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Résumé et analyse d'Electre de Giraudoux

Publié le 30/10/2010

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ACTE I: Exilé pendant vingt ans du palais où son père Agamemnon est mort dans des circonstances mystérieuses après la guerre de Troie, Oreste est revenu incognito à Argos le jour même où l'on va célébrer les noces de sa sœur, Électre, avec un jardinier.

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« Le jour se lève sur un spectacle de désolation, sang etruines mêlés.

La vengeance n'est peut-être quesolitude et désespoir.

Pourtant, ne peut-on espérermalgré tout et croire en l'aurore naissante ? PRÉSENTATION Composition et création Électre semble placée sous le signe de la facilité et de la rapidité.

Composée et créée dans le cadre de l'Exposition internationale de 1937, la pièce fut rédigée en quelques mois.

Achevée le 20 janvier, elle fut confiée à la troupe deLouis Jouvet.

Ce dernier assurait la mise en scène et jouait le rôle du Mendiant.

Les comédiens retenus pour lesrôles principaux avaient été choisis selon leur voix, le metteur en scène considérant qu' Électre était plus un texte à dire qu'à jouer. Cependant, aussi bien la décoration que les costumes, les éclairages ou la musique firent l'objet de soins vigilants.Les répétitions allèrent bon train, Giraudoux acceptant de modifier scènes ou répliques et de composer, sur lesconseils de Jouvet, un « Prologue » (le futur « Lamento du Jardinier ») pour redonner un certain équilibre à lalongueur respective des deux actes. L'accueil du public et de la critique Premier spectacle de l'Exposition internationale de Paris, la pièce fut représentée le 13 mai et connut un réel succès(80 représentations à la date du 23 juillet, 178 représentations à la fin de la saison 1937-1938).

Mais ce qui faisaitessentiellement ce succès, c'était plus la qualité du spectacle que celle du texte, trop novateur pour l'époque. La critique ne fut pas tendre, voyant dans la pièce « une épreuve d'endurance » pour les comédiens, se gaussantd'un « ballet à vingt entrées », prétendant même avoir assisté « à une défaillance généralisée, à un sauve-qui-peut», affirmant « qu'on sort de là souffrant d'une sorte de tournis intellectuel et d'une menace d'indigestion verbale »...La critique, il est vrai, n'avait pas sous les yeux le texte et ne pouvait en apprécier l'originalité et la résonance siparticulière.

Pierre-André Touchard se faisait condescendant lorsqu'il reconnaissait du bout de la plume : «Lentement, M.

Giraudoux se hausse à la tragédie.

» Mais bien rares étaient ceux qui, comme Henri Sauguet, allaientjusqu'à écrire : « Voici peut-être la plus belle oeuvre de M.

Jean Giraudoux.

» Électre face à la postérité Pendant la guerre, Électre fut jouée cinq fois par la troupe de Jouvet, lors de sa tournée en Amérique latine, en 1941, puis en 1944.

Elle fut reprise également en 1943, sans grand succès.

Pourtant la pièce entrait au répertoirede la Comédie-Française en 1959.

Depuis, moins jouée que La guerre de Troie n'aura pas lieu, Électre aura cependant été régulièrement montée par diverses troupes, toujours attirées par la richesse d'une oeuvrepolyphonique et ambiguë.

Car Électre n'est pas une pièce facile ni à jouer, ni à mettre en scène. En cette fin de siècle, pour beaucoup de nos contemporains, Électre appartient à un théâtre daté.

C'est oublier trop vite que la pièce trouve son inspiration dans l'intemporalité du mythe et dans l'inlassable interrogation de Giraudouxsur l'homme.

Personnage de la vérité intransigeante, de la soif d'absolu jusqu'à la cruauté, de l'accomplissement d'undestin qu'elle transcende, son Électre doit pouvoir parler à toutes les générations, mais peut-être plus encore à lajeunesse inquiète d'aujourd' hui. Enfin, pièce de la maturité, Électre est très représentative du théâtre de Giraudoux.

Elle mérite un public qui fasse fi des préjugés, des conventions étriquées ou des étiquettes réductrices et qui accepte l'irrespect élégant et laconnivence amusée.. »

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