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Les lois de la pensée sont-elles invariables ?

Publié le 28/02/2004

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Dans la postface à son livre La Structure des révolutions scientifiques (1 962), Kuhn cherche à classer les différentes significations du concept de paradigme : La notion de PARADIGME Explications   Désigne une manière d'être et de penser propre à une communauté scientifique. (La communauté scientifique est une société comme les autres, avec ses circuits, ses relations, ses communautés d'intérêt et de discussion.)   1) Un même cursus de formation; dans les matières scientifiques, cette « initiation professionnelle est semblable, à un degré inégalé dans la plupart des autres disciplines »   : même enseignement, même littérature technique, mêmes exemples, etc.). 2) Un ensemble d'objectifs communs, « qui englobent la formation de leurs successeurs ». 3) Des réseaux spécifiques de circulation d'informations : périodiques, conférences spécialisées, articles,  correspondances officieuses ou officielles.       Désigne la matrice disciplinaire de cette communauté. (Le paradigme représente « l'ensemble de croyances, de valeurs reconnues et de techniques qui sont communes aux membres d'un groupe donné. » C'est ici une communauté technique de pratiques, de gestes et de vocabulaire qui soude le groupe de chercheurs.)   1 ) Des généralisations symboliques : ce sont les éléments formalisables (symboles, concepts, principes, équations de base.

« termes de nom et de chose ceux d'image acoustique et de concept, ou bien encore de signifiant et designifié.

La relation qu'il s'agit de penser de l'un à l'autre bien qu'arbitraire, c'est-à-dire immotivée (il n'y aaucun rapport entre le son [soer] et le concept de « soeur ») n'est pas pour autant extérieure, comme s'ils'agissait d'une simple correspondance entre le mot et son sens ; elle est, précise Saussure, de mêmenature que celle qui existe entre les deux côtés d'une pièce : bien qu'opposés, ces deux termes sontinséparables.

Les conséquences philosophiques de la linguistique sont considérables : d'une part, c'est laquestion des rapports de la pensée au langage qui est à nouveau posée (nos pensées ne constituent pasun réservoir de significations muettes que nous traduirions, en un deuxième temps seulement, dans lelangage : la pensée et le son s'épousent comme l'eau et l'air à la surface des vagues) ; d'autre part, c'estla fécondité des méthodes de la linguistique structurale qui influence toute une partie de la philosophie duXXe siècle, et en particulier les travaux de Lévi-Strauss ou de Lacan. [Les lois de la pensée varient en fonction de l'histoire.

L'évolution de la connaissance prouve que la pensée est historique.] Tout est soumis au devenir historiqueC'est en toute logique qu'Aristote, dans sa "Politique", en vient à considérer l'esclavage comme naturel donccomme légitime.

"La nature, écrit-il, veut marquer dans les corps la différence entre hommes libres et esclaves: ceux des seconds sont robustes, aptes aux travaux indispensables, ceux des premiers sont droits et inaptesà de telles besognes, mais adaptés à la vie politique (laquelle se trouve partagée entre les tâches de la guerreet les tâches de la paix)".

C'est en toute logique que Rousseau le prohibe comme une négation de l'inaliénableliberté.

Autre temps, autre manière de penser, autre manière de se représenter le monde ! Les Grecsdécouvrent la raison rationnelle, autrement dit le logos.

Le XVIII ième invente l'égalité... Les sciences elles-mêmes sont en constante évolutionL'épistémologue Gaston Bachelard montre que les progrès de la sciencesupposent une réforme continuelle des principes mêmes de laconnaissance.

Ainsi peut-on dire qu'Einstein ne pense pas commeEuclide ou Newton et que le physicien qui relativisera les théorieseinsteiniennes mettra en place des schémas de pensée radicalementdifférents.Le philosophe Kuhn montrera que la science n'évolue que par crise c'est-à-dire par changement de paradigme.

Un paradigme est une certaine vision du monde diffusée par la science d'un époque donnée Parexemple, l'idée grecque d'un cosmos clos, ordonné et géocentré était unparadigme.

La représentation moderne d'un univers infini, en expansionet héliocentré en est un autre.Deux cosmologies, deux visions du monde. LA NOTION DE PARADIGME SELON KUHN L'histoire des sciences, pour Kuhn, n'est pas constituée par un progrèscontinu et cumulatif, mais par des sauts, par des crises qui voient des paradigmes se substituer soudainement à d'autres.

Un paradigme, c'est un modèle dominant, faits deprincipes théoriques, de pratiques communes, d'exemples fondateurs qui soudent une communauté dechercheurs, qui orientent leur recherche et sélectionnent les problèmes intéressants à leurs yeux.

Unparadigme n'est jamais totalement explicite.

C'est pourquoi, selon Kuhn, le questionnement scientifique n'estjamais neutre.Dans la postface à son livre La Structure des révolutions scientifiques (1 962), Kuhn cherche à classer lesdifférentes significations du concept de paradigme :. »

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