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Maréchal von Hindenburg

Publié le 27/02/2008

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La dupe d'Hitler. Le maréchal Paul von Hindenburg était une sorte de figure militaire justifiant, avec quelques légères retouches, le vieux dicton qui affirme que les vieux soldats ne meurent jamais, et qu'avec le temps ils deviennent des symboles nationaux impuissants et pathétiques. Dans le contexte des difficiles années d'avant-guerre, Hindenburg, président âgé, se laissa persuader par le rusé Fritz von Papen d'appeler Hitler en janvier 1933 au poste de chancelier. L'image qui illustre le mieux von Hindenburg est la photo d'un vieil homme au regard fatigué posant devant la caméra à côté d'un Hitler avide et exalté dont il ne devina probablement jamais les machinations et les desseins diaboliques.
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Né en 1847, Hindenburg fait carrière dans l'armée.

En 1866, il participe à la guerre entre l'Allemagne et l'Autriche.

Il prend sa retraite en 1911 avec le grade de général, au terme d'une carrière somme toute banale.

La Première Guerre mondiale le tire de sa retraite.

Placé à la tête de la se armée en Prusse orientale, il écrase les Russes en août 1914.

Devenu commandant du front oriental en novembre 1914, Hindenburg bat à nouveau les Russes en Lituanie.

Il est nommé chef du grand état-major général le 27 août 1916.

A ce poste, il l'emporte sur la Roumanie.

Progressivement, Hindenburg et son bras droit, Ludendorff, concentrent en leurs mains les pouvoirs militaires et politiques, prenant l'ascendant sur le Kaiser Guillaume Il.

La prise de pouvoir de facto par les militaires entraîne la démission forcée du chancelier Bethmann-Hollweg en juillet 1917.

En juillet 1918, conscient de l'inéluctabilité de la défaite, Hindenburg démissionne, avant d'être mis à la retraite en 1919.

Si sa carrière mili­ taire est bien terminée, sa carrière politique ne fait que commencer.

En 1925, les partis de droite conservateurs le sollicitent afin qu'il se présente à la présidence de la République.

Il est élu face aux candidats centriste et social-démocrate.

Monarchiste dans l'âme, viscéralement antirépublicain, le vieux général contribue paradoxalement à renforcer la république de Weimar, tout en la tirant vers le conservatisme.

En 1932, Hindenburg est réélu président face à Hitler.

Il n'éprouve pour ce dernier que du mépris et le qualifie de « caporal bohémien ».

Pourtant, face au climat d'instabilité qui s'instaure (aggravation du chômage, succès élec­ toraux des communistes, combats de rues entre communistes et natio­ naux-socialistes qui risquent de dégénérer en guerre civile), Hindenburg se résout, sur les conseils du patronat et des conservateurs, à appeler Hitler à la chancellerie, le 30 janvier 1933.

Hindenburg approuve et cautionne la suppression des libertés fonda­ mentales (liberté de presse, d'association ...

) décidée le 27 février 1933 après l'incendie du Reichstag, incendie criminel imputé aux commu­ nistes par les nazis.

Selon toute vraisemblance, il s'agit d'une provoca­ tion grossière des nazis.

Le président applaudit également à la déchéance des députés communistes qui suit l'incendie du Reichstag.

Le prestige de Hindenburg couvre ainsi les exactions perpétrées par les nazis.

Atteint de sénilité, Hindenburg meurt le 2 août 1934, laissant le champ libre à Adolf Hitler.

Peu après le décès du général.

Hitler cumule les fonc­ tions de président du Reich et de chancelier.. »

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