La liberté

La liberté peut être définie comme un pouvoir d'agir et de vouloir : elle varie selon les moyens des individus. Elle est une indépendance à l'endroit d'autrui et des contraintes extérieures : être libre, c'est avoir le pouvoir de faire ce que l'on veut, ce qui définit le libre arbitre. Mais être libre, c'est surtout faire ce que l'on peut, en l'absence d'obstacles extérieurs : la liberté est puissance. L'état de nature est défini comme l'absence de lois positives, dans un tel état, l'individu livré à lui-même est guidé par le droit de nature. L'homme est libre pour autant qu'il ne rencontre pas d'obstacles. Certes, la liberté, le pouvoir de persévérer dans son être, relève des lois de la nature. Mais la liberté dépend du silence de la loi. Dans ces conditions, on comprend que si les lois civiles et la volonté humaine procèdent d'une même nécessité, les lois artificielles réalisent la liberté des hommes pour autant qu'elles la jugulent. La liberté individuelle et la loi commune sont pensées comme des forces antagonistes : la sécurité consiste à les concilier à la faveur de la liberté civile. La liberté est donc une libération : le sage est un homme libre qui s'affranchit des passions tristes. La liberté est une forme de sécurité. Un homme qui n'est pas libre, ne se sent pas en sécurité mais en danger car plus rien ne lui appartient, tout ce qu'il a construit est dépourvu de sens. Car ce qu'il a construit devient sa liberté.