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anthologie poétique poème de prison

Publié le 03/02/2015

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prison
Anthologie poétique: poèmes de prison Sommaire : page 0 : sommaire page 1 : Préface page 2-3 :Robert Brasillach/Fresnes page 4 : Paul Pellisson-Fontanier /A la Bastille page 5-6 :Paul Verlaine Le ciel est par-dessus les toits page 7-8:Armando ValladaresIls m'ont tout enlevé  page 9-11 : Victor HugoL'expiation (II) page 12-13 : Léon DierxLa prison page14-15 : Luigi CiardelliCachot page16-17 : Sybille RembardPrison fleurie page18-19 :William HenleyInvictus page20-22 : André ChénierLa jeune captive page23-25 :François VillonFrères humains, ou La ballade des pendus page 26-29 :Guillaume ApollinaireÀ la Santé page 30-31 :Jules DelavigneLe cauchemar page 32-33  :Boris VianL'Evadé page 34-35: Guillaume Fontaine, page 36-37 : Théophile de ViauLettre de Théophile de Viau à son frère  page 38: Conclusion Préface: Dans cette anthologie seront présent des hommes qui se sont retrouvés en prison. J'ai cherché le plus possible des poètes qui ont été incarcérés, pour connaître, à travers leur poème, ce qu'ils écrivaient pendant leur jours ou années à l'ombre, peut-être sur leur ressentie, leur vécu, l'ambiance de la prison, leur regret, des poèmes écrits pour leur proches .C'est aussi pour permettre de découvrir les sentiments des personnes incarcérés, leurs ressentis, leurs émotions et le tournant qu'a pris leur vie depuis la prison et le partager C'est pour cela que j'ai choisi ce thème.De siècles en siècles des poètes on partagé par écrit leur ressentis lorsqu'ils étaient enfermés. Robert Brasillach Né en 1909, Robert Brasillach fait ses études à Paris. Il est encore lycéen quand il publie son premier livre. Journaliste, critique et romancier, il est auteur d'oeuvres qui font autorité, notamment dans sa description de la France d'avant-guerre. Il est connu comme un des rares écrivains fascistes de sa génération. En raison de sa collaboration avec les Allemands pendant la guerre, il est arrêté en 1945 et condamné à mort. Il écrit en prison des poèmes émouvants connus sous le nom de Poèmes de Fresnes. Fresnes Le parc de Sceaux à l'horizon, La route des pèlerinages, Les peupliers et les maisons, Nous offrent les libres images Avec lesquelles nos prisons Essayent de nous tenir sages. Les quatre murs de la cellule Sont peuplés quand tombe le soir Des feux où notre coeur se brûle, Des spectres que nul ne peut voir, Dans la foule pourtant circule Et nous tend les mains dans le noir. Un sifflet dans les corridors, Un oeil qui s'ouvre à notre porte, Un chariot qui repart encor. Un chaudron que l'on nous apporte, Semblent bruits qui montent d'un port, Signaux d'un train ou d'une escorte. Je pense à ceux qui, des années, Ont attendu, près des barreaux, Dans ces bruits de gare étouffée, L'heure où partira le bateau, Quand la passerelle est ôtée. Et qu'on tire l'ancre de l'eau. Robert Brasillach Poèmes de Fresnes, 1945 Fresnes est un poème écrit par Robert Brasillach pendant son incarcération à la prison de Fresnes en France pour collaboration pendant la seconde guerre mondiale. Il y raconte ce qu'il voit depuis sa cellule, il décrit sa prison. Je l'ai pris dans ma sélection car l'auteur était prisonnier au moment où il a écrit ces lignes et il nous livre un témoignage personnel et véritable de la prison. En lui donnant un aspect facile à vivre, il parvient à changer notre vision de l'univers carcéral. La première et la troisième strophe du poème font passer la prison pour quelque chose de relativement doux (le paysage décrit laisse rêveur, le chaudron fait penser au foyer, le port à un endroit où on arrive), l'auteur n'y parle à aucun moment de la prison comme étant quelque chose de difficile et d'insurmontable. Pourtant, la deuxième et la quatrième strophes du poème laissent entrevoir la solitude (la cellule peuplée de spectres) et l'attente de la mort (l'heure où partira le bateau). L'auteur utilise peu de figures de style dans son poème. On peut néanmoins remarquer la présence d'une personnification dans les vers : « Avec lesquelles nos prisons / Essayent de nous tenir sages. ». Il introduit aussi dans son texte une énumération en début de vers dans la troisième strophe, « Un sifflet dans les corridors, / Un oeil qui s'ouvre à notre porte, / Un chariot qui repart encor, / Un chaudron que l'on nous apporte », qui donne une idée de régularité. Dans la dernière strophe, l'auteur utilise des métaphores : « Dans ces bruits de gare étouffée », qui fait écho au sifflet et aux signaux de train utilisés dans la troisième strophe ; les prisonniers, derrière les barreaux, attendent « L'heure où partira le bateau / Quand la passerelle est ôtée / Et qu'on tire l'ancre de l'eau », c'est-à-dire la mort, pour ceux qui y sont condamnés, lorsque plus aucun recours ne leur permet d'espérer vivre encore. Paul Pellisson-Fontanier Né en 1624, Paul Pelisson a étudié le droit. C'est un homme de lettre, savant et éloquent, élu à l'académie française en 1653. Il est emprisonné en 1661 à la Bastille pour des raisons politiques. Il y reste 4 ans. Après sa libération, il devient l'historiographe du roi Louis XIV. Il abjure sa foi protestante, ce qui lui permet d'obtenir le poste bien payé d'abbé de Cluny. Il meurt en 1693. A la Bastille Doubles grilles à gros clous,  Triples portes, forts verrous,  Aux âmes vraiment méchantes Vous représentez l'enfer ;  Mais aux âmes innocentes Vous n'êtes que du bois, des pierres et du fer. Paul Pellisson-Fontanier 1661-1666 A la bastille est un très court poème de Paul Pellisson. En quelques vers, l'auteur nous présente deux manières de voir une prison, selon que l'on soit coupable ou innocent. Ayant été incarcéré, il nous parle donc en connaissance de cause. En effet, pour ceux qui ne font que passer le long des murs de la prison, celle-ci est un simple bâtiment. Mais pour ceux qui y entrent, c'est le début de l'enfer. L'auteur a réussi à placer dans ce très court texte plusieurs figures de style. Les vers « Double grilles à gros clous, / Triples portes, forts verrous,... » représentent une énumération, qui est renforcée par une gradation (double/triples). On y entend les portes qui se referment les unes après les autres sur le prisonnier. On retrouve aussi une figure d'opposition (chiasme) dans les vers « Aux âmes vraiment méchantes » et « Mais aux âmes innocentes ». Il termine son texte par une autre énumération, « Vous n'êtes que du bois, des pierres et du fer ». Paul Verlaine Né à Metz en 1844, la famille de Paul Verlaine déménage souvent au gré des changements de garnison du père, avant de s'établir à Paris en 1851. Elève studieux, Verlaine devient un adolescent trouble et torturé, qui n'obtient son bac qu'avec justesse en 1864 et travaille comme expéditionnaire à l'Hôtel de Ville de Paris. Il se marie en 1870, mais en 1871, il rencontre le poète Rimbaud, avec qui il partage un amour passionnel jusqu'à une dispute, en 1873, durant laquelle Verlaine tire sur son ami. La période de deux ans d'emprisonnement (en Belgique !) qui suit ce crime l'inspire. Après sa libération, il publie Sagesse, qui témoigne en partie de sa réclusion. Violent, alcoolique, il est encore emprisonné en 1885. Il mène ensuite une existence vagabonde et meurt seul et pauvre en 1896. Le ciel est par-dessus les toits Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. - Qu'as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ? Paul Verlaine, Sagesse, 1881 Ecrit par Paul Verlaine, ce poème parle de ce que l'on voit et entend depuis une cellule de prison. Il entre parfaitement dans mon thème non seulement parce qu'il relate des faits en rapport avec la prison mais aussi parce que l'auteur l'a écrit pendant son incarcération. Si on ne le sait pas, on peut avoir l'impression d'un poème nostalgique (si calme, doucement, tranquille), écrit au soir de la vie, comme un regret de ne pas avoir profité de la jeunesse. C'est cela qui me semble intéressant : sachant que le poète a été prisonnier, on peut lire le poème différemment, avec un autre regard. Ce poème est écrit de manière classique, l'auteur utilisant des rimes relativement simples et riches. On trouve dans ce texte, parmi les figures de style, des répétitions, qui donnent un rythme lent et monotone au poème : en fin de premier et de troisième vers de chaque strophe, on retrouve les mêmes mots (par-dessus le toit, qu'on voit, là, toi que voilà). Dans la première strophe, on trouve une allitération en « s » (Le ciel est par-dessus le toit / Si bleu, si calme ») et une personnification lorsqu'il dit « Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme ». Dans la seconde strophe, on commence à sentir la tristesse (« L'oiseau chante sa plainte »), qui augmente dans la quatrième (« Qu'as-tu fait, ô toi que voilà / Pleurant sans cesse »). Armando Valladares Né en 1937, Armando Valladeres est un écrivain cubain. Ambassadeur nord-américain, il est surtout connu en tant que prisonnier politique suite à son opposition à la révolution cubaine. Il est incarcéré en 1960 à l'âge de 23 ans suite à des accusations le désignant comme responsable d'attentats contre la population cubaine. Il reste 22 ans en prison Pendant sa détention, il écrit un recueil de poème nommé Depuis mon fauteuil roulant, qui fait référence à la période de 5 ans pendant laquelle, affaibli par les privations et la torture, il demeura dans un fauteuil roulant. A sa sortie de prison, il écrit ses mémoires, devenues un best-seller. milite encore pour les droits de l'homme et les droits de l'enfant. Ils m'ont tout enlevé  Ils m'ont tout enlevé, les porte-plumes les crayons, l'encre car, eux, ils n'aiment pas que j'écrive. Et ils m'ont enfoui dans cette cellule de châtiment mais même ainsi ils n'étoufferont pas ma révolte. Ils m'ont tout enlevé - enfin, presque tout - car il me reste le sourire l'orgueil de me sentir un homme libre (...) Ils m'ont tout enlevé, les porte-plumes, les crayons. Mais il me reste l'encre de la vie - mon propre sang - et avec lui, j'écris encore des vers. Armando Valladares 1960-1982 Dans ce poème, Armando Valladeros nous présente sa vision de la difficulté de la prison. Il dit qu'on lui a tout enlevé, ils lui ont tout pris. Il est révolté par son emprisonnement et par sa condition. Mais il dit ne pas perdre espoir et il prétend que personne ne pourra l'empêcher d'écrire tant qu'il vivra. J'ai pris ce poème dans mon anthologie car il donne de l'espoir et apprend à ne pas abandonner. Pour donner plus d'effet et de rythme à son texte l'auteur a utilisé des figures de style. La phrase « Ils m'ont tout enl...
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« L’avenir d ’une illusion de Freud proc ède de ces refoulements collectifs dans la relat ion au p è re .

Freud utilise m ême la comparaison avec la psychopathologie pour souligner le d é ni de r é alit é et la confusion hallucinatoire qui sont à l’œ uvre dans la religion.

Ainsi, il souligne que les hommes d ’Eglise sont moins sujet à une n é vrose individuelle parce qu’ils embrassent particuli èrement bien la n évrose collective.

La religion ainsi envisag ée, le travail de critique rationnelle de celle -ci peut s’ apparenter au traitement psychanalytique, et l’on peut estimer que l’humanit é au moins la civilisation Europ éenne est arriv ée au stade de son d é veloppement o ù elle peut abandonner ses m écanismes de d éfenses psychiques, et d éconstruire les principes religieux afin d ’acc éder à « l’é tat r é el des choses » .

Freud toutefois pose la question de l’utilit é de cette gu érison : si la culture trouve ainsi un moyen de coh ésion, et l’humanit é des voies de d édommagements, pourquoi vouloir sortir de la n évrose religieuse ? La Révolution fran ç aise y a é chou é.

La Révolution russe est alors en train de montrer des signes pr écurseurs d ’é chec, et Freud de s’interroger sur l’opportunit é d ’un tel travail psychanalytique collectif.

D ’ailleurs, l’é ducation toute enti ère est tourn ée vers l ’endoctrinement religieux des enfants et le bridage de leurs pulsions sexuelles.

Et pourtant, Freud est optimiste.

Il estime qu ’à la fin des religions : foi dans la science, dans la pouss ée é volutive, dans le primat de l’intelligence.

Il reste conscient des critiques que l’on peut adresser à sa th éorie du n écessaire « primat de l’intellect » .

Tout d ’abord, l’id ée de l’av ènement d ’un monde gouvern é par la raison est elle -m ême une illusion, puisque la vie pulsionnelle demeure plus forte que la raison.

Par ailleurs, une fois é radiqué l’endoctrinement du cat échisme, il faudra bien canaliser les pulsions de l’enfant au cours de son d éveloppement, afin d ’en faire un ê tre socialisable.

Il faudra mettre en place un syst ème é ducatif tout aussi rigide et contraignant que la religion.

Certes, mais m ême s’ il doit promouvoir une é ducation restrictive, le postulat du primat de l ’intellect reste fond é sur l’exp érimentation scientifique, qui nous ouvre la voie du ré el, et m ême si les forces pulsionnelles restent à l’œ uvre, il est une vé rit é psychologique individuelle et collective que dans tout processus psychologique, qu ’il soit individuel ou collectif, « l’infantilisme est destiné à ê tre surmont é » .. »

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