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Moyen Âge

Publié le 20/02/2012

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Période historique comprise entre l’Antiquité (chute de l’Empire romain en 476) et les temps modernes (prise de Constantinople par les Turcs en 1453).

 

« • Dès le Xli' siècle, la puissance du clergé est avérée.

Ce dernier lève un impôt sur les récoltes, la dîme .

L'Église tire également sa puissance des terres qu'elle possède et qui augmentent du fait des dotations.

L'Église utilise ses richesses pour assister les pauvres, les malades.

les clercs instruits recopient des manuscrits ; les premières écoles situées dans des monastères accueillent les futurs moines et quelques jeunes nobles.

• Parallèlemen~ l'Église s'efforce de limiter la violence des hommes de guerre par la paix de Dieu, puis la trêve de Dieu, celle-ci obligeant les professionnels de la guerre à suspendre les hostilités durant les temps consacrés (Aven~ Carême, période pascale) .

En 1054 , le concile de Narbonne codifie paix et trêve de Dieu et interdit la guerre privée .

Né en France du Sud, le mouvement de trêve de Dieu s'étend à la fin du Xl' siècle à l'Espagne, au royaume anglo-normand, à la Germanie et à l'Italie.

• Dès la fin du Xlii' siècle, l'Église crée le modèle du chevalier chrétien courageux et servant Dieu à la fois.

Cet idéal chevaleresque s'éprouve dans l'aventure des croisllfts qui débute à la fin du Xl' siècle et qui assure la cohésion de la chrétienté , non sans creuser le fossé entre Orient et Occident.

LE RENOUVEAU tCONOMIQUE ·A partir du Xl' siècle, la croissance démographique et économique transforme les villes d'Europe.

les espaces urbains se modifient -les villes qui voient le jour sont construites selon un plan précis -de même que les rapports que les bourgeois entretiennent avec la société féodale .

Face aux seigneurs , les communes, qui voient le jour d'abord en Italie du Nord avant de gagner la France du Nord, obtiennent des libertès commerciales et administratives garanties par des chartes.

• les conquêtes bourgeoises -dont les communes sont le signe emblématique­ ne sont pas sans effet sur le monde rural.

À partir du Xli' siècle, le statut l1 CONTENU DU MOT • L1 réalité que recouvre le mot • Moyen Age • a longtemps été péjorative .

Dans le domaine littéraire et artistique, le juriste et poète français Étienne Pasquier (1529-1615) décrit la périodr intermédiaire entre le temps de la splendeur romaine et le temps de la Renaissance comme étant le temps de la barbarie et de 1'1g110rance .

Les humanistes et les hommes du XVII' siècle condamnent sans appelle mauvais gol1t de la périodr • gothique •.

Les protestants méprisent cette périodr de • ténèbres.

où la papauté et les superstitions catholiques triomphent • Au XVIII' siècle, le mépris du Moyen Age gagne le domaine politique : il symbolise la barbarie, 1'1g110rance, des populations des campagnes s'améliore considérablement.

les paysans profitent des progrès techniques de l 'agriculture, ils souffrent moins des disettes et les famines disparaissent.

les piiYfllns peuvent même vendre sur ii;~fÎiÎr les marchés leur surplus · agricole , de la laine, ~ des fromages et des peaux .

""'"'"" """'~.- Ainsi, certains s'enrichissent et réussissent à s'acheter des terres et des charrues.

Par ailleurs, les seigneurs réduisent les taxes et les corvées qui pèsent sur les paysans.

les serfs obtiennent leur liberté grace à des chartes d'affranchissement.

Ces transformations du monde rural sont un des aspects de l'essor général de I'Occiden~ quand elles n'en sont pas à l'origine même.

• la reprise du commerce et des échnngrs est également stimulée par les victoires contre l'islam (progrès dans la Reconquista en Espagne, croisades) et les conquêtes normandes de la Sicile qui permettent aux flottes occidentales -au premier titre Venise et Gênes -de s'assurer la maîtrise de la Méditerranée.

LE IENOUVEAU INTEWCTIIEL •limitées à quelques clercs s'efforçant de faire revivre la renaissance carolingienne et de nouer les premiers contacts avec les mondes orientaux, les connaissances son~ à partir du Xli' siècle, de plus en plus largement diffusées.

Des écoles épiscopales se développent au cœur des villes ; des maîtres illustres y attirent une population estudiantine très mêlée qui les suit dans leurs pérégrinations.

Au Xlii' siècle, maîtres et élèves créent les universités ouvertes aux nouveaux courants de pensée, confrontant l'héritage antique avec les données de la foi.

En 1231, Grégoire IX, l'anarchie féodale, la tyrannie de l'Église.

• Il faut attendre les premières années du XIX' siècle pour que s'attachent à cette périodr des notions plus positives.

En Suisse, d'abord, puis en France , le thème de la liberté commence à caractériser le Moyen Age.

Enfin, les historiens catholiques de la seconde moitié du XIX' siècle poursuivent cette réhabilitation du Moyen Age, une périodr dans laquelle ils wient le temps de la foi, •l'age héroïque de la société chrétienne • .

De nos jours, les travaux d11istoriens de renom, comme les Français Jacques Le Goff ou Georges Duby, ont pleinement achevé cette réhabilitation.

par la bulle Parens sdentiarum, prend sous sa protection l'Université qui obtient de régler elle-même l'enseignement et la collation des grades.

Toutefois, l'enseignement reste d 'Église, les clercs étant à peu près les seuls lettrès.

Contenus et méthodes de l'enseignement se transforment la grammaire est délaissée au profit de la dialectique et de la philosophie ; la théologie devient spéculative .

Dans tous les domaines, on cherche à établir des méthodes sûres fondées sur l'observation et l'usage de la raison .

• Dans le domaine artistique, les progrès du savoir alliès à la passion de bâtir conduisent à donner plus de grandeur, d'harmonie et d'éclat aux édifices religieux : aux églises romanes se substituent peu à peu les cathédrales gothiques .

Dominant de leur masse le cœur des citès, elles affirment la puissance de Dieu et fournissent au peuple un commentaire imagé des grandes vérités de la foi.

LE BAS MOYEN ÂGE (MILIEU DU XIV '·XV SIÈCLE ) LE IOOUINEMENT DE LA CONIONCTIIH • A partir du XIV' siècle, des calamitès s 'abattent sur les hommes.

En dépit des progrès agricoles des siècles précédents, les ressources sont insuffisantes et chaque mauvaise récolte entraîne la famine .

• Dès la fin du Xlii' siècle, les défrichements sont interrompus et la croissance économique subit un fort ralentissement L'Europe connaît alors une série de malheurs qui touchent une population trop nombreuse pour les ressources disponibles.

Des hivers rigoureux , des printemps trop pluvieux, des étès sans soleil provoquent de mauvaises récoltes en cascade : disettes et famines se multiplient.

Ainsi, en 1314, toute l'Europe du Nord-Ouest est accablée par un temps épouvantable .

Enfin, la famine ne frappe pas seule : elle est accompagnée d'un cortège de "pestilences» , maladies épidémiques (typhus , typhoïdes) qui se répandent parmi les populations affaiblies.

C'est dans ce contexte qu'apparaît la peste .

• Venue d'Asie, la prsfr noire ravage l'Europe occidentale et tue près d'un tiers de la population .

la maladie se répand avec régularité, empruntant les itinéraires commerciaux : en décembre 1347, elle est à Marseille, en juin 1348 à Paris et à Vienne, en décembre 1349 à londres et Frandort ; elle atteint la Suède en 1350.

LE HMPS DES CONFUTS • les hommes, dèsemparès, adressent des prières pour être protégés de la faim, de la peste, mais aussi de la guerre .

En elfe~ de nombreux conflits secouent l'Europe et les combats dévastent les campagnes, ruinent le commerce.

la guerre de Cent Ans n'es~ à ce titre , qu'un exemple parmi tant d'autres .

• les paysans.

les Jacques, se révoltent contre les seigneurs qui, pour compenser la baisse de leurs revenus , taxent plus fortement les paysans que les malheurs ont épargnés .

les conflits éclatent en ville .

Les petits artisans connaissent le chômage et s'opposent aux riches bourgeois qui dirigent leur ville.

C'est notamment le cas à Rorence (1378) , à Gand (1381 ).

deux grands centres textiles, mais aussi à Paris (révolte conduite par Étienne Marcel.

1358) .

Toutes les révoltes sont réprimées par la force .

• la gurrre, manifestation de la "crise de la société féodale», est aussi un facteur de mutation actif .

La guerre modifie la carte des États, ~5~~~~3 impose li; la création d'une fiscalité ; à son tour la levée de l'impôt suscite le perfectionnement de l'appareil d'État et des institutions reprèsentatives .

De plus , les épreuves de la guerre forgent le sentiment national.

• Ces temps troublès n 'épargnent pas la papauté qui traverse une crise profonde : en 1305, CléiMtlf V s'Installe à Avignon.

la prépondérance dans l'Église passe des Italiens aux Français, surtout méridionaux : cinq papes se succèdent à Avignon, tandis que 80 %des évêques sont français .

• Le retour du pape Grégoire Xl à Rome (1377) s'effectue sans problème.

Mais sa mort déclenche une grave crise qui a pour effet d'entraîner un schisme dans l'Église, lequel ne prend fin qu'avec le concile de Constance en 1418.

• L'installation des papes à Avignon, puis le schisme de la papauté illustrent combien l'Église peine à maintenir ses positions.

Dèsireux de ne pas faillir à leur tache de guides spirituels, les papes estiment qu'ils doivent pour cela renforcer le gouvernement pontifical.

Absorbé par cette tache, ils finissent par décevoir les aspirations des masses chrétiennes et de beaucoup d11ommes d'Église.

Parallèlemen~ le dessèchement de la pensée scholastique (enseignement religieux et philosophique fondé sur la tradition aristotélicienne interprété par les théologiens) favorise la découverte de voies nouvelles .

Cette double crise de l'Église et de la papauté s'accompagne donc d'une mutation de la pensée et de la sensibilité occidentales.

LE OIOMPHE DE LA LAkiSAnON • Le gouvernement« monarchique» de l'Église, le développement d'une fiscalité complexe et la nécessité de gérer les États pontificaux conduisent l'Église à privilégier dans son recrutement interne les juristes aux dépens des théologiens.

Ainsi, la naissance de la culture laïque est perceptible jusqu'au sein de l'Église .

• L'essor des univrnltrs, visible dans toute l'Europe , est particulièrement vif =r.:"ffli~~~~~ dans le monde Il germanique .

Erfurt (1379), Vienne (1384), Heidelberg (1358) """"""' " , ..

progressent rapidement.

Il n'y a rien m:.~:;;;;;;;;;;;ll d'étonnant à ce que les premiers imprilf]eurs aient été allemands .

Les progrès de la laïcisation annoncent la Renaissance italienne qui s'appuie non plus sur la Bible et les Pères de l'Église, mais sur la littérature et l'art antique .

• La mutation de l'Église a une profonde influence sur la vie politique.

L'émancipation des monarchies -surtout en Europe de l'Ouest- doit beaucoup à la lutte qui oppose le pape Boniface VIII à Philippe le Bel.

Ce dernier , décidé à pratiquer une politique d 'indépendance à l'égard du Saint-Siège, s 'oppose au pape à propos de la levée des décimes (1296) puis fait arrêter l'évêque de Pamiers (1301) .

Le pape ayant adressé des remontrances au roi, celui-ci convoque les états généraux qui prennent parti en sa faveur contre Boniface VIII.

La réconciliation du Saint-Siège et de la France n'a lieu qu'après l'avènement de Clément V.

Partout donc.

excepté dans l'Empire germanique en proie à l'anarchie depuis le xm• siècle -illustrée par la lutte des gwlfu rt tks gibelltrs -, la monarchie voit son autorité s'affermir au détriment • Le mouvement général de laïcisation n'est pas sans conséquences sociales .

Celles-ci sont particulièrement remarquables dans les villes où la bourgeoisie , qui s'est déjà affranchie d'un certain nombre de contraintes "féodales» (mouvement des chartes communales au Xl' s.), trouve avantage à s'émanciper de l'Église dont les interdits sont autant d'obstacles économiques .

• La bourgeoisie joue un rôle de plus en plus important dans la vie politique : c'est elle qui fournit aux rois leurs meilleurs conseillers, met tout en œuvre pour que s'affirme un État monarchique et porte en elle l'idée de nation qui s'enracine aux xv'-JM' siècles.

Bien qu'elle reste très minoritaire dans un monde essentiellement rural.

la bourgeoisie urbaine de la fin du xv• siècle se reconnaît dans un ensemble de valeurs -individualisme, sens du profi~ entre autres -qui vont s 'imposer sans conteste au XVI' siècle dans lequel on peut voir, à cet égard, la fin du Moyen Âge bien plus sûrement que dans la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 .. »

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