Devoir de Philosophie

question de corpus roman réaliste

Publié le 13/12/2012

Extrait du document

question
Le corpus est composé de trois textes extraits de romans présentant tous trois les marques du réel : un extrait de Madame Bovary de Gustave Flaubert publié en 1857, un extrait de Germinie Lacerteux écrit par Edmond et Jules Goncourt publié en 1865 et enfin un passage de Germinal de Emile Zola publié en 1885.  Même si les thèmes de ces trois textes diffèrent, des personnages presque réels apparaissent dans un récit réaliste qui va jusqu’à prendre une dimension symbolique dans ses descriptions.       Dans le texte de Gustave Flaubert, on voit déjà apparaître des noms propres de villes et de personnages ; « Sassetot-la-Guerrière «(l.1), « Marie-Nicaise-Elisabeth Leroux «(l.1), ce sont des noms évocateurs qui permettent au lecteur de se sentir dans un espace fixe et stable en s’appuyant aussi sur le paratexte : «Au village d’Yonville «. Ce paratexte nous explique de même le contexte précis de la scène : c’est la cérémonie des comices agricoles, un événement connu dans les villages à cette époque, ce qui nous encre dans une scène réaliste paraissant habituelle et sûrement pas surnaturelle. Ensuite Gustave Flaubert nous livre une description très poussée d’une vieille femme dont il décrit le visage, les jambes et les mains avec précision et attention, on observe que la description des mains est étendue sur quatre lignes et nous permet de les imaginer. Le vocabulaire utilisé par Flaubert est assez technique : « galoches de bois «(l.4), « béguin «(l.5), «camisole rouge «(l.6), « potasse des lessives «(l.7). L’auteur introduit aussi le principe de causalité en justifiant sa description de la figure de la femme : « Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur muti...
question

« faire sentir presque matériellement les choses qu'il reproduit ».

Les frères Goncourt, dans le texte du document 2,  ont la même quête réaliste mais utilisent différents procédés, c'est aussi une description travaillée des aventures d'une jeune fille.

On observe tout d'abord l'évocation d'une vie passée : « fournisseurs des quartiers qu'elle avait d'abord habités avec mademoiselle. »(l.27), le lecteur voit bien que le personnage a une vie.

On peut compter douze fois l'utilisation du plus que parfait avec l'auxiliaire avoir : « Elle les avait quêtés »(l.23), le récit des péripéties apparaît comme vivant et la conduite logique de la narration respecte l'écriture réaliste, on voit en effet une relation entre les actions du personnage et ses attitudes, actions qui nous conduisent à un but réel : « il était son maître et la           possédait pour toujours »(l.35).

Le lecteur est aussi amené à ressentir les sentiments du personnage grâce à une description respectant la causalité, chaque sentiment est justifié par une série d'actions : « L'humiliation d'avouer qu'elle n'avait pas d'argent placé , comme on le croyait et comme par orgueil elle le laissait croire »(l.30-31).

Un vocabulaire très technique est utilisé quant à la description des sous : « vieux louis à l'or verdi », « argent de pauvre », « argent de travail », « argent de tirelire » et les auteurs nous donnent des images de la vie quotidienne pour appuyer sur le réalisme du récit : « usé dans le comptoir plein de sous », « argent sentant la sueur »(l.11).

C'est ainsi qu'apparaît le triste réalisme de ce texte.

Dans le document 3,Emile Zola décrit une manifestation de mineurs qui en a vraiment l'aspect grâce à l'écriture réaliste.

Aucune marque de surnaturel n'apparaît ici mais plutôt de la précision avec un vocabulaire approprié : « guenilles », « galibots », « haveurs », «raccommodeurs», «tricots de laine en loques », « hérissement des barres de fer », « couperet de guillotine », « houilleurs ».

Des termes permettant de repérer les différentes parties de la description : « D'autres », «Et les hommes », « Au-dessus des têtes », inspirent au lecteur un défilé ou une vision globale de cette manifestation comme si on pouvait les observer, on peut d'ailleurs se mettre à la place des deux femmes. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles