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Le maître est-il un « sauveur » ?

Publié le 29/03/2004

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Mais le Christ, en nous délivrant de l'esclavage du Mal, redonne à notre liberté un pouvoir qu'elle ne possédait plus, et qu'elle ne pouvait, en aucun cas, reconquérir par elle-même. Le maître est un sauveur, car il rend l'homme à lui-même. Socrate accouche d'un esprit qu'il n'a pas engendré. Le Christ engendre un esprit nouveau. Comment cette oeuvre de salut est-elle possible sans détruire la liberté ? Si la liberté de l'homme est asservie, si la décision par laquelle il accueille le maître ne vient même pas de lui, n'est-il que le jouet de quelque chose qu'il ne maîtrise pas ? Cependant, nous devons penser à la force que nous donnent certains hommes, par leur présence pleine d'amour et de pardon : ils nous libèrent de l'esclavage de la culpabilité et donnent courage à une volonté trop faible pour avancer seule. N'y a-t-il là qu'un entraînement mécanique ? Il faudrait alors, pour garder sa liberté, se préserver de telles influences. Mais n'est-ce pas plutôt que notre liberté est en elle-même pénétrée de la présence d'autrui ?

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