L'INDUSTRIE FRANÇAISE

I. LE PROBLÈME DE L'ÉNERGIE ET DES MA­TIÈRES PREMIÈRES

I. Un important déficit énergétique :                de

l'énergie doit être importé.

z. Le charbon reste la principale source d'énergie directe et surtout indirecte (électricité)

—    mais la production plafonne (56 MT) en raison des conditions médiocres

—   l'avenir appartient au bassin de Lorraine : 15 MT (26 `y.; de la production nationale; rendement : 2 579 Itgiiour = record euro­péen; plus qu'a ceux du Nord-Pas-de-Ca­lais : 29 MT (5o %; rendement r 562 kgf jour; ou du Centre-Midi menacés de ferme­ture dans le cadre de la C.E.C.A.

—    les importations de charbon à coke restent im­portantes (I1 MT environ)

—    la production de lignite reste très limitée (Fu‑

qeau, Manosque, Hostens, Arjuzanx).

3. La production d'électricité a doublé en zo ans : 72 Mds kW/h

—   électricité thermique et hydraulique s'équi­librent

l'équipement hydraulique : centrales de haute-chute (ex. Le Portillon) — bar­rages-réservoirs (ex. Tignes, Serre-Pon­çon, Sarrans-Brommat) — et de plus en plus usines « au fil de l'eau « (ex. Donzère, Ottmarsheim) — n'est encore réalisé qu'à 4⁰ %, produisant qo Mds kW/h (Alpes-Rhône 50 %; Massif Central 25 %; Pyré­nées 15 cr_e, ; Rhin Io %)

—   on lui préfère souvent les centrales ther­miques (32 Mds kW/h), plus immédiate­ment productives, mais incomparablement plus coûteuses

n sur le charbon (Nord, Lorraine)

·          Vieillissement du matériel qu'on ne peut renouveler à un rythme assez rapide faute de capi­taux

·          prix de revient élevé de productions

trop souvent médiocres (malgré la croyance invétérée en la qualité française .) et incapables de soutenir la concurrence étrangère (cf. la crise des industries tra­ditionnelles : céramique, horlogerie, etc...)

— les guerres récentes (destructions, non re­nouvellement du matériel, livraison au titre des réparations « de matériel usé et vieilli) ont aggravé ces tendances.

2. En fait, 5oo grandes entreprises modernes concentrent plus de 1/5 de l'activité économique française

—  Elles correspondent aux branches en ex­pansion de l'industrie française (cf. plus bas).

--- Certaines ont été nationalisées en 5945 (CHARBONNAGES DE FRANCE, RE-GIE RENAULT, SUD-AVIATION, etc...), les autres restent des entreprises privées (sidérurgie, industrie chimique, etc...).

—  Elles disposent de capitaux considérables (sociétés par actions) ex.

PECHINEY                            600 M de NF SAINT-GOBAIN

LORRAINE-ESCAUT

·          liées très étroitement entre elles (par­ticipations entre sociétés) ainsi qu'à des entreprises étrangères

·  pratiquant

— la concentration financière et technique à la fois verticale (élaboration complète d'un produit) et horizontale (pouvant aller jus­qu'au monopole absolu ex. PECHINEY-UGINE Ion % de l'aluminium)

la décentralisation géographique avec ra­mifications dans plusieurs branches (ex. PECHINEY fabrique de l'aluminium dans les Alpes ou les Pyrénées