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L'offensive du Têt

Publié le 12/08/2013

Extrait du document

De fait, le 30 janvier au soir, la plupart des Nord-Vietnamiens qui se sont infiltrés dans les villes au cours de la journée ont été tués ou capturés. Les Américains et l'ARVN constatent que l'offensive redoutée a finalement été facile à contenir. A Washington, la plupart des fonctionnaires des services de l'Asie du Sud-Est au département d'État quittent leurs bureaux et rentrent chez eux.

« • la surprise joue en leur faveur.

les sentinelles, distraites par les feux d'artifice qui célèbrent la fête du Têt.

offrent une cible facile.

Plusieurs accès au siège de l'état-major opérationnel combiné de I'ARVN sont forcès ilia roquette et ill' explosif .

les défenses du batiment sont enlevées sans rencontrer de difficultés.

Parallèlement.

le palais de 11ndépendance, les locaux de la radio nationale.

le quartier général de la marine sud-vietnamienne et les ambassades de Corée et des Philippines sont également soumis il des attaques d'une rare violence.

!:ASSAUT CONTIE 1." AIIIIASSAIII DES irm-lJNIS • !:ambassade des Etats-Unis n'est pas épargnée .

Dominant de ses cinq étages le centre de Saigon, les batiments de l'ambassade sont le symbole de l'occupation du pays par les forces américaines et la marque de leur puissance.

les Américains se sentent tellement en sécurité sur celle petite partie de territoire national, à plus de 16 000 km de chez eux.

qu'li n'y a que quelques marines pour garder le batiment • !:attaque nord-vietnamienne prend ceux-ci totalement par surprise.

Une escouade de 19 sapeurs viêt-cong ouvre une brèche il l'explosif dans le mur extérieur et fonce vers le batiment lui-même, armée de mortiers et de grenades.

Deux marines sont tués durant l'attaque, tandis que les autres se replient derrière les lourdes portes du batiment principal .

• Des~ .-érlcMa sont aussitôt envoyés sur place : il leur faudra six heures pour reprendre le contrOle de la situation .

A l'aube, les 19 Viêt-cong qui avaient pénétré dans l'ambassade sont tous morts ou prisonniers.

Mais le viol de leur sanctuaire constitue un choc terrible pour les Américains.

LE DOUTI DE LA POPULATIDN AllliiCAINE • Pour autant la situation est loin d'être mal!risée.

la plupart des quartiefs ouest et sud de Saigon, notamment la totalité du district chinois de Cho lon, sont aux mains du Viêt-cong.

les dépêches alannantes s'accumulent faisant état d'attaques contre long Dinh, Biên Hoa ainsi que contre l'aéroport international de Tan Son Nhut le scénario des attaques subies par la plupart des villes sud-vietnamiennes est le même.

•le 5 février, les Américains et I'ARVN se rendent finalement maitres du terrain et Saigon est de nouveau sécurisé.

Commence alors une autre bataille pour l'état-major américain.

les reportages diffusès aux ttats-Unis, qui illustrent la violence des combats et témoignent de l'ampleur des destructions, ébranlent profondément l'opinion publique .

le doute s'Installe dans les esprits.

la proximité de la victoire, tant annoncée, est démentie par les images provenant de Saigon et d'autres villes.

Comment les ttats-Unis peuvent-ils être sur le point de gagner la guerre alors que les communistes sont au cceur de Saigon ? le fait même que celle question se pose constitue une immense victoire pour le gouvernement du Nord .

• Pendant quatre jours, la capitale sud­ vietnamienne a partagé le sort du reste du pays : les combats, les exécutions sommaires, les cadavres dans les rues, l'Insécurité totale, les hOpitaux bondés.

la disette, les risques d'épidémies et les réfugiés, qui se comptent par centaines de milliers.

les combats eux-même ont causé la mort de 4 959 Vlêt-cong.

300 Sud-VIetnamiens et 232 Américains.

• Même si les attaques des Viêt-cong et de l'année nord-vietnamienne (ANV) contre les autres cités du pays ont été contenues, les combats ont été d'une violence extrême et les dommages sont considérables.

C'est certainement Huê, l'ancienne capitale impériale du VIetnam.

qui a le plus souffert de l'offensive du Têt A Huê se trouve le quartier général de la 1 • division sud-vietnamienne.

le camp américain le plus proche est situé il Phu Bai, 15 km plus au sud, et n'est défendu que par deux régiments de marines sous les ordres du gênéral de brigade lahue.

LES COMBATS À HUÊ lesquelles ils ouvrent une brèche.

Une fois la muraille franchie, les Américains se retrouvent dans un véritable dédale de ruelles et de maisons.

Pris sous des feux croisés provenant des habitations, ils battent en retraite après avoir subi des pertes sévères.

les communistes font sauter le pont durant la nuit du 31 janvier au 1 • février.

•le 3 février, un bataillon de marines placé sous le commandement du lieutenant-colonel Cheatham entreprend de déloger les communistes de la rille -.~k.

!:offensive se déroule dans le secteur ouest de la ville, le long de la rivière Song Huong et du canal Phu Cam.

Pas moins réclamé par les Américains est rendu impossible par un ciel couvert qui masque les objectifs aux yeux des pilotes.

De plus, les marines ont reçu l'ordre de limiter leur puissance de feu afin de sauvegarder les vestiges de la ville historique.

• les combats de rue se prolongent durant plusieurs jours.

la progression américaine est lente et coOteuse en vies.

Enfin, le 5 février, les Américains s'emparent du bâtiment du gouvernement provincial et la résistance ennemie flèchit nettement.

• la pugnacité et la résistance des communistes sont telles que les marines ne parviennent à atteindre le confluent de la rivière et du canal que le 11 février.

De Ill, les marines attaquent deux jours plus tard, les quartiers les plus occidentaux de la ville afin de faire leur jonction avec les renforts qui commencent il arriver il Huê.

les opérations de nettoyage se prolongent encore une douzaine de jours, mais la ville nouvelle est considérée comme sécurisée le 14 février.

de onze patès de maisons, transformés la SEODNDS COIIMIS POUl LA cnADEW la PUMIEIS COMIATS en forteresses par les communistes, • Dès lors, I'ARVN et les Américains, POUl LA mADIUE devront étre enlevés maison par renforcés le 11 février par deux pelotons • !:attaque contre Hué débute aussi maison, pièce par pièce.

héliportés, reportent leurs efforts vers le 31 janvier 113 h 40.

Soutenue par de • Alors que les Américains progressent la vieille ville et la citadelle.

Grace à l'a11illerie légère.

les troupes communistes vers la poste et le ministère des rmances.

des péniches amenées par hélicoptères, franchissent le Song Huong et pénètrent dans la rue principale de Huê, ils sont les marines franchissent le fossé Est dans la citadelle, qui fonne un cané de pris sous le feu de roquettes, mortiers de la citadelle et parviennent à ouvrir 1 200 rn de cOté entouré de murailles et mitrailleuses installés dans les une brèche dans la muraille sous épaisses de 6 rn et hautes de 15 il 60 rn, bâtiments qui bordent celle-ci.

li leur le feu des Viêt-cong.

au milieu duquel se dresse l'ancien faudra vingt-quatre heures de lutte •le 13 février, vers 8 h.les renforts palais impérial.

Bientôt le drapeau acharnée pour reprendre le ministère américains qui progressent dans bleu et rouge frappé d'une étoile d'or des Finances qui ne tombera qu'après la citadelle sont pris sous le feu du FNl flotte il son sommet !:attaque un intense bombardement des chars des défenseurs.

les marines sont de Huê a été manifestement préparée et l'utilisation de gaz.

!:appui aérien peu habitués aux combats de rue.

de longue date.

le Vlêt-cong a bénéficié la plupart d'entre eux s'attendaient de l'appui d'une pal1ie de la population 1-------------1 il combattre l'ennemi en rase les communistes se rendent également liS A1110CnB COMMISES À HUI campagne, avec le soutien de maitres de plusieurs quartiers l'énonne puissance de feu américaine.

résidentiels.

au sud de la cité, • Quang Huê est reconquise par les la situation est ici toute différente.

et coupent la route menant vers Sud-Vietnamiens, il apparall qu'une Il ne s'agit plus de grandes manœuvres, le secteur démilitarisé, au nord.

purge délibérée a ~ elleduée parmi mais de courses rapides à travers • En quelques heures, les troupes la population.

Un document pris des rues balayées par le feu ennemi, du Nord parviennent à s'emparer de au Viêt-cong indique que les forces de bonds d'un abri prècaire vers la ville, à l'exception du quartier général communistes estiment avoir Biminé un autre sous le feu de tireurs des troupes sud-vietnamiennes et 1 892 employés de l'administratiol~ embusqués, de combats rapprochés, d'une caserne de conseillers militaires 38 policiers et 70 • tyrans •.

presque de corps à corps.

américains.

Prenant la mesure du danger, • AAJ cours des dix-huit mois qui • !:arrivée de nouveaux renforts Lahue décide d'envoyer une compagnie suivent.

on décoiMe dans la junale.

permet de reconquérir la tour de de marines vers la cité impériale .

Peu dans les lils de rivières et dans les la muraille, qui tombe le 15 février .

après 8 h 30, cette compagnie se trouve marais salants c6tiers de la région de les combats se poursuivirent encore bloquée aux abords du canal Phu Cam.

Huê des chamiers renfermant au total plusieurs jours.

les communistes Deux heures plus tard, celle troupe quelque 2 800 cadavres.

Certains des résistent farouchement obligeant reçoit le renfort d'une seconde compagnie prisonniers ont été enterrés vivanl5.

les Américains il reprendre les et de quatre chars M48 envoyés de Phu d'auln!s sat.IVilgelllen mutilés.

batiments de l'antique cité un à un.

Bai.

Dès lors, les Américains peuvent • Ces massacres sont le fait d'• escadrons la progression des marines se mesure reprendre l'offensive en direction de de la mort» munis de listes noires en mètres, notamment dans le secteur la caserne qu'lis atteignent vers 15 h.

de fondionnaires, d'enseignants du palais impérial.

Quant aux chars, • De leurs cOtés, les marines placés et de religieux qui ont ~ exécutés ils sont incapables de manœuvrer sous le commandement du lieutenant- apR5 des simulac:res de procès.

dans les ruelles étroites.

colonel Grave! parviennent à prendre • Une deuxième purge frappe le contrOle de l'extrémité sud du pont d'autres secteurs de la population.

qui conduit ilia citadelle.

Non sans les intellectuels et les habitants liés difficultés.

les hommes de Gravel d'lille manière ou d'une autre aux franchissent le pont et atteignent forces am8icai1es- que la propapnde les -.~~les ft '-cJt.lelle dans de Hanoi qualifie de claquais scélérats qui ont contracté des dettes de sang ».

• Enfin.

une troisième purge élimine tous les tmJoins des massacres précédenls.

• Plus tard, lorsqu'il succédera à Lyndon Johnson, Richard Nixon pouna dédarer que les atrocités de Huê n'étaient qu'un IVi1III1IOGt de ce qui se passer.lit au Sud VJetnam si les communistes prenaient le pouvoir.

LA RN DES CCIIIIATS • !:attaque du palais impérial est confiée il une unité américaine fraichernent débarquée.

Celle-ci franchit l'enceinte extérieure du palais le 22 février, mais doit rapidement refluer sous le feu des défenseurs.

Un second assaut est prévu pour le 24.

!:assaut contre la citadelle est finalement confié, pour des raisons politiques, à une unité sud­ vietnamienne.

Privés de ravitaillement les défenseurs communistes ne peuvent résister plus longtemps et doivent décrocher.

Dans la soirée du 24 février, le drapeau viêt-cong.

qui flottait sur la citadelle, est mis il bas.

D'ultimes noyaux de résistance mènent une lutte sans espoir pendant encore plusieurs jours.

• Dans la ville, plus de 10 000 immeubles sont totalement ou en partie détruits.

Panni les habitants qui n'ont pas fui, des milliers ont été exécutés par les communistes .

Les pertes militaires officielles de la bataille de Huê, établies par les ttats-unis, font état de 5 113 nord-vietnamiens tués, contre 384 Sud-Vietnamiens et 147 Américains.

• les troupes communistes sont ainsi chassées de la dernière ville qu'elles occupaient depuis le début du mois de février.

En tennes strictement militaires, les Nord-Vietnamiens ont certainement subi des pertes énonnes lors de l'offensive du Têt Mais, si le général Westmoreland peut se féliciter de ce que les Sud-Vietnamiens n'ont pas soutenu l'offensive de leurs compatriotes du Nord, cela ne signifie pas pour autant qu'lis soutiennent les tlats-unis.

Il apparalt au contraire que les succès du FNl ont sérieusement ébranlé la confiance des populations urbaines dans la sécurité que les troupes américaines sont censées leur apporter .

• Victoire militaire, mais défaite politique, telle apparait donc la réalité de l'offensive du Têt pour Washington.

le premier à en tirer la leçon sera le président lyndon B.

Johnson qui, le 31 mars, ordonne une réduction des raids contre le Vietnam du Nord, annonce qu'd est prêt il engager des pourparlers de paix avec Hanoi • n'Importe où, n'Importe quand •.

et indique qu'li ne sollicitera pas un renouvellement de son mandat ilia Maison-Blanche .

LA nliVIslotiiAcHE JOHNSON • En 1968, le présentateur vedetle dela chaine css,..., ~ est l'un des joumalhœs les plus respedS et les plus inlluents de la lélévision américaine.

Entre 1965 et 1968, il avait conservé une allilude neulre dans ses commentaires sur la guerre du VIetnam.

allilude qui reflétait une volonté générale de la part des grandes chailles de télévision américaine de ne pas présenter la guerre et l'administration Johnson sous un joli" dtfavorable.

• roffensio.. »

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