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A quoi sert l'Etat ?

Publié le 11/08/2005

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► ... est-il un instrument utile... Hobbes fut le premier à mettre en évidence l'utilité de l'État et surtout à montrer qu'il était le résultat d'un calcul, bref que la raison d'être de l'Etat, c'était la Raison elle-même. Il s'agissait en effet d'apporter une solution au problème que posait la guerre permanente de tous contre tous, caractéristique de l'état de nature. Les hommes passent alors un accord (cf. ci-dessous) et abandonnent ensemble leur part de droit naturel et leur violence entre les mains d'un Tiers, par nécessité omnipotent. L'État donne ainsi aux hommes la sécurité dont ils ont besoin pour l'exercice de leur liberté. En dehors de l'Etat, les hommes jouissent d'une liberté absolue. Mais chacun disposant de la même liberté absolue, tous sont exposés à subir des autres ce qui leur plaît. La constitution d'une société civile et d'un État oblige à une nécessaire limitation de la liberté : il n'en reste que ce qu'il faut pour vivre bien et vivre en paix.

« Tel pourrait être le cas si l'État résultait bien d'un calcul général, ou plusprécisément qu'il était effectivement utile à tous.

Or les marxistes vontmontrer que l'État sert les intérêts de la classe sociale dominante.

Loind'assurer à tous l'exercice de la liberté, l'État, parce qu'il est par nature uninstrument de domination, un simple moyen et non une fin en soi, protègequelques-uns au détriment de tous les autres.

De la sorte l'État est auservice de la lutte des classes et il disparaîtra lorsque celle-ci sera éteinte.L'État ment lorsqu'il prétend réaliser l'Universalité du droit : « Au fur et à mesure que le progrès de l'industrie moderne développait,élargissait, intensifiait l'antagonisme de classe entre le capital et le travail, lepouvoir d'État prenait de plus en plus le caractère d'un pouvoir public organiséaux fins d'asservissement social d'un appareil de domination d'une classe.Après chaque révolution, qui marque un progrès de la lutte des classes, lecaractère purement répressif du pouvoir d'État apparaît de façon de plus enplus ouverte» [La Guerre civile en France, p.

60-61].

La conception marxistede l'État est ici résumée dans son principe essentiel : l'État capitaliste estl'appareil de domination de la classe ouvrière par la bourgeoisie, y compris parla violence comme ce fut le cas, par exemple, durant les journées de juin1848.

Durant celles-ci, la république bourgeoise avait montré le despotismeabsolu d'une classe sur les autres classes.Ainsi, l'État n'est pas extérieur ou au-dessus de la société.

« Il est bien plutôtun produit de la société à un stade déterminé de son développement ; il est l'aveu que cette société s'empêtre dansune insoluble contradiction avec elle-même, s'étant scindée en oppositions inconciliables qu'elle est impuissante àconjurer.

Mais pour que les antagonistes, les classes aux intérêts économiques opposés, ne se consument pas —elles et la société — en une lutte stérile, le besoin s'impose d'un pouvoir qui, placé en apparence au-dessus de lasociété, doit estomper le conflit, le maintenir dans les limites de l'"ordre" ; et ce pouvoir, né de la société, mais quise place au-dessus d'elle et lui devient de plus en plus étranger, c'est l'État» [L'Origine de la famille, de la propriétéprivée et de l'État, p.

156].Si l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes des classes, pour les mêmes raisons,l'État ou les différents États qui se sont succédé dans l'histoire ont toujours été ceux de la domination d'une classesur les autres, dans le but de maintenir — souvent par la violence [Anti-Dühring, p.

208 sq.] — l'ordre social.

D'oùl'idée d'une disparition de l'État dans une société sans classe, le communisme, avec quelques difficultés sur lesmoyens d'y parvenir. RAPPEL: Le communisme chez MarxDes quelques rares pages laissées par Marx, il apparaît que le communisme désigne le régime social et économiquede la fin de l'Histoire lorsque la propriété privée des moyens de production et donc la lutte des classes qui en est lecorollaire auront disparu.

Sur le plan social, le communisme se définit comme un socialisme radical.

Alors que ladevise du socialisme est "A chacun selon son travail", celle du communisme est "A chacun selon ses besoins". ...

ou garant de notre humanité.

L'Etat est indispensable à l'accomplissement de l'homme. a) Pour Aristote, l'homme en dehors de l'organisation politique de la cité n'accomplit pas sa nature.

Les non-grecs sont alors dénommés par l'appellationde « barbares ».

L'homme sans état n'est donc pas unhomme, il ne se réalise pas en tant qu' « animal politique »,aussi peut-il écrire dans les Politiques «celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard descirconstances, est soit un être dégradé soit un êtresurhumain, son essence n'est pas ».

Surhumain ou dégradé, l'homme en dehors de l'état n'est pas un hommeaccompli.

La nature humaine doit être comprise dans laphilosophie aristotélicienne comme une fin, comme unetendance.

Il peut exister des hommes en dehors d'un étatpolitique, mais ils ne sont pas pleinement hommes. C'est au second chapitre du premier livre de la « Politique » que l'on retrouve en substance la formule d'Aristote.

On traduit souvent mal endisant : l'homme est un « animal social », se méprenant sur le sens du mot « politique », qui désigne l'appartenance de l'individu à la « polis », la cité, qui est une forme spécifique de la vie politique, particulière au monde grec. En disant de l'homme qu'il est l'animal politique au suprême degré, et enjustifiant sa position, Aristote, à la fois se fait l'écho de la tradition grecque, reprend la conception classique de la « cité » et se démarque des thèses de son maître Platon . Aristote veut montrer que la cité, la « polis », est le lieu spécifiquement humain, celui où seul peut s'accomplir la véritable nature de l'homme : la « polis » permet non seulement de vivre mais de « bien vivre ».

Il affirme de même que la cité est une réalité naturelle antérieure à l'individu : thèse. »

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