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troubadours et trouvères - littérature.

Publié le 28/04/2013

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troubadours et trouvères - littérature. 1 PRÉSENTATION troubadours et trouvères, poètes lyriques médiévaux qui accompagnent leurs poèmes de musique. Les troubadours (« poètes «, de trobar « trouver, inventer, faire des vers « en occitan) exercent leur art en langue d'oc auprès des grands seigneurs du sud de la France (pendant la période qui va de la fin du XIe siècle jusqu'à la fin du XIIIe siècle). Les trouvères -- mot équivalent au terme « troubadours « en langue d'oïl -- sont quant à eux les poètes du nord de la Loire, qui sont les héritiers des troubadours. Les troubadours ont également inspiré leurs équivalents allemands, les minnesänger. 2 LES TROUBADOURS Il existe plusieurs hypothèses sur l'origine et les influences de la poésie des troubadours. D'aucuns pensent que les troubadours se sont inspirés des poésies lyriques arabes, pratiquées notamment dans les cours des princes arabes d'Espagne, d'autres cherchent son origine dans la chanson populaire, dans la poésie érotique d'Ovide, ou encore l'expliquent par le biais de l'histoire notamment en prenant en considération la structure sociale courtoise et le rôle qu'y tient la femme. La plupart des troubadours sont en fait des seigneurs (Bertran de Born), et certains, comme le plus ancien troubadour connu Guillaume IX d'Aquitaine, ou Jaufré Rudel, sont même des ducs, des princes ou des rois. D'autres sont des bourgeois (Peire Vidal), des clercs (Foulque de Marseille) ou des humbles (Bernard de Ventadour). Il a également existé des femmes poétesses, les trobairitz, telle la Comtesse de Die. Arnaut Daniel, l'un des plus habiles troubadours, inventeur notamment de la sextine, a été reconnu comme le « plus grand maître d'amour « par ses fervents admirateurs Pétrarque et Dante. La cour d'Aliénor d'Aquitaine, à Poitiers et celle des comtes de Toulouse, parmi les plus brillantes, prennent sous leur protection de nombreux troubadours qu'ils déchargent de leurs soucis financiers pour qu'ils se consacrent entièrement à leur art. Les poèmes lyriques des troubadours, nouveaux en leur temps par leur forme, leurs mélodies et leurs rythmes, sont parmi les premiers textes écrits en langue d'oc (jusqu'alors, les écrits sont toujours en latin), c'est-à-dire en langue vulgaire. La poésie des troubadours, liée à l'apogée de la langue d'oc, célèbre l'amour courtois, la fin'amor. Dans la société médiévale, l'activité littéraire des troubadours est d'ailleurs en elle-même une manifestation de l'idéal chevaleresque. À l'origine, les troubadours chantent leurs propres poèmes devant la cour mais, plus tard, leurs oeuvres sont récitées par des musiciens itinérants, les ménestrels. La forme de ces poèmes peut être le canso (chanson à strophes), le tenso (dialogue ou controverse), le sirvente (canso sirventes politique ou satirique), le planh (complainte ou chant funèbre), l'alba (chant matinal), et la serena (chant du soir). La poésie des troubadours s'épanouit jusqu'au 3 XIIIe siècle et décline à partir de la croisade de Simon de Montfort contre les albigeois. LES TROUVÈRES Les oeuvres des trouvères (héritiers des troubadours et actifs à partir de 1150) sont influencées par les troubadours qu'Aliénor d'Aquitaine, après son mariage avec Louis VII, a emmenés avec elle à Paris. Les trouvères, sont essentiellement issus de l'aristocratie. Les plus célèbres sont Adam de la Halle, Benoît de Sainte-Maure, Conon de Béthune, Jean Bodel et Thibaud de Champagne. Certains auteurs comme Chrétien de Troyes ou Béroul ont également composé des chansons, et sont par làmême considéré en partie comme des trouvères. L'art des trouvères consiste à adapter dans un premier temps les oeuvres des troubadours, à élaborer des récits chevaleresques qui ont inspiré les chansons de geste, à chanter de la poésie de cour et aussi à créer un genre propre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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