Devoir de Philosophie

robert desnos j'ai tant révé de toi

Publié le 30/05/2013

Extrait du document

Commentaire Robert Desnos, J’ai tant rêvé de toi Introduction : Ce poème, J’ai tant rêvé de toi,  est extrait d’une réédition en 1953 d’un recueil de poésie, Corps et bien, de Robert Desnos.  L’auteur organise ce poème d’amour surréaliste par l’effacement progressif de la femme réelle, pour faire triompher le rêve sur la vie. C’est le dilemme entre un amour passion réel et l’imaginaire de la femme aimée. I Un amour passion Le poète est habité, obsédé par la pensée de la femme aimée. La répétition, à chaque début de strophe « J’ai tant rêvé de toi «, est une anaphore qui montre l’importance du rêve pour le poète. Ses rêves sont un hommage à la femme qu’il aime. L'importance de cette femme pour le poète est encadrée par les verbes "hante"v-8 et "gouverne"v-9, qui exerce une domination sur lui. Il n’est donc pas maître de la situation. L'amou...

« En effet Il l'aime depuis toujours  « depuis des jours et des années » v-9 et ne peut pas se passer d'elle. TRANSITION :             Le poème est d'abord structuré par un mouvement de dématérialisation progressif.

Le poète fait petit à petit gagner le rêve sur la rencontre réelle avec la femme. II Image de la femme aimée              Le premier vers exprime l'opposition entre rêve et réalité: "J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité". Ce rêve qui permet au poète de vivre un amour impossible marque une perte progressive de la réalité.

La femme semble être d'une transparence fantomatique : «couché avec ton fantôme» v18-19 qui n'existe que dans l'esprit du poète.

Ces images sont présentent dans l'imagination du poète : "ombre"v-6, "apparence"v-8.             Desnos s'adresse à l'être cher comme s'il était physiquement devant lui, comme s'il pouvait l'atteindre : « J'ai tant rêvé de toi que ...

au contour de ton corps peut être ».

En effet, il utilise  le champ lexical du corps : « étreignant »,  « corps vivant », « bouche », « bras », « poitrine », « ton corps », « ton ombre », « front », « lèvres ».

Il insiste donc sur le caractère physique de cet amour essentiellement au début du texte. La femme de ses rêves ne pouvant venir dans son monde, le poète va la rejoindre en franchissant le seuil de la réalité.

Toutefois, l'expression « il ne me reste plus peut être ... » exprime une fatalité, comme si l'auteur était contraint de rejoindre son esprit.

Cette idée est illustrée par une gradation tout au long du poème.

Tout d'abord par une question : « Est -il encore temps d'atteindre ce corps vivant ? »v2, puis des affirmations : « il n'est plus temps que je m'éveille » et « il ne me reste plus qu'à être fantôme ». Au moment où il écrit « Et que, devant l'apparence réelle ...

je deviendrais une ombre sans doute ».

Il emploie alors le conditionnel ce qui nous laisse sceptique sur le réel de cette histoire.

Cet amour est fragile et bascule vers l'illusion et le doute.

Il insiste sur ce changement par « Ô balance sentimentale ».

L'interjection lyrique « Ô » interpelle le lecteur et marque la douleur du poète.

Le mot « balance » évoque un mouvement allant de la réalité au rêve, sans se fixer vraiment sur l'un ou l'autre. Conclusion : Ce poème  « J'ai tant rêvé de toi » à un ton mélancolique, comme si l'amour qui unit le poète et la femme aimée était déjà mort, et donc impossible.   Desnos se condamne donc dans ce poème à un amour destructeur qui ne. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles