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La prise d'Arras

Publié le 27/02/2008

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La barrière des Pays-Bas enfoncée. En 1635, on entre dans la période française de la guerre de Trente Ans. Elle commence mal: les Espagnols s'emparent de Corbie (1636) et menacent Paris. Mais, dès 1638, la situation se retourne au prix d'un énorme effort; on a porté l'armée française à 150000 hommes; avec l'aide des Suédois, elle fait barrage en Alsace et sur le Rhin; les Hollandais ayant anéanti, en octobre 1639, la flotte espagnole dans la Manche, Ferdinand d'Espagne est coupé de Madrid à la fois par terre et par mer; il va lui être difficile de défendre les Pays-Bas. Le moment est donc propice pour attaquer en Artois. Les Français se sont emparés de Hesdin en 1639, mais c'est Arras, la capitale de la province, qui verrouille effectivement la frontière. A l'ouverture de la campagne de 1640, Richelieu, tout en disant qu'Arras est «le premier objet à avoir sous les yeux», souligne la force de la garnison soutenue par une population «plus ennemie des Français que les Espagnols réunis». Ne dit-on pas, en effet, que, «quand les Français prendront Arras, les souris mangeront les chats»? Des renseignements plus précis ayant évalué la défense de la ville à 2500 hommes de «troupes réglées», le siège est décidé.

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