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absolument dénué de sens : amnetnore velessuot etseirted zerrevnes Cette fois, Sarcany jeta la grille sur la table en jurant comme un matelot.

Publié le 01/11/2013

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absolument dénué de sens : amnetnore velessuot etseirted zerrevnes Cette fois, Sarcany jeta la grille sur la table en jurant comme un matelot. Par un singulier contraste, Silas Toronthal avait gardé tout son sang-froid. Il étudiait les mots, ainsi obtenus depuis le début de l'expérience, et demeurait pensif. « Au diable les grilles et ceux qui s'en servent ! s'écria Sarcany en se levant. - Si vous vous rasseyiez ! dit Silas Toronthal. - Me rasseoir ?... - Et si vous continuiez ? « Sarcany regarda Silas Toronthal. Puis, il se rassit, il reprit la grille, et il l'appliqua sur les six derniers mots du billet, machinalement, n'ayant plus conscience de ce qu'il faisait. Voici les mots que donnèrent ces quatre dernières applications de la grille : uonsuoveu qlangisre imerpuate rptsetuot Pas plus que les autres, ces derniers mots ne présentaient une signification quelconque. Sarcany, irrité au-delà de toute mesure, avait pris la feuille blanche sur laquelle étaient tracés ces mots baroques que la grille venait de faire successivement apparaître, et il allait la déchirer. Silas Toronthal l'arrêta. « Du calme, lui dit-il. - Eh ! s'écria Sarcany, qu'avons-nous à faire de cet indéchiffrable logogriphe ! - Écrivez donc tous ces mots les uns à la suite des autres ! répondit simplement le banquier. - Et pourquoi faire ? - Pour voir ! « Sarcany obéit, et il obtint la succession de lettres suivante : hazrxeirgnohaledecnadnepednilruopessamnetnorevelessu otetseirtedzerrevnesuonsuoveuqlangisreimerpuaterptsetuot. À peine ces lettres étaient-elles écrites, que Silas Toronthal arrachait le papier des mains de Sarcany, il le lisait, il poussait un cri. C'était lui, maintenant, que le calme avait abandonné, Sarcany en était à se demander si le banquier n'était pas subitement devenu fou. « Mais lisez donc ! s'écria Silas Toronthal en tendant le papier à Sarcany, lisez donc ! - Lire ?... - Eh ! ne voyez-vous pas qu'avant de composer ces mots au moyen de la grille, les correspondants du comte Sandorf avaient préalablement écrit à rebours la phrase qu'ils forment ! « Sarcany prit le papier, et voilà ce qu'il lut, en allant de la dernière lettre à la première : « Tout est prêt. Au premier signal que vous nous enverrez de Trieste, tous se lèveront en masse pour l'indépendance de la Hongrie. Xrzah. « « Et ces cinq dernières lettres ? s'écria-t-il. - Une signature convenue ! répondit Silas Toronthal. - Enfin, nous les tenons !... - Mais la police ne les tient pas encore ! - Cela me regarde ! - Vous agirez dans le plus grand secret ? - C'est mon affaire, répondit Sarcany. Le gouverneur de Trieste sera seul à connaître les noms des deux honnêtes patriotes, qui auront arrêté à son début une conspiration contre le royaume d'Autriche ! « Et, en parlant ainsi, par son ton, par son geste, ce misérable ne laissait que trop voir quel sentiment d'ironie lui dictait de telles paroles. « Alors je n'aurai plus à m'occuper de rien ? demanda froidement le banquier. - De rien, répondit Sarcany, si ce n'est de toucher votre part de bénéfice dans l'affaire ! - Quand ? - Quand seront tombées trois têtes, qui nous vaudront plus d'un million chacune. « Silas Toronthal et Sarcany se séparèrent. S'ils voulaient bénéficier du secret que le hasard leur avait livré, en dénonçant les conspirateurs avant que la conspiration n'eût éclaté, ils devaient faire diligence. Cependant, Sarcany, comme à l'ordinaire, était retourné dans la maison de Ladislas Zathmar. Il y avait repris son travail de comptabilité, qui touchait à sa fin. Le comte Sandorf lui dit même, tout en le remerciant du zèle qu'il avait montré, que, dans une huitaine de jours, il n'aurait plus besoin de ses services. Dans la pensée de Sarcany, cela signifiait évidemment que, vers cette époque, le signal, attendu de Trieste, serait envoyé dans les principales villes de la Hongrie. Sarcany continua donc à observer avec le plus grand soin, mais sans jamais donner prise au soupçon, tout ce qui se passait dans la maison du comte Zathmar. Et même il avait paru si intelligent, il semblait tellement acquis aux idées libérales, il avait si peu caché l'invincible répulsion qu'il disait éprouver pour la race allemande, enfin il avait si bien joué son jeu, sans en avoir l'air, que le comte Sandorf comptait se l'attacher plus tard, lorsque le soulèvement aurait fait de la Hongrie un pays libre. Il n'était pas jusqu'à Borik, qui ne fût revenu des préventions que lui avait d'abord inspirées ce jeune homme. Sarcany touchait donc à son but. C'était à la date du 8 juin que le comte Sandorf, d'accord avec ses deux amis, avait décidé qu'il enverrait le signal du soulèvement, et ce jour était arrivé. Mais alors l'oeuvre de délation était accomplie. Ce soir-là, vers huit heures, la police de Trieste envahit subitement la maison de Ladislas Zathmar. Toute résistance eût été impossible. Aussi, le comte Sandorf, le comte Zathmar, le professeur Bathory, Sarcany lui-même, qui ne protesta pas, d'ailleurs, et Borik, furent-ils arrêtés, sans que personne eût connaissance de leur arrestation.

« des deux honnêtes patriotes, quiauront arrêtéàson début uneconspiration contreleroyaume d’Autriche ! » Et, enparlant ainsi,parson ton, parson geste, cemisérable nelaissait quetrop voirquel sentiment d’ironieluidictait detelles paroles. « Alors jen’aurai plusàm’occuper derien ? demanda froidement lebanquier. – De rien, répondit Sarcany,sice n’est detoucher votrepartdebénéfice dansl’affaire ! – Quand ? – Quand seronttombées troistêtes, quinous vaudront plusd’un million chacune. » Silas Toronthal etSarcany seséparèrent.

S’ilsvoulaient bénéficier dusecret quelehasard leur avait livré, endénonçant lesconspirateurs avantquelaconspiration n’eûtéclaté, ilsdevaient faire diligence. Cependant, Sarcany,commeàl’ordinaire, étaitretourné danslamaison deLadislas Zathmar.

Il y avait repris sontravail decomptabilité, quitouchait àsa fin.

Lecomte Sandorf luidit même, tout enleremerciant duzèle qu’il avait montré, que,dans unehuitaine dejours, iln’aurait plus besoin deses services. Dans lapensée deSarcany, celasignifiait évidemment que,verscette époque, lesignal, attendu de Trieste, seraitenvoyé danslesprincipales villesdelaHongrie. Sarcany continua doncàobserver avecleplus grand soin,maissansjamais donner priseau soupçon, toutcequi sepassait danslamaison ducomte Zathmar.

Etmême ilavait parusi intelligent, ilsemblait tellement acquisauxidées libérales, ilavait sipeu caché l’invincible répulsion qu’ildisait éprouver pourlarace allemande, enfinilavait sibien joué sonjeu, sans en avoir l’air,quelecomte Sandorf comptait sel’attacher plustard, lorsque lesoulèvement aurait fait delaHongrie unpays libre.

Iln’était pasjusqu’à Borik,quinefût revenu despréventions que luiavait d’abord inspirées cejeune homme. Sarcany touchait doncàson but. C’était àla date du8juin que lecomte Sandorf, d’accord avecsesdeux amis, avaitdécidé qu’il enverrait lesignal dusoulèvement, etce jour était arrivé. Mais alors l’œuvre dedélation étaitaccomplie. Ce soir-là, vershuitheures, lapolice deTrieste envahit subitement lamaison deLadislas Zathmar.

Touterésistance eûtétéimpossible.

Aussi,lecomte Sandorf, lecomte Zathmar, le professeur Bathory,Sarcanylui-même, quineprotesta pas,d’ailleurs, etBorik, furent-ils arrêtés, sansquepersonne eûtconnaissance deleur arrestation.. »

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