courses du cirque, perdurent , les tueri es de l'arène cessent par la volonté des empereurs devenus chrétien s .

• En 326, l'empereur Constantin prescrit de commuer en travaux forcés les condamnations à la gladiature , tarissant ainsi la principale source de recrutement de cette dernière .

• En 404, un édit d'Honorius supprime définitiv ement les combats de gladiate urs dans l'empire d'Occident.

LISIEUX AU CINWA Bien des films ont montré les jeux du cirque.

On citera, parmi les plus célèbres , Spartacus (1960) de Stanley Kubrick, avec Klt1r ,.,.

dans le rôle­ titre du Delmer Daves, avec Victor Mature; enfin, plus récemment, Glodiator ( 1999) de Ridley Scott, où Russell Crowe incarne un glorieux général injustement condamné à périr dans l'arène du Colisée .. »

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