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Explication linéaire de l'excipit de La Parure de Maupassant

Publié le 24/10/2013

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Intro : Le genre de la nouvelle connaît un grand succès au XIXe siècle. Il se caractérise par différents éléments : texte court, histoire qui se focalise sur une action et/ ou sur peu de personnages, évolution rapide, présence parfois d'une chute. Les journaux qui se développent à cette époque vont permettre une large diffusion de ces textes au format court. Maupassant est l'un des grands représentants de ce genre. Il va écrire de nombreuses nouvelles fantastiques et réalistes. La Parure compte parmi celles-ci. C'est une nouvelle réaliste mettant en scène une femme de la classe moyenne, Mathilde Loisel, mal mariée et regrettant de ne pas avoir pu vivre la vie qu'elle pensait mériter. Résumé rapide. Le passage que nous avons à étudier ici se situe à la fin de la nouvelle. Il arrive au moment où l'on peut penser que l'histoire est terminée. Mathilde Loisel et son mari viennent d'achever le remboursement de la parure achetée pour remplacer celle, perdue, qui leur avait été prêtée. Une phrase sous forme de morale accentue cette impression d'achèvement : « Comme il faut peu de choses pour vous perdre ou vous sauver «. Le schéma narratif semble bouclé. Pourtant la nouvelle rebondit ici pour nous mener vers une fin inattendue. Pbmtq : Comment Maupassant, réussit-il à mettre en place ce nouveau rebondissement et à recréer en quelques lignes une tension dynamique pour nous mener vers une fin des plus surprenantes ? Développement : « Or « est l'élément qui permet ici d'introduire dans l'histoire un nouvel événement. Cette conjonction de coordination annonce l'arrivée d'une nouvelle péripétie, d'un rebondissement auquel on ne s'attendait pas. On a presque l'impression de rebondir sur une autre nouvelle. On trouve d'ailleurs exposition rapide de temps et de lieu « dimanche «, « Champs-Elysées «. Nombreux éléments introduits par des articles indéfinis : « un dimanche «, « un tour «, « une femme «, « un enfant «. Le seul élément connu est Mathilde désigné par l'article défini « elle «. Focalisation interne amène le lecteur à partager la vision de Mathilde et &agra...
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« interne. Cette mise en valeur de Madame Forestier souligne a contrario le ressenti de Mathilde   qui se voit comme inférieure  à elle. Mathilde est  à son tour nomm ée comme si, face  à cette   femme, elle retrouvait enfin son identit é effac ée au fil des ann ées pass ées  à travailler pour   rembourser la parure. Mathilde est troubl ée par cette vision «   é mue   » qui la replonge dans le   pass é. Discours indirect libre «   allait­elle lui parler   ?   » suivi d’un dialogue qui, on le comprend a   toujours lieu dans l’esprit de Mathilde qui tergiverse pour savoir ce qu’elle doit faire. A la fois   prise par l’envie de lui dire ce qu’elle a fait et retenue par la peur qu’elle a toujours eu face  à   cette amie (sentiment d’inf ériorit é). Importance du verbe «   avait pay é   ». Ambigu ïté du terme   qui peut englober l’action de payer comme celle de payer au sens moral. Mme Loisel, on le   comprend a suffisamment pay é d’argent + de sa personne pour finalement se d écider  à parler   à  Mme Forestier. C’est tout de m ême avec incertitude qu’elle se lance comme le souligne   l’interrogation   : «   Pourquoi pas   ?   ».  Mathilde d écide alors de se rapprocher au sens spatial et   affectif. «   s’approcha   » suivi de «   Bonjour Jeanne   » qui marque familiarit é. Ensuite phrase   n égative «   ne la reconnaissait point   ». Mme Forestier devient «   l’autre   » qui par son sens   marque bien le fait que Mme Loisel, malgr é ses efforts, ne sera jamais comme Mme Forestier.

  Mathilde est d’ailleurs d ésign ée par «   cette bourgeoise   », GN dans lequel le d émonstratif et le   nom m ême de «   bourgeoise   » ont un sens p éjoratif.  La tentative de rapprochement est un   é chec. Mme Forestier met  à distance Mathilde qu’elle ne reconna ît pas . Apparition du   dialogue dans lequel Madame Forestier appelle Mathilde «   madame   » et la vouvoie   : mise  à   distance.  R éponse rapide de Mathilde. Rebondissement comme au th éâ tre. «   Non   » et se   pr ésente par son pr énom et son  nom. Mathilde n’ose pas rester dans le registre familier tel   qu’elle l’avait employ é avant m ême si elle est certaine d’avoir reconnu son amie. D’ailleurs tout   de suite apr ès identifi ée comme telle   : «   son amie   ». Le cri pouss é par Mme Forestier donne   une id ée au lecteur sur le changement physique qui a d û marquer Mathilde Loisel. Ce   changement est verbalis é tout de suite apr ès par Madame Forestier   : «   comme tu es   chang ée   ».  Importance aussi de «   ma pauvre Mathilde   ». Familiarit é ici  à la fois affectueuse,   apitoy ée et presque condescendante. Ambigu ïté du terme «   pauvre   » recouvre ici aussi une   r éalit é sociale. R épétition de «   bien   », deux fois dans la r éponse de Mathilde marque le poids   de ce qu’elle a v écu depuis qu’elle n’a pas vu son amie. Tournures de phrases   : «   jours bien   durs   », «   bien des mis ères   » r évèlent aussi son statut social. Niveau de langue moins soutenu   que Mme Forestier.  Amplification du poids port é par Mathilde pendant ces ann ées pour mieux   accuser son amie de ce qui lui est arriv é «   à  cause de toi   », pour pouvoir aussi avant tout se   d écharger de ce m ême poids par la parole. Evolution rapide du dialogue gr âce  à la reprise   «   de toi   »…   «   de moi…   » suivie d’une question «   comment  ça   ? qui donne un rythme  à cet   é change et am ène Mathilde  à continuer  à parler.  Elle sollicite les souvenirs de son amie, lui   rappelle le bijou pr êté. Importance du GN   : la rivi ère de diamants. Le bijou aurait pu  être   d ésign é plus simplement. L’accent est mis sur le c ôté somptueux. Rien encore n’indique dans   la r éponse de Madame Forestier que le collier  était un faux. Amplifiera pour le lecteur son c ôté  . »

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