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Philippe le Bel et la Flandre : Le « transport » de Flandre

Publié le 04/09/2013

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philippe le bel

Cet accord est particulière-ment favorable à Philippe le Bel : son domaine s'accroît des trois châtellenies, qui sont de riches et industrieuses cités ; il est reconnu comme arbitre des conflits en Flandre et dans le Hainaut, et a fait du comte de Flandre son « client «. Selon la rumeur, le chancelier de Flan¬dre aurait refusé de ratifier le traité de Pontoise, au motif que « le comte se déshéritait de la sorte «. Bien qu'elle soit sans doute fausse, cette allé¬gation reflète bien le senti¬ment qui prédomine dans le comté, à savoir que Robert de Béthune a été la dupe du roi de France. Alors que les conventions de 1305 et 1309 restent pour l'essentiel lettre morte, la détermination des appartenances ou dépendan-ces des châtellenies wallonnes nouvellement annexées sera par la suite une source inépui¬sable de conflit.

philippe le bel

« la brouille, apparente, entre les deux hommes - le fils reprochant au père d'avoir aidé le roi à le mettre en accu­ sation .

Le 12 janvier, sa ven­ geance consiste à citer le comte de Flandre à comparaî­ tre non plus devant la cour en parlement, où il risque une simple condamnation, mais devant la cour des Pairs, qui a le pouvoir de lui confisquer son comté .

Dans le même temps, il envoie à Arras une armée qui a pour mission de se tenir prête à envahir le ter­ ritoire flamand.

Un marché de dupes? Robert de Béthune ne peut guère qu 'obtempérer.

Au mois de juillet 1312, il se présente à LE RALLIEMENT DES LILLOIS Lorsque l 'armée royale conquiert Lille, en septembre 1304, les artisans et le peuple veulent continuer la lutte, tandis que les notables souhaitent rapidement se soumettre.

Mais, contrairement aux autres villes flamandes , Lille a une préoccupation essentielle : défendre son patrimoine .

Aussi n'y a-t-il pas de heurts violents entre les deux partis .

· La cité passant successivement d'un camp à l'autre, le ralliement au vainqueur du moment est facilité tour à tour par les partisans des Flamands ou ceux des Français, ce qui permet d'éviter les représailles.

Alors que Lille est sur le point de se rendre, Jean de Namur, l'un des fils du comte de Flandre Gui de Dampierre et principal adversaire de Philippe le Bel , suggère à Philippe de Thiette, son frère cadet qui est à la tête de la ville, de faire massacrer les leliaerts (les« gens des lys») tenants du Capétien .

Ce « conseil » n 'est pas suivi ; et la population se ralliera progressivement au parti français, car le roi a respecté les franchises et les coutumes.

Pontoise devant le roi et la cour des Pairs, et cherche l'apaisement en plaidant cou­ pable .

Philippe le Bel ne veut que la soumission du comte et du comté à son autorité , si bien qu'il prononce l'acquitte­ ment .

Le rapport de forces ainsi établi, c'est l'occasion de reparler des traités d'Athis­ sur-Orge et de Paris, sur un ton beaucoup plus conciliant qu 'à l 'époque des conférences de Tournai.

Le roi renonce défini­ tivement à la rente de vingt mille livres: il en avait accepté le rachat pour moitié , mais n'a jamais rien perçu ; le seul dé­ but d'exécution des clauses financières des traités a été le paiement d'une partie de l'in­ demnité de guerre réglée par la «taille du roi ».

En échange de cette renoncia­ tion, le comte de Flandre cède au Capétien les châtellenies de Lille, Douai et Béthune - déjà engagées jusqu'à l'appli­ cation complète des traités et dont le roi touchait les revenus en déduction de la rente.

Phi­ lippe le Bel et Robert de Flan­ dre font donc chacun « trans­ port » (transfert) à l'autre de ses droits , sur la rente pour le premier, sur les seigneuries pour le second.

C'est ce qu 'on EDI TIONS ATLAS appelle le « transport de Flan­ dre »,qui est scellé par le trai­ té de Pontoise du 11 juillet 1312.

Le roi y fait preuve de générosité « en adoucissant quelques clauses secondaires des précédents traités et en rendant à son vassal la place de Cassel.

Cet accord est particulière­ ment favorable à Philippe le Bel : son domaine s'accroît des trois châtellenies, qui sont de riches et industrieuses cités ; il est reconnu comme arbitre des conflits en Flandre et dans le Hainaut , et a fait du comte de Flandre son «clie nt ».

Selon la rumeur, le chancelier de Flan­ dre aurait refusé de ratifier le traité de Pontoise, au motif que « le comte se déshéritait de la sorte ».

Bien qu'elle soit sans doute fausse, cette allé­ gation reflète bien le senti­ ment qui prédomine dans le comté , à savoir que Robert de Béthune a été la dupe du roi de France .

Alors que les conventions de 1305 et 1309 restent pour l'essentiel lettre morte , la détermination des appartenances ou dépendan­ ces des châtellenies wallonnes nouvellement annexées sera par la suite une source inépui­ sable de conflit.. »

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