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« Quels sont les liens entre croissance et développement ? »

Publié le 03/09/2012

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A l'échelle nationale, l'exemple du Koweït est frappant en ce qui concerne la mauvaise allocation des ressources. Ce pays a un PIB / habitant de plus de 50 000$ annuel, à savoir plus élevé que celui de la France et même que celui des États-Unis, et pourtant le Koweït est le 47e pays en terme d'IDH soit un écart de classement de -43 entre l'IDH et le PIB / tête. La politique du Koweït n'est donc pas axée sur le développement de sa population mais plutôt sur la maximisation du profit des oligarques, grâce aux rentes pétrolières des ressources du sous-sol du pays. Ce mal développement, au Koweït, vient de la volonté des dirigeants, tandis que dans certains cas, comme pour la Chine ou l'Inde, l'allocation des ressources n'est pas optimale car l'importante démographie empêche une répartition optimale des ressources ce qui place la Chine 89e en terme d'IDH, avec 0,663 d'IDH pour un PIB / tête de 7 200$ annuel alors qu'en terme de PIB, elle est seconde, derrière les États-Unis avec un PIB de 8,8 millions de $ annuel. La croissance ne peut pallier ces divergences et c'est pourquoi certains États ont mis en place l'État-Providence qui permet une allocation des ressources plus équitable puisque le principe même de l'État-Providence est la solidarité nationale, c'est-à-dire par la variable prélèvements obligatoires, les gouvernements prélèvent aux ménages favorisés pour redonner aux ménages défavorisés sous formes de prestations sociales. A l'échelle mondiale, il y a une nette distinction entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud. Au nord, les pays de l'OCDE; au sud, les pays en « mal développement «. 

« annuel, à savoir plus élevé que celui de la France et même que celui des États-Unis, et pourtant le Koweït est le 47e pays en terme d'IDH soit un écart de classementde -43 entre l'IDH et le PIB / tête.

La politique du Koweït n'est donc pas axée sur le développement de sa population mais plutôt sur la maximisation du profit desoligarques, grâce aux rentes pétrolières des ressources du sous-sol du pays.

Ce mal développement, au Koweït, vient de la volonté des dirigeants, tandis que danscertains cas, comme pour la Chine ou l'Inde, l'allocation des ressources n'est pas optimale car l'importante démographie empêche une répartition optimale desressources ce qui place la Chine 89e en terme d'IDH, avec 0,663 d'IDH pour un PIB / tête de 7 200$ annuel alors qu'en terme de PIB, elle est seconde, derrière lesÉtats-Unis avec un PIB de 8,8 millions de $ annuel.

La croissance ne peut pallier ces divergences et c'est pourquoi certains États ont mis en place l'État-Providencequi permet une allocation des ressources plus équitable puisque le principe même de l'État-Providence est la solidarité nationale, c'est-à-dire par la variableprélèvements obligatoires, les gouvernements prélèvent aux ménages favorisés pour redonner aux ménages défavorisés sous formes de prestations sociales.A l'échelle mondiale, il y a une nette distinction entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud.

Au nord, les pays de l'OCDE; au sud, les pays en « mal développement ».Sur 6 milliards de Terriens, 1 milliards vit sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 2$ pour vivre par jour (soit moins d'1€80).

Un tiers de ce milliard estlocalisé en Afrique subsaharienne et ce chiffre n'a pas changé depuis 1981..

La croissance a peut-être permis une augmentation globale des niveaux de vie, seulementles écarts restent considérables.

Et cette croissance a laissé de côté un tiers du monde qui souffre actuellement de famine.

Le problème n'a toujours pas été réglé, et lacroissance n'a pas la capacité de parvenir à combler ces écarts.

La croissance a donc bel et bien des limites.. B).

La croissance peut nuire à l'environnement La fulgurante croissance qu'a connu la France, ou l'Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale n'a pas été sans conséquences écologiques.

En effet, avant 1987 etle Rapport de Brundtland, la question de l'écologie ne se posait pas..

Le pétrole était une matière de base que l'on croyait inépuisable.

Il faisait parti de toutes lesproductions et était utilisé en masse, sans aucune restriction particulière.

Puis, en 1979 arrive le second choc pétrolier, beaucoup plus considérable que le premierpuisqu'il a réellement modifié les façons de penser la production.

Les États se sont rendus compte que le pétrole et autres matières du sous-sol pourraient s'épuiser, illeur a donc fallu rechercher de nouveaux modes de production moins consommateurs en ressources énergétiques.

Du constat des externalités négatives réaliséesjusque là sur l'environnement, est née la notion de développement durable.

Ce concept est un nouveau mode de développement qui répond aux besoins du présentsans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

A cette époque a donc été penser que le développement horizontal n'était plus la seulepréoccupation, il a fallu aussi introduire le développement vertical, en pensant à l'avenir lointain.

La croissance devait donc être remaniée car elle ne pouvait pluscontinuer comme elle avait démarré.

Les progrès techniques n'ont pas été assez efficaces, [et sont toujours en voie de développement] et donc la croissanceéconomique est devenue « molle ».

Durant cette période, la croissance a tout bonnement était un frein au développement. III – Des dispositifs mis en place pour assurer l'équilibre entre la croissance et le développement Le défit du XXIe siècle est de trouver un équilibre sain entre croissance et développement.

Différents dispositifs ont été insufflé jusque là et sont en attente deréalisation, ou de meilleure réalisation...

Ces nouvelles doctrines vont donc être expliquées ci dessous.A).

Le développement durable est un moyen d'allier croissance et développement Si les 6 milliards d'Humains venaient à vivre au même rythme que la population des pays occidentaux, il faudrait douze planètes pour combler tous les besoins ..

[J.Généreux, Le développement durable est il soutenable?, Alter Eco n°206, Septembre 2002]La fin du XXe siècle est significative en ce qui concerne la prise de conscience quant à l'avenir sain de la planète Terre.

On recherche à présent à continuer lacroissance tout en respectant l'environnement pour laisser, aux générations futures, une Terre la plus saine possible.

En 1987, le rapport de Brundtland élabore lanotion de développement durable selon 3 principes :Le principe de solidarité avec les générations futures et avec les populations de la planète.Le principe de précaution qui privilégie une approche préventive plutôt que réparatrice.Le principe de participation de tous les acteurs de la société civile au processus de décision.Pour honorer ce concept, les néo-classiques suggèrent d'instaurer une politique du pollueur-payeur, c'est-à-dire que l'individu « responsable » de la pollutionengendrée devrait payer un dédommagement quant aux dégâts occasionnés.

Certes, cela pourrait être une bonne solution pour limiter la pollution, seulement laquestion reste de savoir qui est responsable de la pollution.

L'entreprise qui a fabriqué l'objet de la pollution, le magasin qui l'a vendu ou celui qui l'a jeté ?..

D'autrepart, il est question de créer des « écotaxes » [subvention lors d'externalités positives; taxation lors d'externalités négatives] avec un signal prix qui fera que lesindividus devront faire attention à l'environnement.

Ces moyens ne restent encore que des projets.

Actuellement, en France, aucune norme juridique n'a été voté, doncil n'y a aucun contrôle sur la pollution engendrée..

Mais si à l'avenir, un développement durable peut être installé, alors la croissance pourra continuer tout enrespectant le développement des générations futures. B).

Les échanges internationaux, une arme pour homogénéiser le développement et la croissance des pays. Pendant longtemps, les pays occidentaux ont eu pour habitude de « piller » de leurs ressources les pays de l'hémisphère Sud pour combler leurs besoins en oubliantcomplétement les populations autochtones.

Ces pillages ont commencé avec les colonisations, où les colonies devenaient des greniers pour les pays colonisateurs,exemple de l'Inde pour le Royaume-Uni ou en Afrique.

Ensuite, après la découverte de l'or noir, les pays de l'hémisphère Nord importaient le pétrole des pays arabesà des prix dérisoires.

La première révolution, qui est apparue comme une prise de conscience quant à l'exploitation des pays de l'hémisphère Sud, fut les deux chocspétroliers de 1973 et 1979, ou les Émirats Arabes Unis ont doublé leur prix du baril de pétrole, enlevant le contrôle aux pays occidentaux.

Ensuite s'est développée lanotion de commerce équitable avec une volonté d'échanger dans un monde ou tous les acheteurs et tous les vendeurs se retrouvent sur un pied d'égalité.

Plusprécisément, « le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l'objectif est de parvenir à une plusgrande équité dans le commerce mondial.

Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits desproducteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.

Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs)s'engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l'opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerceinternational conventionnel ».

Ce nouveau concept apparaît donc comme une chance pour les pays en développement (PED) de s'intégrer au commerce international àégal poids avec les pays occidentaux mais aussi une chance pour ces PED de développer sa population et son IDH grâce à une croissance qui viendrait du commerceextérieur..

Mais ce concept reste encore marginal, et attend de devenir une norme.. En conclusion, la croissance et le développement entretiennent certes un lien étroit, et la croissance reste une chance pour le développement de certains pays.Seulement, elle engendre aussi des externalités négatives non négligeables, et elle accroit l'écart entre les riches et les pauvres..

Alors, se posent plusieurs questions ..Notamment, combien de temps pourrons-nous encore garder ce rythme de croissance dans les pays occidentaux en y ajoutant celui des pays émergents, tel que laChine, l'Inde, qui représentent à eux deux plus d'un tiers de la population mondiale ? La décroissance sera-t-elle nécessaire afin de vivre en harmonie avecl'accroissement démographique que va connaître le Monde dans les années à venir ? Et enfin, comme l'a écrit Frédéric Beigbeder dans le Slogan pour la Journée sansachat, « Croyez-vous encore qu'une croissance infinie soit possible sur une planète où les ressources sont limitées? » ... »

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