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Issu de l'ancienne Perse, dont l'empire rivalisa avec celui de Rome et connut un rayonnement artistique remarquable, l'Iran fut islamisé par les Arabes, puis colonisé par les Européens.

Publié le 01/11/2013

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Issu de l'ancienne Perse, dont l'empire rivalisa avec celui de Rome et connut un rayonnement artistique remarquable, l'Iran fut islamisé par les Arabes, puis colonisé par les Européens. Après une tentative de renouveau à l'occidentale sous la dynastie pahlavie (1925), l'instauration d'une République islamique a marqué une ère de rupture en 1979. Ce pays fortement agricole, à l'artisanat célèbre, vit surtout de ses revenus pétroliers. Après la guerre contre l'Irak, qui a fragilisé l'économie mais laissé intact son potentiel démographique, l'Iran tente de rejouer un rôle international. L'Iran, appelé Perse jusqu'en 1935, est un État de l'Asie occidentale. Vaste comme trois fois la France, avec une population légèrement supérieure, il occupe une position de carrefour et est baigné par la mer Caspienne, le golfe AraboPersique et la mer d'Oman. L'Iran est une République islamique. Issu de la révolution de 1979, le régime, défini par la Constitution adoptée en décembre 1979, confie à un président la direction de l'exécutif. Mais le pouvoir religieux exerce son influence par l'entremise d'un « guide de la Révolution «, qui a rang de chef de l'État. Le Parlement joue un rôle mineur. Géographie Les conditions naturelles. L'Iran est un pays de hautes terres où les altitudes sont le plus souvent supérieures à 1 000 m. La disposition générale du relief est simple : un plateau central est ceinturé de montagnes. Le « plateau iranien « occupe la majeure partie du territoire avec des massifs intérieurs isolés et faillés, des déserts sableux et des piémonts bien arrosés. Les montagnes se divisent en deux chaînes. Au nord, celle de l'Elbourz, étroite et élevée, culmine au volcan Dem?vend à 5 604 m ; difficilement franchissable, elle isole la plaine littorale de la mer Caspienne. À l'ouest et au sud, les monts Zagros (4 548 m au Zard Kuh) enserrent de nombreux bassins intérieurs, comme celui de Chir?z, et dominent le Kh?zist?n, partie iranienne de la Mésopotamie, ainsi que la côte et les îles du golfe Arabo-Persique. Le climat, pluvieux sur le versant nord de l'Elbourz, est partout ailleurs continental et même désertique avec de fortes amplitudes thermiques, diurnes et annuelles. À Téhéran, la température moyenne est de 2 o C en janvier et de 29,7 o C en juillet ; les précipitations annuelles moyennes ne sont que de 251 mm. Le désert et la steppe prédominent. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chiraz Demavend Elbourz Khuzestan Persique (golfe) Zagros (monts) Les livres Iran - les monts Zagros, page 2578, volume 5 Les aspects humains. Le pays a connu, au cours de son histoire, de nombreuses invasions, notamment celles des Aryens, des Turcs et des Mongols. Ces apports successifs sont à l'origine d'une diversité ethnolinguistique qui subsiste sous le voile unificateur de la culture persane et de l'isl?m ch?'ite, qui a conservé sa suprématie, même s'il existe quelques groupes sunnites. Les deux tiers des Iraniens ont le persan (ou fars?) pour langue maternelle et sont installés sur le plateau central. Parlant également des langues du groupe persan, les Kurdes sont surtout établis dans les provinces frontalières du nord-ouest et les Baloutches le sont au sud-est. Il y a, en outre, d'importantes minorités de langues turque (environ le quart de la population) et arabe (approximativement un million de personnes) ; les turcophones sont essentiellement originaires d'Azerbaïdjan, et les arabophones, du Kh?zist?n. En dépit de l'émigration et des limitations apportées à la liberté de leurs cultes, il reste quelques communautés non musulmanes, notamment des chrétiens, des zoroastriens et des adeptes du bahaïsme. Le recensement de 1956 avait dénombré 18,9 millions d'habitants et celui de 1986, 49,8 millions. Malgré la forte émigration des opposants au régime islamiste et malgré la guerre meurtrière qui a opposé l'Iran à l'Irak de 1980 à 1988, la population a continué d'augmenter au rythme très élevé de 3 % par an. Ce dynamisme démographique s'explique par la structure de la population (71 % des Iraniens ont moins de 30 ans), par la baisse de la mortalité et le maintien d'une forte natalité, et enfin par l'accueil dans le pays de 2,6 millions d'étrangers (Irakiens d'origine iranienne, Kurdes d'Irak et, surtout, réfugiés afghans). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats babisme chi'ites iranien Khuzestan Kurdes mazdéisme persan Turcomans Les livres Téhéran, page 5063, volume 9 La vie économique. L'agriculture n'exploite qu'une faible partie du territoire national. Un quart environ des surfaces cultivées sont irriguées, notamment par les qan?t, galeries souterraines qui captent l'eau des nappes profondes. Les céréales restent la principale production agricole. Sur les rivages de la mer Caspienne, dans les oasis (Ispahan) et sur les piémonts, on pratique des cultures fruitières (agrumes, dattes, pistaches), industrielles (betterave à sucre, coton) et commerciales (thé, canne à sucre, tabac, etc.). Près des villes, des élevages laitiers modernes se sont multipliés. La pêche dans la mer Caspienne et la production de caviar gardent leur importance. Mais la dépendance alimentaire de l'Iran n'a cessé d'augmenter depuis les années soixante, atteignant désormais 50 % pour le riz, le sucre ou la viande. Aussi le déficit de la balance agricole est-il chronique. Le déclin du secteur agricole se poursuit malgré les progrès de l'équipement des villages et l'édification de barrages. Le pétrole est la richesse principale de l'Iran. Premier pays du Moyen-Orient à avoir découvert des gisements et à en avoir exploité (1908), il possède des réserves estimées à près de 9 % du total mondial. Les gisements sont tous situés dans le SudOuest, dans la plaine du Kh?zist?n (Ahw?z, Masjed-Soleym?n) ou sur les contreforts du Zagros (Aqa, Jari, Gatch S ?r?n). La production, qui avait dépassé les 300 millions de tonnes en 1974, s'est ensuite ralentie, mais les ventes de brut représentent encore 60 % des recettes budgétaires et 75 % des recettes en devises de l'Iran. Ce dernier extrait aussi du gaz naturel (14 % des réserves mondiales), dont la part s'accroît dans le PIB, du charbon (Kirm?n), du fer (Yazd), du cuivre et du plomb. C'est grâce aux recettes pétrolières que Mohammed Rez ? S h ?h put entreprendre une industrialisation rapide dans les années soixante et soixante-dix. Les investissements se sont portés principalement sur la pétrochimie (engrais à Chir?z, par exemple). Aux industries déjà anciennes (agroalimentaire, textile, tapis de Chir?z ou d'Ispahan) sont venues s'ajouter la sidérurgie (Ahw?z et Ariachahr, près d'Ispahan) et des industries de transformation (plastiques, mécanique, armement). L'économie iranienne a été désorganisée par l'anarchie qui a suivi la révolution islamique, par la fuite à l'étranger des cadres et des capitaux, et, enfin, par la guerre contre l'Irak. Aux destructions dues à la guerre se sont ajoutées celles du tremblement de terre qui a ravagé le nord de l'Iran en juin 1990. Le coût de la reconstruction des infrastructures et de l'appareil productif varie, selon les estimations, de 120 à 250 milliards de dollars. Le pays a longtemps conservé de bonnes capacités financières ; mais la dette extérieure a fortement progressé au début des années quatre-vingt-dix, alors que le pays est placé sous embargo commercial par les États-Unis et que ceux-ci auraient voulu l'étendre à l'ensemble des investissements étrangers dans les secteurs pétrolier et gazier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ahwaz Chiraz Ispahan Khuzestan Reza Shah Pahlavi (Mohammed Reza, dit) Yazd Zagros (monts) Les livres Iran - séchage des tapis, produits d'un artisanat traditionnel de grande qualité, page 2578, volume 5 Iran - marché aux moutons près de Mechhed, page 2580, volume 5 Iran - conservation des esturgeons dans une usine de caviar, page 2580, volume 5 Iran - une raffinerie de Téhéran, en octobre 1990, page 2581, volume 5 L'organisation de l'espace. Elle est marquée par de grandes disparités. Le Centre et le Sud-Est, désertiques, sont faiblement développés. L'activité devient plus importante vers l'ouest, lorsqu'on entre dans la zone d'influence des villes des bassins intérieurs du Zagros, telles Chir?z, située dans un riche bassin agricole, ou Ispahan, l'ancienne capitale, avec ses monuments et ses industries. Vers le sud-ouest, le Kh?zist?n égrène ses gisements pétroliers et ses villes industrielles. Les régions septentrionales ont des économies plus complexes et complètes ; ainsi, l'Azerbaïdjan, autour de Tabriz au nord-ouest, le Khor?ss?n, autour de Mechhed au nord-est, et Téhéran, sur les pentes de l'Elbourz, constituent les principaux foyers urbains et économiques du nord du pays. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Azerbaïdjan Chiraz Elbourz Ispahan Khorasan Khuzestan Tabriz Téhéran Zagros (monts) Les livres pont Khadjou, à Ispahan, en Iran, page 4038, volume 8 Qom, page 4189, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abadan Ahwaz Baloutchistan Béhistoun Caspienne (mer) Chatt al-'Arab Chiraz Demavend Elbourz Fars Hamadhan Ispahan Kharg Khorasan Khuzestan Kurdistan Lout (désert du) Luristan Ormuz (détroit d') Ourmia Persépolis Persique (golfe) Q om Suse Tabriz Téhéran Yazd Zagros (monts) Histoire Le territoire qui correspond à l'Iran actuel fut le berceau de civilisations protohistoriques comme celle des Élamites, qui avaient constitué un royaume dans la région drainée par le Tigre. L'histoire persane proprement dite ne commença qu'avec l'apparition, après 2000 avant J.-C., des Aryens, peuple de langue indo-européenne, qui était divisé en grandes tribus, notamment celles des Mèdes et des Perses. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aryens Élam Médie Tigre Des dominations successives. L'Empire mède se constitua à la fin du VIIe siècle avant J.-C. autour d'Ecbatane (aujourd'hui Hamadh?n). Allié en 612 avant J.-C. aux Babyloniens contre les Assyriens, il s'étendit jusqu'en Asie Mineure. C'est sans doute au début du VIIe siècle avant J.-C. que les Perses vinrent s'installer en Élam. Ils occupaient au IXe siècle avant J.-C. la région de Persoua, au nord de l'Assyrie, et quittèrent leur pays pour des raisons obscures. Ils furent tout d'abord soumis aux Mèdes, mais, vers 550 avant J.-C., le roi perse Cyrus II le Grand (vers 557/530 avant J.-C.) se révolta contre ses suzerains. La dynastie des Achéménides, qu'il fonda, constitua alors le premier « empire universel «, qui s'étendait de la mer Égée à l'Indus et à l'Égypte. L'empire atteignit son apogée sous Darius Ier (521/486 avant J.-C.), qui fit construire Persépolis et conquit la Thrace et la Macédoine. Devant ce danger, Athènes soutint au début du Ve siècle avant J.-C. les révoltes des cités grecques d'Asie Mineure contre l'empire, et les Grecs vainquirent les Perses lors des guerres médiques (490, 480 et 450 avant J.-C.). Miné par les révoltes de satrapes (gouverneurs provinciaux) et les crises de succession, l'empire fut conquis entre 334 et 330 avant J.-C. par Alexandre. Celui-ci rêvait d'un empire d'Orient où s'uniraient les cultures grecque et perse. Aussi se proclama-t-il héritier du « Grand Roi «. Mais ce projet ne survécut pas à sa mort (323 avant J.-C.), et l'Iran échut aux Séleucides de Syrie. Ces derniers furent rapidement supplantés par la dynastie des Arsacides, qui régnait sur la tribu iranienne des Parthes (à partir de 250 avant J.-C.). Au cours du IIe siècle avant J.-C., les Parthes reconstituèrent un empire national perse qui s'étendait de l'Afgh?nist?n à l'Euphrate et entra souvent en conflit avec l'Empire romain (à partir du Ier siècle avant J.-C.), notamment pour le contrôle de la Mésopotamie et de l'Arménie. En 224 après J.-C., le dernier roi parthe, Artaban V, fut renversé par la dynastie perse des Sassanides, qui, contrairement aux Arsacides, se montra hostile à l'hellénisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achéménides Alexandre le Grand Arménie Arménie - Génocide et diaspora Cyrus II le Grand Darius - Darius Ier le Grand Élam Hamadhan Macédoine Médie médiques (guerres) Mésopotamie Parthes Perse - L'Empire perse achéménide Perse - L'époque hellénistique : les Séleucides Perse - Les Parthes Arsacides Perse - Les Parthes Sassanides Persépolis Séleucides Thrace Les livres Iran - bas-relief à Persépolis, page 2581, volume 5 La Perse islamique. Affaiblie par des luttes continuelles, à l'ouest contre l'Empire romain, puis byzantin, à l'est contre les nomades huns et turcs, la Perse fut conquise par les Arabes entre 637 (bataille de al-Q?dissiyyah) et 642 (bataille de Neh?vend), et fut intégrée à leur empire. L'antique religion zoroastrienne fut alors supplantée par l'isl?m, principalement dans sa version ch?'ite. Les Iraniens convertis jouèrent un grand rôle dans les révoltes du Khor?s?n contre le pouvoir des Omeyyades. C'est pourquoi ils furent favorisés par les premiers califes 'abb?ssides lorsque ceux-ci prirent le pouvoir en 750 ; la fusion des éléments arabe et persan permit alors l'éclosion d'une civilisation musulmane originale qui s'exprima dans la renaissance de la littérature persane. Mais, dans le même temps, des dynasties indigènes acquirent très vite une grande autonomie. À l'est, les S?m ?nides (vers 875-1000) firent de leurs cités de Boukhara et Samarcande des centres commerciaux, artistiques et culturels de première importance. Au sud, les Bouyides (ou Buwayhides) ch?'ites (945-1099) unifièrent la Perse et imposèrent leur autorité au calife 'abb?sside, réduit à un rôle religieux. En 1055, les tribus turques seldjoukides (sunnites) occupèrent le Khor?s?n, où elles durent combattre la secte ch?'ite extrémiste des « Assassins «, tandis que l'Iran oriental était dominé par la maison turque des Ghaznévides, qui devait régner sur l'Afgh?nist?n jusqu'en 1504. L'installation des Turcs en Iran s'accompagna d'un déclin de l'ancienne civilisation persane, que les invasions des siècles suivants achevèrent de détruire. Au début du XIII e siècle, l'Iran fut occupé par les Mongols, puis par Tamerlan et ses successeurs, les T?mourides (1405-1507). À l'ouest, il fut envahi par les hordes turkmènes du Mouton Noir (1375) et du Mouton Blanc (1468), qui furent cependant éliminées à la fin du XVe siècle par le Séfévide Ism?'il, qui dominait l'Azerbaïdjan. Ism?'il prit le titre de sh?h de Perse, institua le ch?'isme comme religion nationale et constitua un vaste empire qui s'étendait de l'Irak au Khor?s?n. Mais, la Perse ayant été attaquée au XVI e siècle par les Ottomans sunnites, son territoire fut réduit au plateau iranien. Elle continua néanmoins d'exercer une influence culturelle remarquable. En 1722, l'émir afghan Mir Mahmoud de Kandahar s'empara d'Ispahan et mit fin à la dynastie séfévide. Un chef de bande turkmène, N?der Sh?h, rétablit pourtant l'unité du pays en 1736, mais son empire ne lui survécut pas. Dès 1747, l'Afgh?nist?n redevint indépendant, et la Perse sombra dans l'anarchie. La tribu des Zends, qui dominait l'Iran central, s'imposa un moment, mais c'est finalement la tribu turque des Q?j?rs (ou K?dj?rs), venue du nordouest, qui parvint à restaurer un État iranien unifié en 1794. Cette dynastie des Q?j?rs devait occuper le trône de Perse jusqu'en 1925. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abbassides Afghanistan - Histoire - Introduction Afghanistan - Histoire - L'unification arabe (monde) - Histoire - Le démantèlement de l'Empire arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes arabe (monde) - Histoire - Les envahisseurs successifs Assassins Boukhara Bouyides chi'ites Ghaznévides islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Isma'il - Isma'il Ier ou Shah Isma'il Isma'il - Isma'il II Ispahan Kandahar Khorasan Mahmoud de Ghazni mazdéisme Mongols Mouton Blanc Omeyyades Qajars Samarcande Séfévides Seldjoukides Tamerlan Timurides Turquie - Histoire - Les Seldjoukides Les livres Iran - plaque de revêtement mural en céramique (XVIIe siècle), page 2582, volume 5 Les rivalités européennes. Les contacts avec l'Occident se multiplièrent, surtout à partir du règne de Fath 'Al? Sh?h (1797-1834), qui favorisa la pénétration britannique dans la région et perdit au profit de la Russie une partie du Caucase. L'histoire de la Perse fut alors dominée par la rivalité économique et commerciale des puissances européennes. En 1907, la Grande-Bretagne et la Russie conclurent un traité qui délimitait leurs zones d'influence respectives. Cette ingérence étrangère provoqua une réaction nationaliste, qui s'exprima tout d'abord à travers le babisme, mouvement politique et social qui prônait un renouveau religieux et suscita de nombreuses révoltes populaires. En 1906, les nationalistes, menés par les oulémas (chefs religieux), obtinrent du sh?h Mouzaff?r ad-D?n (1896-1907) une Constitution, qui permit la réunion du Madjlis, première Assemblée législative de l'histoire perse. Toutefois, un peu plus tard, le nouveau sh?h, Mohammed 'Al?, tenta de dissoudre ce Parlement. Une insurrection des constitutionnalistes aboutit, après une brève guerre civile, à la déposition du sh?h et à son remplacement par son fils Ahmed Mirza. Les Britanniques purent cependant créer en 1909 la puissante Anglo-Persian Oil Company (APOC), tandis que la Russie tsariste puis bolchevique considérait le nord du pays comme son domaine réservé. À la faveur de la recomposition politique du Moyen-Orient qu'entraîna la chute de l'Empire ottoman après la Première Guerre mondiale, les Britanniques tentèrent d'imposer un véritable protectorat à la Perse (1919). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats babisme Caucase Fath 'Ali Shah ouléma La dynastie pahlavie. En 1921, un militaire nationaliste, le commandant de la division cosaque Rez? Kh?n, réussit facilement un coup d'État. Il devint Premier ministre avant de déposer le dernier K?dj?r (1925) et de monter sur le trône sous le nom de Rez? Sh?h (1925-1941). Il fonda une nouvelle dynastie, qu'il appela « pahlavie «, du nom d'une ancienne langue de l'Iran. Il pratiqua un certain nationalisme dans le domaine économique et voulut moderniser l'armée, l'administration et la culture sur le modèle occidental. S'il put rétablir la paix intérieure, il ne transforma pas profondément la société, comme le faisait en Turquie Mustafa Kemal. En 1941, ses sympathies pour l'Allemagne nazie provoquèrent l'invasion du pays par des troupes britanniques et soviétiques soucieuses d'établir entre elles, par le territoire perse, la seule liaison terrestre possible. Aussi Rez? Sh?h dut-il abdiquer en faveur de son fils Mohammed Rez?. En 1946, les Britanniques évacuèrent l'Iran, mais les Soviétiques encouragèrent des tentatives séparatistes en Azerbaïdjan et au Kurdist?n. Le sh?h obtint le retrait des armées soviétiques avec l'appui de l'ONU. Cette victoire entraîna un regain du nationalisme, qui se retourna néanmoins contre le sh?h. Mohammed Mossadegh, député du Front national et champion d'une politique d'indépendance, fit voter par le Parlement, en mars 1951, la nationalisation de l'Anglo-Iranian Oil Company (l'ancienne APOC). Il devint Premier ministre en avril et refusant, en pleine guerre froide, de s'aligner sur l'un ou l'autre bloc, il établit de bonnes relations avec l'URSS. Un premier coup d'État, fomenté par des officiers proches du sh?h, échoua en avril 1953, obligeant ce dernier à se réfugier en Irak ; Mossadegh fut finalement renversé en août par des militaires qui bénéficiaient de l'appui du sh?h et des États-Unis. De retour au pouvoir, Mohammed Rez ? durcit le régime (création de la police secrète, la Savak, en 1958). En 1961, il congédia les Chambres et imposa des réformes autoritaires pour moderniser économiquement le pays en profitant de ses énormes revenus pétroliers. Il chercha à se forger une légitimité en se plaçant dans la continuité de la Perse préislamique (célébration du 2 500 e anniversaire de Persépolis en 1971). Une réforme agraire (la « révolution blanche «) fut entreprise afin de redistribuer aux paysans une partie des terres des grands propriétaires. Bien qu'il eût donné à son pays une certaine indépendance en le dotant d'une armée puissante et en pratiquant une habile diplomatie, le sh?h ne put empêcher la montée d'une triple opposition, celle des communistes du parti Toudeh, celle des libéraux et, surtout, celle des islamistes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Azerbaïdjan Azerbaïdjan - Histoire Kurdistan Mohammed Reza Pahlavi Mossadegh (Mohammed Hedayat, dit) Mustafa Kemal Pacha Persépolis Reza Shah Pahlavi (Mohammed Reza, dit) Les livres Iran - le Premier ministre Mohammed Mossadegh au Conseil de sécurité des Nations unies, page 2582, volume 5 La République islamique. En 1978, les émeutes se multiplièrent, conjuguant l'opposition des libéraux de gauche et celle des religieux se réclamant de l'ayatollah Khomeyni, chef spirituel en exil (en Irak à partir de 1964, puis en France à partir de 1978). Après une sanglante répression, le sh?h tenta de libéraliser le régime, mais il dut fuir son pays en janvier 1979. En février, Khomeyni rentra en Iran et devint le « guide « de la République islamique, qui rejeta en bloc le précédent régime et ses alliés occidentaux, imposa une dictature islamique dans tous les domaines et élimina, à grand renfort de procès expéditifs, les oppositions libérale et communiste. Les étudiants islamistes retinrent en otages soixante-trois membres de l'ambassade américaine à Téhéran du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981. Cette affaire des otages ouvrit une grave crise dans les relations avec les puissances occidentales. Ces dernières soutinrent l'Irak dans la guerre que ce pays, revendiquant la souveraineté sur l'ensemble du Chatt al-'Arab, engagea contre l'Iran en septembre 1980, et qui dura huit ans ; au lendemain du cessez-le-feu, le 20 août 1988, la frontière restait celle de 1975. Après la mort de Khomeyni en 1989, deux tendances se sont affrontées, celle de l'intransigeant guide de la Révolution, 'Al? Khamenei, représentant du clergé le plus conservateur qui exerce son influence sur le Parlement, et celle de 'Al? A kbar H ?chemi Rafsandjani, élu président de la République en 1989 et réélu en 1993, favorable à des réformes économiques, qui, toutefois, ne remettent pas en cause la finalité d'un régime tout entier fondé sur la loi islamique. Lors de l'élection présidentielle de 1997, c'est le candidat modéré, Muhammad Khatami, qui s'est imposé face à l'appareil religieux iranien. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ayatollah Bakhtiar Shahpur Bani Sadr Abol Hassan Chatt al-'Arab États-Unis - Histoire - Les États-Unis de Jimmy Carter à Bill Clinton Golfe (guerres du) Irak - Histoire - L'Irak baassiste Khamenei 'Ali Khomeyni Ruhollah Montazeri Hossein Ali Moussavi Mir Hossein otage panislamisme Rafsandjani Ali Akbar Hachemi Les livres Irak - la guerre Iran-Irak (1980-1988), page 2577, volume 5 Iran - manifestation en l'honneur de l'ayatollah Khomeyni, page 2583, volume 5 Iran - Première guerre du Golfe (1980-1988), page 2583, volume 5 Iran - manifestation contre l'embargo américain à Téhéran (1995), page 2583, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie Les médias Iran Iran Iran Asie Asie - carte physique tableau en bref tableau en chiffres carte physique carte politique Les indications bibliographiques T. Coville (sous la direction de), l'Économie de l'Iran islamique. Entre l'État et le marché, Institut français de recherche en Iran, Téhéran, 1994. A. Godard, l'Art de l'Iran, Arthaud, Paris, 1962. Ch. Haghighat, 1979. Iran, la révolution islamique : de la chute du Sh?h à la prise de pouvoir des mollahs, Complexe, Paris, 1992 (1985).
iran

« Les aspects humains. Le pays a connu, au cours de son histoire, de nombreuses invasions, notamment celles des Aryens, des Turcs et des Mongols.

Ces apports successifs sont à l'origine d'une diversité ethnolinguistique qui subsiste sous le voile unificateur de la culture persane et de l'islām ch ī‘ite, qui a conservé sa suprématie, même s'il existe quelques groupes sunnites.

Les deux tiers des Iraniens ont le persan (ou fars ī) pour langue maternelle et sont installés sur le plateau central.

Parlant également des langues du groupe persan, les Kurdes sont surtout établis dans les provinces frontalières du nord-ouest et les Baloutches le sont au sud-est.

Il y a, en outre, d'importantes minorités de langues turque (environ le quart de la population) et arabe (approximativement un million de personnes) ; les turcophones sont essentiellement originaires d'Azerbaïdjan, et les arabophones, du Kh ūzist ān.

En dépit de l'émigration et des limitations apportées à la liberté de leurs cultes, il reste quelques communautés non musulmanes, notamment des chrétiens, des zoroastriens et des adeptes du bahaïsme. Le recensement de 1956 avait dénombré 18,9 millions d'habitants et celui de 1986, 49,8 millions.

Malgré la forte émigration des opposants au régime islamiste et malgré la guerre meurtrière qui a opposé l'Iran à l'Irak de 1980 à 1988, la population a continué d'augmenter au rythme très élevé de 3 % par an.

Ce dynamisme démographique s'explique par la structure de la population (71 % des Iraniens ont moins de 30 ans), par la baisse de la mortalité et le maintien d'une forte natalité, et enfin par l'accueil dans le pays de 2,6 millions d'étrangers (Irakiens d'origine iranienne, Kurdes d'Irak et, surtout, réfugiés afghans). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats babisme chi'ites iranien Khuzestan Kurdes mazdéisme persan Turcomans Les livres Téhéran, page 5063, volume 9 La vie économique. L'agriculture n'exploite qu'une faible partie du territoire national.

Un quart environ des surfaces cultivées sont irriguées, notamment par les qanāt , galeries souterraines qui captent l'eau des nappes profondes.

Les céréales restent la principale production agricole.

Sur les rivages de la mer Caspienne, dans les oasis (Ispahan) et sur les piémonts, on pratique des cultures fruitières (agrumes, dattes, pistaches), industrielles (betterave à sucre, coton) et commerciales (thé, canne à sucre, tabac, etc.).

Près des villes, des élevages laitiers modernes se sont multipliés.

La pêche dans la mer Caspienne et la production de caviar gardent leur importance.

Mais la dépendance alimentaire de l'Iran n'a cessé d'augmenter depuis les années soixante, atteignant désormais 50 % pour le riz, le sucre ou la viande.

Aussi le déficit de la balance agricole est-il chronique.

Le déclin du secteur agricole se poursuit malgré les progrès de l'équipement des villages et l'édification de barrages. Le pétrole est la richesse principale de l'Iran.

Premier pays du Moyen-Orient à avoir découvert des gisements et à en avoir exploité (1908), il possède des réserves estimées à près de 9 % du total mondial.

Les gisements sont tous situés dans le Sud- Ouest, dans la plaine du Kh ūzist ān (Ahw āz, Masjed-Soleym ān) ou sur les contreforts du Zagros (Aqa, Jari, Gatch S ārā n).

La production, qui avait dépassé les 300 millions de tonnes en 1974, s'est ensuite ralentie, mais les ventes de brut représentent encore 60 % des recettes budgétaires et 75 % des recettes en devises de l'Iran.

Ce dernier extrait aussi du gaz naturel (14 % des réserves mondiales), dont la part s'accroît dans le PIB, du charbon (Kirm ān), du fer (Yazd), du cuivre et du plomb.

C'est grâce aux recettes pétrolières que Mohammed Rez ā Sh āh put entreprendre une industrialisation. »

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