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Publié le 28/02/2012

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I /La nomenclature des PCS permet de rendre compte les inégalités. Nous dans un premier temps en quoi cet instrument de l’INSEE permet une mesure des inégalités économiques, sociales et culturelles.

A/La nomenclature des PCS permet de mesurer les inégalités économiques

 1) La nomenclature permet de mettre en évidence les inégalités en termes de niveau de vie, donc en terme de revenu disponible.Elle nous  permet de mesurer de manière précise les inégalités économiques entre les différents groupes socioprofessionnels. Par exemple, selon l’INSEE en 2004, un cadre a un revenu  moyen presque 2 fois plus élevé qu’un ouvrier

2) La nomenclature des PCS permet également de  rendre compte des inégalités entre  PCS en termes de pauvreté exemple : En 2004 , 2,1 % des cadres vivent en dessous du seuil de pauvreté  contre 12,6 % des ouvriers, 15,6 % des Artisans  et presque 1 agriculteur exploitant sur 3.

3) La nomenclature permet de mesurer les conséquences sociales  des inégalités de revenus  par exemple avec le taux de départ en vacances. En effet les départs en vacances semblent largement contribués par le revenu des ménages. Un ménage « pauvre « ne partira pas en vacances tandis qu’un ménage favorisé partira en vacances.  En effet, on constate que moins de la moitié des ouvriers (48%) sont partis en vacances en 2004, contre 90% des cadres.

B/La nomenclature des PCS permet de mesurer les inégalités sociales et culturelles 1) L’existence d’inégalités sociales et culturelles ne s’expliquent pas uniquement par les inégalités économiques. Prenons  l’exemple des cadres, qui vont davantage  au cinéma que les ouvriers ou les agriculteurs exploitants par ce qu’ils ont les moyens mais également  parce que c’est dans la « culture du groupe cadre « On constate donc qu’en 2006, 82 % des cadres sont allées au moins une fois au cinéma contre seulement 46% des ouvriers et 39 % des agriculteurs exploitants .De plus, la nomenclature  nous permet également de voir que les inégalités de niveau de vie n’expliquent pas nécessairement les inégalités sociales.En effet, alors que les employés et les ouvriers ont un niveau de vie proche, leurs taux de départ en vacances respectifs sont assez différents : 63% pour les employés et 48% pour les ouvriers.

2) La nomenclature mesure  également les inégalités sociales En France, la Sécurité Sociale permet de réduire largement les inégalités économiques pour les dépenses de santé. Or, on constate qu’en moyenne, à 35 ans, il reste 39 ans à vivre pour les ouvriers contre 43,5 ans pour les agriculteurs exploitants alors même que ces derniers disposent du niveau de vie moyen le plus faible de tous les GSP.

II/ Les limites de la nomenclature des PCS  A)La nomenclature des PCS n’intègre pas les évolutions récentes du marché du travail et de la population active 1) La nomenclature des PCS ne mesure pas la stabilité des emplois, elle semble de plus en plus incapable de rendre compte des inégalités « récentes «. Il y a une vingtaine d’années le chômage et la précarité de l’emploi étaient des phénomènes rares, aujourd’hui, la France connaît un chômage de masse et un processus de précarisation des emplois. Ainsi, on peut désormais distinguer des actifs « stables « et des actifs « vulnérables «. Ces inégalités au niveau de la vulnérabilité face au chômage sont à la source de nombreuses autres inégalités. Or, la nomenclature des PCS ne rend pas compte de cet état de fait. Les PCS comptabilisent à la fois les actifs occupés et les chômeurs . De plus, la grille ne nous donne aucune information sur la stabilité  de l’emploi (CDD ou CDI). 

 

2) Les PCS  semblent de plus en plus hétérogènes. Par exemple, le cas du des employés c’est un groupe d’actifs qui ne sont ni cadres, ni ouvriers, ni professions intermédiaires. Autant de situations qui traduisent des réalités socio-économiques très différentes. B) La nomenclature des PCS ne mesure pas toutes les inégalités

 

Les inégalités en termes d’âge, d’origine, de genre  mais aussi de lieu de résidence ou d’origine sociale ne sont pas prises en compte dans la construction même des PCS. Pourtant, ces critères expliquent de nombreuses inégalités et discriminations. Par exemple, les hommes ont un taux de chômage de 8,1% contre 9,6 % pour les femmes, Les « non immigrés « ont un taux de chômage de 8,2% contre un taux de chômage de 15,5 % pour les « immigrés «. Les moins de 39 ans ont un taux de 4  chômage plus élevé (9%) que les tranches d’âges supérieures (6,4% pour les 40 à 49 ans ; 6,0% pour les 50 ou plus).

 

 

Conclusion :

La nomenclature  ne  rend donc pas compte de toutes les inégalités économiques et sociales. Elle n’arrive pas à passer outre la précarisation des emplois qui touchent le marché du travail. De plus, son objectif  est peu voir très peu rempli. Enfin, la nomenclature des PCS ne montre pas les inégalités sociodémographiques comme l’âge, le genre ou l’origine. Face aux limites que nous venons d’évoquer, nous pouvons nous demander si l’usage de la nomenclature des PCS pour l’étude des inégalités ne doit pas être complété par d’autres outils de mesure et si une  harmonisation européenne.

 

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