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Attendez-vous essentiellement d'un roman qu'il vous plonge dans les pensées d'un personnage ? Vous répondrez à cette question en vous fondant sur les textes du corpus ainsi que sur les textes et les œuvres que vous avez lus et étudiés.

Publié le 12/09/2018

Extrait du document

question

Comprendre le corpus

 

Le corpus est composé de quatre textes romanesques, publiés entre 1839 et 1919, qui mettent en scène un personnage à une fenêtre, qui regarde le paysage.

 

Problématique : Comment les romanciers font-ils comprendre l'état d'esprit des personnages, à travers la description de ce qu'ils regardent par la fenêtre ?

 

 Bien lire la question

 

• « regard [...] sur le monde» : considérez la description du paysage, campagnard ou urbain. Le terme « regard » doit être pris au sens large : i s'agit de se tourner non pas vers soi, mais vers l'extérieur, par le biais des sens, notamment la vue.

 

• «personnage»: personnages romanesques, êtres de fiction, qui prennent vie par l'écriture. Le personnage se définit parce que le narrateur nous dit explicitement de lui, mais également par ce qu'il nous fait comprendre : par le récit de ses actions par exemple ou par la description et l'analyse de ce qu'il regarde.

 

• « état d'âme » : sentiments, émotions, état d'esprit du personnage. Construire la réponse

 

• Plan : il doit être synthétique. Montrez que dans les quatre textes, on a bien un personnage à sa fenêtre, tourné vers le monde extérieur. Ensuite, distinguez les textes : les trois premiers textes présentent un narrateur externe, qui recourt parfois à la focalisation interne, le quatrième texte est écrit à la première personne, ce qui permet au narrateur-personnage d'exposer lui-même ses sentiments.

 

• Au brouillon : qui voit la scène ? quelles sont les caractéristiques du paysage dépeint ? quel est le sentiment dominant du personnage ?

 

• Étudiez : repérez les verbes de perception, les champs lexicaux dominants et les images récurrentes.

question

« crépuscule rouge orangé desc;inait parfaitement les contours du mont Viso et des autres pics des Alpes qui remontent de Nice vers le Mont-Cenis et Turin ; sans songer autrement à son malheur, Fabrice fut ému et ravi par ce spectacle sublime.« C'est donc dans ce monde ravissant que vit 20 Clélia Conti ! avec son âme pensive et sérieuse, elle doit jou ir de cette vue plus qu'un autre ; on est ici comme dans des montagnes solitaires à cent lieues de Parme.

» Ce ne fut qu'après avoir passé plus de deux.

heures à la fenêtre, admirant cet horizon qui parlait à son âme, et sou­ vent aussi arrêtant sa vue sur le joli palais du gouverneur que Fabrice 2s s'écria tout à coup:« Mais ceci est-il une prison ? est-ce là ce que j'ai tant redouté ? » Au lieu d'apercevo ir à chaque pas des désagréments et des motifs d'aigreur, notre héros se laissa it charmer par les douceurs de la prison.

1.

Ga rdiens de la prison .

Texte 2 Gustave Raubert.

Madame Sovary.

partie u.

chapitre VI.

1857 Emma a épousé Charles Bovary, un offi cier de santé.

Elle mène une vie plate et médiocre, bien differente du bonheur que lui fa isa ient imaginer ses lectures romanesques au couvent où elle a fa it ses études.

Elle sombre peu à peu dans l 'ennui et la mélancolie.

Un soir que la fenêtre était ouverte, et que, assise au bord, elle venait de regarder Lestiboudois, le bedeau', qui taillait le buis, elle entendit tout à coup sonner l' Angelus2• On était au commencement d'avril, quand les primevères sont s écloses; un vent tiède se roule sur les plates-bandes labourées, et les jardins, comme des femmes, semblent faire leur toilette pour les fêtes de l'été.

Par les barreaux.

de la tonnelle et au-delà tout alentour, on voyait la rivière dans la prairie, où elle dessinait sur l'herbe des sinuosités vagabondes.

La vapeur du soir passait entre les peupliers to sans feuilles, estompant leurs contours d'une teinte violette, plus pâle et plus transparente qu'une gaze subtile arrêtée sur leurs branchages.

Au loin, des bestiaux.

marchaient ; on n'entendait ni leurs pas, ni leurs mugissements ; et la cloche, sonnant toujours, continuait dans les airs sa lamentation pacifique.

ts À ce tintement répété, la pensée de la jeune femme s'égarait dans ses vieux.

souven irs de jeunesse et de pension.

Elle se rappela les grands chandeliers, qui dépassaient sur l'autel les vases pleins de fleurs et le. »

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