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Paul III (Alexandre Farnèse) 1468-1549 Alexandre était issu d'une ancienne lignée mais sans grande illustration de la région de Bolsena, qui ne s'était insérée dans la haute aristocratie romaine qu'au XVe siècle.

Publié le 05/04/2015

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Paul III (Alexandre Farnèse) 1468-1549 Alexandre était issu d'une ancienne lignée mais sans grande illustration de la région de Bolsena, qui ne s'était insérée dans la haute aristocratie romaine qu'au XVe siècle. En effet, son père, Pier Luigi, avait épousé une Caetani, de la famille du pape Boniface VIII. Avant lui, étaient nés une soeur, Giulia, et un frère, Bartolemeo, qui donna naissance à une branche secondaire de la famille, tandis que Giulia, d'une extraordinaire beauté, passait pour avoir des rapports un peu libres avec le pape Alexandre VI. Alexandre, né en 1468, étudia avec le célèbre Pomponius Laetus et compléta sa formation à Florence, à la cour de Laurent le Magnifique. C'est dire qu'il reçut l'empreinte aristocratique, toute de liberté, de la phase la plus brillante de la Renaissance. Il aurait aimé, semble-t-il, se consacrer à la diplomatie, mais ce fut sa mère, soucieuse de l'ascension de la famille, qui le poussa vers la carrière ecclésiastique. En 1491, sous Innocent VIII, il fut nommé protonotaire apostolique. Ensuite, les diverses étapes devaient être relativement aisées puisqu'en 1493 déjà, Alexandre VI le nommait cardinal. Les insinuations ne manquèrent pas sur les mérites de sa soeur Giulia dans cette promotion insigne à un si jeune âge. Alexandre, qui " avait assimilé la doctrine élégante et le sentiment artistique de l'époque et en adopta également la manière de vivre " (Ranke), n'était cependant pas alors un homme d'Église proprement dit. Il eut des liaisons sentimentales qui lui donnèrent quatre fils, tous reconnus et légitimés par lui ; et ce n'est qu'en 1519, à cinquante et un ans, qu'il fut ordonné prêtre et qu'il célébra sa première messe. À cette date, il était depuis longtemps célèbre pour sa vaste culture, qu'il avait prouvée dans d'importantes missions politiques et ecclésiastiques. Jules II l'avait comblé de bénéfices qui avaient amélioré décisivement sa situation économique. Au point de vue politique, alors que le conflit entre la France et l'Espagne entrait dans une phase aiguë, il était parvenu à ne pas se compromettre, de sorte qu'il s'était ménagé les bonnes grâces de toutes les factions présentes au Collège des cardinaux. Le " pauvre cardinal ", le " jeune homme de médiocre réputation " qu'il avait été était devenu l'un des éléments les plus en vue en cas d'une éventuelle élection pontificale, qui entra d'ailleurs bientôt dans ses visées. Au conclave de 1521, et surtout à celui de 1523, il s'en fallut de peu qu'il ne fût élu, et sous le pontificat de Clément VII (1523-1534), il fut certainement le membre le plus autorisé de la Curie romaine. Lors du sac de Rome en 1527, ce fut lui qui rendit courage et volonté aux cardinaux dispersés, alors que Clément VII était prisonnier. Ses prises de po...

« Quand Clément VII mourut, en septembre 1534, le conclave, qui se réunit le 11 octobre, vit immédiatement en Alexandre Farnèse l'homme le plus adapté à gouverner la nef de l'Église dans les circonstances difficiles où elle man œ uvrait.

Clément VII laissait “ le siège pontifical dans une profonde décadence, quant à sa réputation, privé de toute autorité spirituelle ou mondaine ” (Ranke).

C'est pourquoi il est extrêmement significatif que deux jours après son ouverture le conclave ait élu Alexandre Farnèse, et cela sans lui imposer aucune “ capitulation ”, c'est-à-dire aucune de ces conditions qui accompagnaient habituellement l'élection d'un pape et en engageaient l'action future. Le nouveau pape, qui prit le nom de Paul III, prouva immédiatement, par une action dynamique, qu'il était digne de la réputation qu'il s'était acquise. Sur le plan religieux, il tenta immédiatement d'organiser un concile, car une grande partie de l'opinion publique de la Chrétienté espérait que ce concile surmonterait les divisions qui déchiraient l'unité religieuse de l'Europe.

Après divers échecs, le pape essaya de parvenir à une réconciliation entre catholiques et protestants au moyen d'une série de “ colloques ” entre les représentants des deux confessions.

Il fut impossible d'obtenir des résultats substantiels, et l'on en revint à l'idée d'un concile, comme à une assemblée générale de toute la Chrétienté illuminée par l'inspiration divine.

On songea à différentes villes allemandes afin de favoriser la participation des luthériens ; puis on se décida en faveur de Trente, aux confins du monde germanique et du monde latin.

La convocation fut laborieuse ; l'ouverture du concile, fixée pour le 22 mai 1542, n'eut lieu que le 13 décembre 1545, et bien que les protestants se fussent refusés à y participer, il devait être l'un des plus importants de l'histoire de l'Église.

Paul III remportait là un très vif succès, en traduisant dans les faits une vive aspiration des catholiques et en venant à bout d'une Curie romaine rétive, qui se souvenait des derniers conciles, instruments destinés à limiter le pouvoir curial et pontifical. Dès le début, un différend surgit, en matière de Concile, entre le pape et l'empereur, différend qui était déjà apparu lors des précédents “ colloques ” et de la préparation du concile même.

Charles Quint voulait que l'on discutât tout d'abord les questions de réforme morale et de discipline de l'Église, puis en un second temps les questions de dogme : cela dans l'espoir de réserver encore les points essentiels, en vue d'une éventuelle entente de dernière heure avec les protestants, donc avec une importante partie de l'Allemagne où lui-même avait d'énormes intérêts politiques.

Au contraire, Paul III, préoccupé avant tout par l'orthodoxie, désirait précisément que la définition des dogmes figurât au premier rang.

Le conflit se termina par un compromis ; on décida de discuter à la fois les dogmes et la réforme.

Sur cette base, les travaux conciliaires procédèrent rapidement.

En 1547, une épidémie ayant éclaté à Trente, le Concile résolut de poursuivre ses travaux à Bologne, mais en vérité il ne s'y réunit jamais.

En effet, en 1548, l'empereur avait conclu une trêve provisoire avec les protestants allemands : l'Interim d'Augsbourg, auquel le pape était resté étranger et même hostile. Le conflit entre Rome et Charles Quint n'en fut pas moins un des traits caractéristiques du pontificat de Paul III. La situation du pape était paradoxale.

Pour s'opposer à Charles Quint, François Ier ne se faisait aucun scrupule de s'allier avec les Turcs et les protestants.

De son côté, Charles. »

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