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La pièce de Dom Juan, après l'étude faite en classe, mérite-t-elle une représentation classique ou baroque ?

Publié le 22/12/2012

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juan

le surnaturel est propre au mouvement baroque : la statue du commandeur qui s’anime et le spectre

représentant d’abord une femme voilée puis la mort préviennent le libertin des dangers qui le guettent.

L’instabilité est ensuite abordée. Dom juan en est en effet l’incarnation, c’est un libertin, un débauché qui

ne se lie jamais et fuit : il fait lui-même l’éloge de l’inconstance et critique la fidélité à la scène deux du

premier acte. Enfin, le thème de l’illusion est essentiellement illustré dans la scène un de l’acte trois :

Sganarelle est déguisé en médecin et Dom Juan en habits de campagne, il suffit donc de se déguiser

pour changer d’identité, l’homme n’est qu’une apparence.

Enfin, cette pièce ne correspond pas à la pensée de l’époque qui était de se tourner vers Dieu. Dom Juan

s’oppose

en effet aux règles de l’époque : dans le domaine social, il ne rembourse pas ses dettes, dans celui

religieux, il est athée et dans celui moral, il le définit par « le plaisir de l’amour est dans le changement «.

De plus, cette oeuvre contredit également cette pensée par la mort du héros, ce qui est rare dans une

juan

« D’une part, la règle de bienséance peut ne pas être respecté sur certains points.

Selon ce code, l’acteur ne doit pas choquer le spectateur, ainsi la violence et les intimités physiques sont-elles exclues de la pièce.

Tout d’abord, des scènes d’intimités sont représentées.

Dom Juan courtise en effet deux paysannes.

De plus, la violence est présente : dans la scène quatre de l’acte trois, Dom Alonse veut se battre en duel contre le libertin pour avoir rejeté sa sœur, Done Elvire.

Enfin, la mort doit être raconté par un récit or ici elle se déroule devant les spectateurs : la statue du commandeur entraine Dom Juan dans les Enfers. D’autre part, une autre règle n’est pas respectée, celle des trois unités.

Elle a été décrite par Boileau, dans L’art poétique, « qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli .

» Tout d’abord, l’unité de temps qui devait durer normalement vingt-quatre heures n’est pas suivie.

Cette pièce se déroule en effet sur une durée de trente-six à quarante -huit heures : dans la scène huit de l’acte quatre, la statue de commandeur invite Dom Juan à dîner « Je vous invite à venir demain souper chez moi ».

L’unité de lieu est ensuite enfreinte, le décor devait être unique.

Or, dans cette pièce, il change d’acte en acte : la représentation commence dans un palais, puis elle continue sur le bord de mer, elle se poursuit ensuite dans une forêt et se termine à l’intérieur d’un mausolée.

Enfin, l’unité d’action est méprisée, l’action devait être unique et progressive : cette œuvre théâtrale comporte de nombreuses péripéties et Dom Juan fait beaucoup de rencontres. Enfin, la dernière règle classique n’est également pas respectée.

Tout d’abord, toutes les classes sociales sont présentes : les nobles (Dom Juan, Dom Carlos, Dom Louis …), les valets (Gusman et Sganarelle), les bourgeois (M.

Dimanche), les paysans (Pierrot, Charlotte, Mathurine) et le pauvre qui pourrait faire partie de l’église.

De plus, le dramaturge met en scène des évènements sans lien apparent : Dom Juan courtise des paysannes, il ne paie pas son créancier, il dine avec la statue du commandeur.

Enfin, l’apparition du surnaturel dans la scène finale n’est pas vraisemblable.

Certains éléments sont en effet fantastiques : la statue du commandeur s’anime, un spectre apparaît et change de forme. Le non respect des règles de bienséance, des trois unités et de vraisemblance marque donc bien l’écart entre la pièce de Dom Juan et le classicisme Enfin la pièce de Dom Juan correspond aux critères du mouvement baroque. D’une part, différents procédés baroques sont utilisés.

Tout d’abord, l’effet de mise en abyme propre au mouvement baroque est présent à de nombreuses reprises dans la pièce : dans la scène d’exposition, Sganarelle joue un rôle devant Gusman et dans la scène trois de l’acte quatre, Sganarelle est spectateur de Dom Juan qui use de l’art du langage pour ne pas payer son créancier.

De plus, le mélange des registres comique et tragique qui est une obsession à l’époque baroque est abondamment manié : le tragique est représenté par Done Elvire qui aime Dom Juan mais lui ne l’aime pas, Dom Louis qui est déçu par l’attitude de son fils et Dom Juan qui avance progressivement vers la mort averti par Done Elvire dès la scène trois du premier acte « et que le même Ciel dont tu te joues me saura venger de ta perfidie » et par la statue du commandeur à la toute dernière scène « Dom Juan, l’endurcissement au pêché traîne une mort funeste » et le comique est aussi manipulé par le libertin grâce à l’art de la parole comme dans la scène quatre du deuxième acte où il se joue des deux paysannes mais ce registre est surtout exprimé par Sganarelle qui a une gestuelle comique et des raisonnements burlesques comme dans la scène d’exposition lorsqu’il fait l’éloge du tabac.

Enfin, la statue qui s’anime et la mort spectaculaire de Dom Juan impliquent l’utilisation de machines, les « deux-ex machina » qui signifie « Dieu issu de la machine », très appréciées dans le baroque. D’autre part, cette pièce reprend certains thèmes baroques.

Tout d’abord, la confusion entre la réalité et. »

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