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Scène d'exposition Phèdre

Publié le 15/04/2012

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Selon Corneille, dramaturge du XVIIème siècle, la scène d’exposition « doit contenir les semences de tout ce qui doit arriver, tant pour l’action principale que pour les épisodiques, en sorte qu’il n’entre aucun acteur dans les actes suivants qui ne soit connu par ce premier, ou du moins appelé par quelqu’un qui y aura été introduit «. Ainsi on voit que la première scène de l’acte I de Phèdre, pièce maîtresse des œuvres de Racine,  est une scène d’exposition typique  répondant aux règles  du théâtre classique. Il serait dès lors intéressant d’étudier les caractéristiques de cette scène d’exposition.

D’abord, cette scène est une scène d’exposition car elle met en place le cadre spatio-temporel. L’introduction de la pièce se fait in media rès, en plein milieu de l’action. Hyppolite nous révèle en effet que Thésée est porté disparu et que les recherches ont été amorcée depuis plus de six moi à travers la subordonnée de temps au  5eme vers.  Les différentes îles grecques représentent le « hors-scène «, le lieu d’origine ou de destination des personnage à travers le champ lexical des îles (Corinthe, Elide, Ténare, Procuste, Cicéron, Scirron, Sinnis, Epidaure, Crète….) tend à la fois à mettre en relief l’héroïsme de Thésée dont les exploits ont touché les moindres parcelles du vaste empire et à justifier les théories sur la mort de Thésée : on l’a cherché partout et il reste introuvable. L’espace référentiel ou le lieu fixé par l’auteur et que la scène doit représenter grâce aux décors n’est pas mentionné clairement. Néanmoins, Racine laisse penser qu’il s’agit d’une pièce de palais car Hyppolite ne semble pas avoir quitté son domicile. Cela est illustré par la métaphore « Je commence à rougir de mon oisiveté « (v.4).

 

« comme une transgression des règles établie par Thésée (v.105 mon père la réprouve et par des lois sévères).

Alors que Thésée domine son fils et sa femme Phèdre alors qu’il perd la confiance de son peuple représenté par Théramène et cela à travers l’adjectif mis en apposition (Tranquille, nous cachant ses amours v.20).

On lui souhaite alors d’être mort et d’avoir l’honneur sauf plutôt que vif et à l’honneur ébréché.

Phèdre enfin reste source de mystère puisqu’on ne connaît pas avec exactitude son rôle dans l’histoire.

Cependant, un mauvais présage se manifeste au dernier vers par l’interrogation : « mais quel nouveau malheur trouble sa chère Oeunone ? v.143».

On sait alors, à travers la scène d’exposition que cette pièce est une tragédie.

On devine par suite que la fin ne peut être qu’obscure car les pulsions amoureuses des personnages (infidélité de Thésée, amour d’Hyppolite pour Aricie, problème inconnu de Phèdre) contrôlées par des censures conscientes telle que la raison (règles posées par Thésée) et inconscientes (le refoulement d’un complexe d’infériorité) seront châtiées par les dieux dans le but de provoquer la catharsis. En conclusion, cette scène est bel et bien une scène d’exposition car elle nous renseigne sur le cadre et le lieu, les personnages et l’intrigue.

Cette scène est très similaire à la scène d’exposition d’Andromaque, autre chef d’ œuvre classique de Racine dans lequel l’amour impossible rencontrera la fatalité. »

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