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Saint-Exupéry (Antoine de), 1900-1944, né à Lyon, aviateur et écrivain français.

Publié le 07/12/2013

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Saint-Exupéry (Antoine de), 1900-1944, né à Lyon, aviateur et écrivain français. Ce « pilote écrivain » incarne mieux que quiconque la littérature de l'action qui domina le roman français des années trente. Rien ne disposait vraiment ce jeune aristocrate élevé dans des pensionnats catholiques à la passion de l'aviation, qu'il se découvrit lors de son baptême de l'air. Très vite, sa vie devint celle d'un des pionniers de l'aventure aérienne : pilote de ligne dès 1927 (il créa avec Jean Mermoz les premiers courriers intercontinentaux), il obtint ensuite, en dépit de son âge, la faveur de devenir « pilote de guerre » (titre d'un de ses livres qui fut publié en 1942), mais il disparut au cours d'une mission de reconnaissance. Les valeurs de l'aventure. Les admirateurs de Saint-Exupéry aiment avant tout la veine épique d'une oeuvre conçue comme un vaste reportage (Saint-Exupéry fut d'ailleurs journaliste pendant la guerre d'Espagne). À ce titre, Courrier Sud (1930) et Vol de nuit (prix Femina 1931) restent des chefs-d'oeuvre du genre : le premier évoque les aléas de la ligne aéropostale ToulouseDakar ; le second, dont l'action se situe en Amérique du Sud, est centré sur l'attente angoissée d'un des pilotes, Rivière. André Gide, qui préfaça Vol de nuit, y perçut les premiers indices d'une évolution : le héros, à l'exemple de Saint-Exupéry qui refusa toujours de s'en tenir aux seules valeurs héroïques, est constamment partagé entre l'action et la réflexion. L'oeuvre fut ainsi progressivement gagnée par un humanisme que d'aucuns jugeront « assez équivoque » (Simone de Beauvoir) : « Nous agissons, pense Rivière, comme si quelque chose dépassait en valeur la vie humaine. » C'est ce « quelque chose » que tenta dès lors de cerner Saint-Exupéry, dans un univers de plus en plus métaphysique et à travers une rhétorique qui n'évite pas toujours les écueils d'un lyrisme mièvre. Mais entre l'essai Terre des hommes (1939) et l'ample méditation de Citadelle (inachevé et posthume, 1948), il y a le Petit Prince (1943), inoubliable parabole. En vérité, tous les livres de Saint-Exupéry, ainsi que le faisait remarquer Roger Caillois, sont des « traités de morale ». Mais la valeur de Saint-Exupéry tient d'abord à la cohérence d'une quête, dont l'objet, livré dès les premières missions de l'aviateur, pourrait se résumer en ces termes : sous le ciel, créer des liens. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aéropostale (l') aviation - Histoire de l'aviation - Les pionniers Daurat Didier Latécoère Pierre Mermoz Jean Les médias Saint-Exupéry (Antoine de) Les livres Saint-Exupéry (Antoine de), page 4575, volume 8

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