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La vie est-elle belle ?

Publié le 27/02/2008

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Derrière cette question simple et un peu provocatrice se cache un vrai problème de philosophie morale sur la question du bonheur. Le fond de l'existence est-il au fond heureux, ennuyeux, malheureux ou faut-il au contraire conquérir, travailler pour atteindre le bonheur ? Aussi, loin d'énumérer les bons moments de la vie en les comparants comme sur une balance aux mauvais moments pour savoir si on a eu soi-même une existence ou non heureuse. C'est en vérité l'existence humaine en générale, non pas seulement énumérer les faits heureux ou malheureux de l'histoire humaine, il s'agit d'évaluer et la possibilité et l'existence même du bonheur. C'est la réalité humaine qu'il s'agit de comprendre.

« fortune nous donnera la liberté et la joie par une connaissance du vrai.

Heureux est celui qui ne connaît ni désir nicrainte grâce à la raison.

Nul ne eut être heureux s'il est placé en dehors de la vérité.

La vie heureuse trouvestabilité et immutabilité dans un jugement droit et fixe.

L'homme heureux est celui qui a un jugement droit et qui secontente du présent et se trouve ami de sa propre condition.

Celui à qui sa raison confie la disposition de sespropres affaires.

Ceux qui font du plaisir le souverain bien font erreur car il s'arrange de l'existence la plus honteuse.La vertu, au contraire est une chose royale, invincible.

Elle peut s'afficher au grand jour, le plaisir lui se cache.

La« belle » vie n'est donc une donnée immédiate de la vie humaine, il faut conquérir ce bonheur en adoptant une vraiephilosophie de la vie, en modifiant sa morale et son attitude.

3) Le fond de la vie.

Il est difficile de trouver des philosophes ou des penseurs qui décrivent le fond de l'existence comme heureuse oujoyeuse, les théories nietzschéennes de la vie, la décrivant comme puissance,comme présence du dionysiaque ne rentre pas tout à fait dans l'idée que l'onse fait du bonheur.

L'inspection du corps révèle la nature propre de la vie :« ce qui est contraint de se surmonter soi-même à l'infini » (VI, 167).

Onserait alors invité à identifier l'être avec la notion de vie (XVI, 77).

Maisl'essentiel n'est pas tant la vie, appréhendée au niveau des organismesbiologiques, que le principe qu'elle illustre : en réalité, l'acte de se surmontersoi-même fixe non seulement l'essence de la vie, mais l'essence de tout cequi est.

Alors la vie ne représente plus qu'un cas particulier et elle guidel'attention vers une découverte plus radicale : c'est l'être qui est volonté depuissance, puisque tout travaille à se surmonter sans cesse ! Comme l'êtreréel, chez Nietzsche, se manifeste dans un perpétuel devenir, le devenir estla volonté de puissance en tant que dépassement de soi : « Devenir en tantqu'invention, vouloir, négation de soi, acte de se surmonter soi-même » (XVI,101).

La vie dans son fond ne serait ni heureuse, ni malheureuse, elle est,tout simplement, cherchant toujours à se perpétuer soi-même, enmouvement.

Contre ou en pensant cette vie dépourvue de sens,Schopenhauer a compris la vie de manière pessimiste, Nietzsche sans se direoptimiste, pense mettre à profit ce bouillonnement pour vaincre une sociétéréifiée, anémique, et dont la responsabilité revient à la négation de la vie,héritage de la pensée chrétienne et de la métaphysique occidentale.

Aussi,les tentatives antiques d'atteindre le bonheur comme dans le stoïcisme, sonten partie, pour Nietzsche de brider cet élan fondamental de la vie, qui ne demande rien d'autres que d'exister.

Larecherche du bonheur n'est que la recherche d'un point d'arrêt impossible dans un flux perpétuel.

Conclusion.

Le fond de la vie n'est ni heureux, ni malheureux, c'est un flux que nous pouvons interpréter ou non de manièrepessimiste ou optimiste.

S'obliger à chercher le bonheur nous conduit peut être à ne jamais le trouver, à voir sonexistence comme toujours incomplète, en manque.

Peut être faut-il comme les stoïciens laisser faire les choses, lanature et prendre et garder notre dû sans chercher à vouloir à modifier le fond des choses, qui ne travaille en rien ànotre bonheur ou à notre malheur, puisqu'il n'y a que notre liberté qui puisse y remédier.. »

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