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Est-ce que le naturel est bon ?

Publié le 03/09/2005

Extrait du document

Les notions de bien et de mal ne concernent que l'homme. L'homme, comme être de culture, se doit de corriger la nature.]  Il n'y a pas lieu de moraliser la nature Le jugement qui consiste à attribuer des qualités morales à la nature n'a pas de sens. Un tel jugement relève de l'anthropomorphisme le plus naïf. C'est en fonction de valeurs qui se rapportent à l'homme que la nature peut être dite bonne ou mauvaise. En elle-même, la nature n'est ni bonne ni mauvaise. La nature est en soi amorale. Le lion n'est pas blâmable de vouloir dévorer une gazelle. Un champignon vénéneux n'est pas, en soi, «méchant». Mais, bien qu'étant naturel, il peut engendrer la mort.

« Il n'y a pas lieu de moraliser la natureLe jugement qui consiste à attribuer des qualités morales à la nature n'a pas de sens.

Un tel jugement relèvede l'anthropomorphisme le plus naïf.

C'est en fonction de valeurs qui se rapportent à l'homme que la naturepeut être dite bonne ou mauvaise.

En elle-même, la nature n'est ni bonne ni mauvaise.

La nature est en soiamorale.

Le lion n'est pas blâmable de vouloir dévorer une gazelle.

Un champignon vénéneux n'est pas, en soi,«méchant».

Mais, bien qu'étant naturel, il peut engendrer la mort.

Aussi n'est-il pas bon pour qui le consommeà savoir l'homme... C'est l'homme qui juge la natureHobbes, Machiavel se font une idée assez pessimiste de la nature humaine.

Ils diront tous deux que leshommes sont bêtes et méchants.

Hobbes montrera que dans l'état de nature, les hommes sont dans un étatde guerre permanence où l'homme n'est qu'un loup pour l'homme.

Rousseau, au contraire, pense que la nature(humaine) est initialement bonne et généreuse et que c'est la société qui la corrompt.

Aujourd'hui, il est debon ton de penser que la nature doit être protégée, de croire qu'il est préférable de se nourrir de produitsnaturels.

Au siècle de Descartes, la nature, loin d'être respectée, devait être soumise à la volonté humaine. L'homme corrige la natureSi, véritablement, la nature était bonté et perfection, alors l'homme n'aurait pas éprouvé le besoin de modifierson environnement, d'inventer des médicaments, de se protéger des intempéries ou des animaux sauvages.L'évolution culturelle de l'homme est inséparable de son constant souci de corriger et de perfectionner unenature souvent ingrate où les gros poissons mangent les petits.D'ailleurs, la loi d'airain de la nature est celle de la loi du plus fort comme nous le rappelle Calliclès: "Calliclès:Or, d'elle-même la nature, au rebours, révèle, je pense, que ce qui est juste, c'est que celui qui vaut plus aitle dessus sur celui qui vaut moins et celui qui a une capacité supérieure, sur celui qui est davantage dépourvude capacité.

Qu'il en est ainsi, c'est d'ailleurs ce qu'elle montre en maint domaine: dans le reste du règneanimal comme dans les cités des hommes et dans leurs familles, où l'on voit que le signe distinctif du juste,c'est que le supérieur commande à l'inférieur et ait plus que lui.

En vertu de quelle sorte de justice, dis-moi,Xerxès a-t-il fait une expédition contre la Grèce, ou son père contre les Scythes? sans parler de mille autresexemples analogues que l'on pourrait alléguer.

Eh bien! cette conduite de la part de ces gens-là est conformeà une nature, à la nature du juste, et, par Zeus! conforme en vérité à une loi qui est celle de la nature; nonpoint toutefois, sans doute, à celle que nous, nous avons instituée.

Modelés à façon, les meilleurs et les plusforts d'entre nous, pris en main dès l'enfance, sont, tels des lions, réduits en servitude par nos incantations etnos sortilèges, apprenant de nous que le devoir est l'égalité, que c'est cela qui est beau et qui est juste!Mais, que vienne à paraître, j'imagine, un homme ayant le naturel qu'il faut, voilà par lui tout cela secoué, misen pièces: il s'échappe, il foule aux pieds nos formules, nos sorcelleries, nos incantations et ces lois qui,toutes sans exception, sont contraires à la nature; notre esclave s'est insurgé et s'est révélé maître.

C'est àcet instant que resplendit la justice selon la nature." PLATON En règle générale, la loi et la nature se contredisent.

D'un point de vue naturel, le plus grand des maux est desubir l'injustice et non pas de la commettre.

Pour la loi, il ne faut pas commettre l'injustice.

Les lois sont ainsiétablies par les faibles - et pour eux - en vue de se protéger des débordements de force des plus puissants.C'est du point de vue des faibles que la loi décrète ce qui est digne d'éloge ou au contraire blâmable.

Lanotion d'égalité dans la justice obéit au même principe : la même loi pour tous, en établissant une égalité parle bas.

Quiconque n'agit pas comme le fait et le veut la multitude est puni par la loi.

Au contraire, la naturemontre qu'il est juste que le supérieur l'emporte sur l'inférieur, et le plus capable sur le moins capable.

Lanature est le siège d'une lutte de forces, où la plus puissante est destinée à l'emporter et à dominer.

Lesbâtisseurs d'Empires n'ont pas autrement agi, en pillant, massacrant, pour s'approprier et dominer.

Lasoumission à la justice égalitaire est donc le fait des faibles, qui craignent les puissants et sont incapables dedominer. Concernant l'homme, il est bien difficile de dire si sa nature est bonne ou mauvaise, dans la mesure où celle-cine se révèle qu'au moyen de l'éducation, laquelle relève uniquement de la culture.

Tout au mieux doit-onaccorder à Rousseau une indéniable clairvoyance lorsqu'il dit, dans l'Émile, qu'il faut respecter les penchants del'enfant tout en les guidant afin qu'ils s'épanouissent de manière ordonnée.

Quant aux choses naturellesproprement dites, il est plus qu'évident qu'elles ne sont pas nécessairement bonnes en soi.

Cette idée remonteaux conceptions théologiques du Moyen Age.

La nature, objet de contemplation, ne devait surtout pas êtremodifiée, dans la mesure où elle avait été créée et organisée par Dieu.

Cette idée ressurgit de nos jours sous. »

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