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Conseils généraux pour la dissertation

Publié le 09/09/2014

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Conseils généraux

pour la dissertation

A) Le démarrage de la dissertation

Comment démarrer votre dissertation ? Cette partie prépara-toire doit être envisagée avec sérieux car il s'agit, avant toute chose, devant l'intitulé du sujet, de réussir à jeter efficacement et rapidement les bases de votre travail.

La signification des mots figurant dans l'énoncé du sujet doit cristalliser votre attention. Que veut dire, de manière très précise, tel concept sur le plan littéraire, philosophique, éventuellement scientifique ?

Une fois opérée la clarification des mots de base (avec l'aide du Robert, ou d'un vocabulaire philosophique, si vous êtes chez vous) élucidez la signification du sujet posé.

Enfin, analysez soigneusement le problème soulevé par le sujet.

B) Structure et étapes de la dissertation

a) L'introduction.

Passons maintenant à l'organisation même d'une dissertation bien conduite. Celle-ci comporte, tout d'abord, une introduction, absolument nécessaire à la bonne marche de votre devoir, car elle joue un rôle psychologique et logique. D'une part, elle capte l'attention et l'intérêt du lecteur, d'autre part elle assure une fonction stratégique dans la logique du cheminement de pensée et de réflexion.

Bien entendu, l'introduction ne consiste pas à paraphaser et à

 

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répéter purement et simplement le sujet. Ne la confondez pas davantage avec une déclaration passe-partout proclamant l'importance décisive de la question (Quel beau et noble sujet !...).

L'introduction pose le problème soulevé par le sujet. Elle tente de soulever un problème ne figurant pas en toutes lettres dans l'énoncé du sujet, mais néanmoins contenu implicitement en lui. Notez que, si le sujet est posé sous forme de question, le problème ne se confond pas avec la question. Ainsi, en septembre 84, on demandait aux candidats : « la vérité a-t-elle une histoire ? «. Si l'on convient d'appeler vérité le caractère de ce qui est conforme à la réalité, de ce qui est réel, par opposition à l'erreur ou à l'illu¬sion, et histoire, la suite des états par lesquels passe une réalité, on peut noter que la question elle-même pose problème car ce qui est réel est absolument et, par conséquent, ne saurait connaître une suite ou un devenir. Par conséquent, le sujet lui-même ne va nullement de soi et semble originellement poser un problème, problème qui doit suggérer une stratégie dans la recherche.

Dans la dissertation philosophique, posez un problème et un seul. Ne tentez pas d'énoncer tous les problèmes soulevés par le sujet. C'est dans la conclusion que vous répondrez de manière précise au problème unique posé par le sujet.

b) La discussion.

Le développement philosophique doit se présenter sous forme de discussion, c'est-à-dire sous forme de débat, d'échange d'argu¬ments et de vues contradictoires. Cette nécessité de la discussion argumentée est tout à fait impérative dans le domaine de la dis-sertion philosophique. Ainsi, une année précédente, demandait-on aux candidats au baccalauréat : « La science est-elle un pro¬longement du sens commun ou est-elle en rupture avec lui ? «. Ne pensez nullement qu'il soit possible de répondre purement et simplement oui ou non à la question posée (par le développe¬ment d'une seule position philosophique, par exemple : la science est en rupture avec le sens commun). Non, philosopher, c'est argumenter. Si vous n'introduisez pas de débat, il n'y a pas de développement philosophique, il n'y a pas de discussion et, par

 

Conseils généraux

conséquent, nul travail réel à proprement parler. C'est la dyna-mique de la pensée qui forme le noyau de la dissertation en phi-losophie.

Cette discussion philosophique est avant tout conceptuelle, c'est une analyse de concepts et de notions, qu'il faut clarifier et élucider. Le travail de réflexion et d'analyse conceptuelle doit être pris très au sérieux. Il peut être mené dans trois directions et selon trois approches différentes et complémentaires. La pre-mière approche consiste, en face de toute notion, à élucider les significations diverses de cette notion (ex : une année antérieure, un sujet était ainsi posé : «A quelles conditions l'expérience nous instruit-elle ? « Il fallait « disséquer« le mot « expérience «, de manière à y déceler plusieurs sens sous-jacents : expérience sen¬sible immédiate, expérimentation, etc.). La seconde approche consiste à distinguer une notion d'autres notions voisines (ex. le loisir peut-il avoir un sens quand le travail n'en a pas ? Loisir pouvait être rapproché et distingué de délassement, repos, dis¬traction, etc. La troisième approche éclaire une notion par son contraire. Ainsi le sujet « Est-il toujours déraisonnable de pren¬dre des risques?« (Montpellier) pouvait s'appuyer sur la dialec¬tique raisonnable/déraisonnable et aussi déraison/raison).

Quand aux exemples, il faut en faire, dans la discussion philo-sophique, un bon usage. Si les distinctions conceptuelles doivent primer et jouer le premier rôle, l'exemple, néanmoins, fournit une illustration imagée à un raisonnement. Bien qu'il ne puisse servir de point de départ, il donne plus d'intensité à ce raisonne¬ment.

Reste le problème des références philosophiques et de leur usage dans la discussion. Elles ne doivent jamais fonctionner à vide : ne récitez pas doctrines et thèses. Référez-vous aux systè-mes, mais en les adaptant à bon escient. Ainsi le sujet « la science est-elle un prolongement du sens commun ou est-elle en rupture avec lui « requiert une adaptation souple des vues de Bachelard, non point un sec résumé de son épistémologie.

La règle d'or de toute la discussion est la suivante : traitez le sujet, rien que le sujet et seulement le sujet ! Ne récitez pas votre cours, ne résumez pas platement les doctrines. Ne ramenez pas

« Dissertations répéter purement et simplement le sujet.

Ne la confondez pas davantage avec une déclaration passe-partout proclamant l'importance décisive de la question (Quel beau et noble sujet !.

..

).

L'introduction pose le problème soulevé par le sujet.

Elle tente de soulever un problème ne figurant pas en toutes lettres dans l'énoncé du sujet, mais néanmoins contenu implicitement en lui.

Notez que, si le sujet est posé sous forme de question, le problème ne se confond pas avec la question.

Ainsi, en septembre 84, on demandait aux candidats : «la vérité a-t-elle une histoire?».

Si l'on convient d'appeler vérité le caractère de ce qui est conforme à la réalité, de ce qui est réel, par opposition à l'erreur ou à l'illu­ sion, et histoire, la suite des états par lesquels passe une réalité, on peut noter que la question elle-même pose problème car ce qui est réel est absolument et, par conséquent, ne saurait connaître une suite ou un devenir.

Par conséquent, le sujet lui-même ne va nullement de soi et semble originellement poser un problème, problème qui doit suggérer une stratégie dans la recherche.

Dans la dissertation philosophique, posez un problème et un seul.

Ne tentez pas d'énoncer tous les problèmes soulevés par le sujet.

C'est dans la conclusion que vous répondrez de manière précise au problème unique posé par le sujet.

b) La discussion.

Le développement philosophique doit se présenter sous forme de discussion, c'est-à-dire sous forme de débat, d'échange d'argu­ ments et de vues contradictoires.

Cette nécessité de la discussion argumentée est tout à fait impérative dans le domaine de la dis­ sertion philosophique.

Ainsi, une année précédente, demandait­ on aux candidats au baccalauréat : « La science est-elle un pro­ longement du sens commun ou est-elle en rupture avec lui?».

Ne pensez nullement qu'il soit possible de répondre purement et simplement oui ou non à la question posée (par le développe­ ment d'une seule position philosophique, par exemple : la science est en rupture avec le sens commun).

Non, philosopher, c'est argumenter.

Si vous n'introduisez pas de débat, il n'y a pas de développement philosophique, il n'y a pas de discussion et, par 1. »

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