65 10 75 80 85 90 95 100 r ition, parmi les p rofesseurs, d'un maître digne de ce nom, est c hose rare. Elle c onsacre désormais une q ualification s péciale, e t comme un degré supérieur de v alidité d ont la présence, s 'irradiant a lentour, exerce une a ction b ienfaisante sur t ous c eux qui en bénéficient. Il A insi comprise. la m aîtrise devient une prérogative indépend ante de l 'activité p édagogique au sens é troit du terme. Beaucoup d 'hommes e nseignent - une d iscipline i ntellectuelle ou m anuelle, une technique, un m étier-, très peu j ouissent de ce s urplus d 'autorité q ui leur v ient non de leur savoir, de leur capacité, mais de leur v aleur d'homme. En ce sens, un artiste, un artisan, un h omme d'Etat, un chef militaire, un prêtre, peuvent être des maîtres pour ceux qui les a pprochent, aussi bien et peut-être mieux que des enseignants proprement dits. Leur vie s'impose, à t ous ou à quelques-uns, c omme une leçon d 'humanité. Il La r elation du maître et du d isciple a pparaît d onc c omme une d imension fondamentale du monde humain. Chaque existence se forme et s 'affirme au c ontact des existences qui l 'entourent; e lle c onstitue c omme un noeud dans l 'ensemble des relations humaines. Parmi ces r elations de l 'homme avec l 'homme, certaines s ont p rivilégiées: c elle de l 'enfant avec ses parents, avec ses frères e t soeurs, la relation d 'amitié ou d'amour, - et singulièrement la relation du d isciple avec le m aître qui lui révéla le sens de la vie et l'orienta, sinon dans son activité professionnelle, du moins dans la découverte des certitudes fondamentales.// Pardelà la réflexion p ortant sur les voies et moyens de l'enseiQrïem ent s pécialisé. s'ouvre la possibilité d 'une autre recherche, qui serait, comme une pédagogie de la pédagogie, l'investigation des procédures secrètes par la vertu d esquelles, en dehors de t out c ontenu particulier, s 'accomplit l 'édification d'une personnalité, et se joue son destin.// Le rôle du maître apparaît ici comme celui de l 'intercesseur; il d onne aux v aleurs une figure humaine. L'enfant, l'adolescent, celui qui est en quête de lui-même, se trouvent ainsi confrontés avec une incarnation des volontés qui peutêtre s ommeillent en eux. Et c ette rencontre du meilleur, cette confrontation avec la p lus h aute exigence, démasquant une identité q ui s'ignorait, permet à la personnalité de passer à l 'acte e t de se c hoisir elle-même t elle qu'elle se souhaitait depuis toujours.// Georges Gusdorf, P ourquoi des p rofesseurs? D.R. (1963) 1) " Sous réserve d 'inventaire": sous réserve qu'en soient appréciés l 'actif et le p assif. 2 )" C léricature": é tat de clerc. Au Moyen Age, le clerc é tait un homme qui avait reçu l a« t onsure» et bénéficiait de certains privilèges ecclésiastiques. Par extension, un c lerc e st un lettré, un savant. R ésumons l e t exte I l f aut encore réduire à u ne seule p hrase c haque d ivision d u texte, de façon q ue le résumé ne dépasse p as 2 5 à 3 0 lignes a u m aximum. C omposition f rançaise s ur u n s u j et l ittéraire U n t itre s ignificatif C omposition: l 'abandon d u terme dissertation n ous i ndique q u'il n e s'agit p as d 'un d ébat p hilosophique, ou d 'un discours théorique s ur l a l ittérature, mais plus simplement de développer et d'ordonner ses idées, à p ropos d 'un p roblème posé, en f aisant p reuve de réflexion personnelle, d e culture et d e logique. F rançaise : cet adjectif insiste s ur l'expression écrite d e votre pensée. L a c omposition est aussi u n travail de style. S ujet l ittéraire: le c hamp d 'investigation est vaste. O n p eut cependant c lasser les sujets e n d ifférentes catégories : o s ujet s ur u ne p hrase, u ne c itation ; o s ujet s ur u n t hème (la littérature e n g énéral, l a lecture, les rapports entre l a l ittérature e t les arts, etc.) ; o s ujet s ur u ne oe uvrc ; o l'ujet our u n genre littéraire (roman, poésie, théâtre). C e q ue d isent l es i nstructions o fficielles [Cet exercice d emande à l'élève] de réfléchir et de s'exprimer à p ropos d e ce q u'il a l u. Mais ici (... ) c'est d ans sa culture littéraire personnelle (et facultativement d ans sa connaissance d'autres langages et d'autres arts) q u'il t rouve le m atériau d e s a réflexion et les exemples d ont i l a besoin p our é tayer son exposé. Le sujet (... ) invite explicitement à u ne réflexion plus modeste, q ui a p our o bjet u ne expérience vraie, nourrie de souvenirs de lecture, d'observations concrètes et précises. L'aptitude à e xaminer ces données, à les analyser, à établir des rapprochements et des différences, à interroger les oeuvres q u'il a lues et appréciées p ennet à [l'élève] d'esquisser des vues synthétiques sur des aspects significatifs de l a l ittérature et des genres littéraires et de présenter en le j ustifiant son sentiment personnel. L a c omposition française s ur u n s ujet littéraire n 'appelle e n a ucune manière une réponse unique et prédéterminée à l a question posée. E xcluant t out d ogmatisme, l 'évaluation d e l'exercice p rendra p our critères : - la q ualité et l a richesse de l a c ulture personnelle ; - la q ualité d e l'expression et l'efficacité de l 'argumentation ; - la p ertinence et l a justesse de l a réflexion. (B.O. d u 7.7.1983). N ous a ttirons v otre a ttention s ur d eux p oints : o le m ot personnel e st u n a ppel à l 'authenticité (ce s ont vos idées et n on celles d 'autrui q ui s eront a ppréciées); o les trois critères q ui f ont u ne b onne c opie s ont v otre culture, u ne a rgumentation b ien c onduite d ans les idées et d ans l e style, u ne r éflexion sûre. A . L a m éthode à s uivre o L 'organisation p réliminaire Ce q u'il faut faire E n p rogrammant v otre t ravail d ans le t emps d ont v ous disposez p our u n d evoir f ait à l a m aison, v ous s erez e n m esure d e p révoir u n « p lanning » d e p lusieurs s éances; n ous v ous conseillons d e l 'envisager a insi : o P remière s éance. Lisez a ttentivement l e sujet, s oulignez l es mots clefs ; distinguez les idées principales, les articulations ; groupez les remarques q ui v ont e nsemble. A vant t out, d emandez-vous: « Q uel e st le problème p osé ? » Ce s tade e st c apital, i l f aut é viter le hors-sujet. Essayez d e p enser a u s ujet c omme à u n p roblème q ui v ous intéresse, o ubliant t out t ravail s colaire. Pensez-y a ux d ifférents m oments d e l a j ournée, accoutumez-vous à l ui - ; l orsqu'il s era d evenu f amilier e t n on p lus i mposé, vos idées s eront p lus c onvaincantes. o D euxième s éance. L aissez v enir vos idées, notez-les d 'abord d ans l e d ésordre, p uis classez-les. C herchez d 'abord e n v ous-même. Vos c onnaissances a cquises s ont p lus n ombreuses q ue v ous n e l e p ensez. F aites a ppel à v otre m émoire, l 'association d 'idées f era l a s uite. Vos l ectures scolaires et p ersonnelles p euvent c onstituer u ne b onne b ase. U tilisez e nsuite d es d ocuments: les m anuels s colaires, les o uvrages critiques, les textes, le m atériel a udio-visuel. Exploitez-les e n a yant constamment e n t ête le sujet, relevez les p assages q ui v ous c onviennent, c onstituez-vous a insi s ur c haque p artie d u s ujet u n m ini-dossier d 'arguments e t d e p reuves. S électionnez les m eilleurs, classez-les. o T roisième s éance. I l f aut c onstruire u n p lan (cf. ci-dessous); le sujet p eut v ous p roposer d es divisions, des s ubdivisions, u tilisez-les; s inon c herchez-en vous-même. o Q uatrième s éance. C ommencez à r édiger, soignez l a q ualité d e l 'expression, s urveillez l a c onstruction d e vos p hrases, v otre v ocabulaire, v otre o rthographe, v otre p onctuation, v otre écriture. P ortez p articulièrement a ttention à l'équilibre d u d éveloppement, à l'ordre d es idées et à la progression d u r aisonnement. o C inquième s éance. U ne r electure s 'impose; si vous l a p ratiquez, a près l 'espace d 'une s éance, vous verrez m ieux vos d éfauts : a méliorez ce q ue v ous avez fait.