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Aristophane, les Oiseaux (extrait) - anthologie du théâtre.

Publié le 14/05/2013

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Aristophane, les Oiseaux (extrait) - anthologie du théâtre. Dans les Oiseaux, Aristophane laisse les ailes de la fantaisie se déployer dans une fiction utopiste ; un couple d'amis, las de la vie athénienne, aspire à rejoindre les oiseaux et à fonder avec eux une cité aérienne et anarchique. Les évocations des espèces et des caractéristiques des volatiles, aussi variées que somptueuses, permettent à l'auteur, virtuose du langage, d'exercer son talent de poète. Mais la pièce dépasse aussi les frontières de la poésie pure et se moque discrètement de l'orphisme, comme de l'inconscience de ceux qui créent leurs empires sur du vent. Les Oiseaux d'Aristophane (extrait) LE CORYPHÉE Si quelqu'un d'entre vous, spectateurs, veut vivre désormais parmi nous les oiseaux une vie agréable, qu'il vienne à nous, car toutes les turpitudes d'ici, que les lois réprouvent, sont, chez nous les oiseaux, autant de belles choses. Si en effet la loi considère ici comme scandaleux de battre son père, il est beau, chez nous, de courir sus à son père et de le rouer en disant : dresse l'ergot, si tu veux combattre. Et s'il y a parmi vous un fugitif marqué au fer rouge, ce ne sera chez nous qu'une perdrix bigarrée. Et s'il est chez vous un Phrygien aussi...
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« LE CORYPHÉE Allons ! Quel nom aurons-nous pour notre ville ? PISTHÉTAIROS Voulez-vous que ce soit de ce grand nom de Lacédémone et que nous la nommions Sparte ? EVELPIDÈS Ô Héraclès ! moi introduire du sparte dans ma ville ? Je n’en voudrais même pas pour mon châlit, n’eussé-je qu’une sangle ! PISTHÉTAIROS Quel nom lui donnerons-nous alors ? EVELPIDÈS Un nom tiré d’ici, des Nues, des hautes sphères, un nom tout à fait pompeux. PISTHÉTAIROS Veux-tu Coucou-Ville-les-Nuées ? LE CORYPHÉE Ah ! le beau, le grand nom que tu as déniché ! EVELPIDÈS S’agit-il de cette Coucou-Ville-les-Nuées où sont la plupart des biens de Théogènes et tous ceux d’Eschines ? PISTHÉTAIROS Tu veux dire ce qu’il y a de plus précieux : la plaine de Phlégra où les dieux à coups de jactance ont terrassé les fils de la terre. EVELPIDÈS Ô l’opulente ville ! Mais quel dieu en sera le patron ? Pour qui tisserons-nous le peplos ? PISTHÉTAIROS Pourquoi ne pas laisser cet honneur à Athéna Polias ? EVELPIDÈS Et comment le bon ordre pourrait-il régner dans une ville où une déesse femme porte une panoplie et Clisthénès… une navette ? LE CORYPHÉE Qui donc occupera le rempart pélargique de la ville ? PISTHÉTAIROS Un oiseau. LE CORYPHÉE L’un de nous ? De quelle race ? PISTHÉTAIROS De la race persique, de partout dit-on la plus terrible, un oisillon d’Arès. EVELPIDÈS Oisillon souverain ! PISTHÉTAIROS Car c’est bien son fait, à ce dieu-là, d’habiter sur des rochers.

Eh bien donc, toi va-t’en dans les airs et assiste les maçons : apporte les pierres, déshabille-toi, délaye le mortier, monte l’auge, tombe de l’échelle, place des sentinelles, entretiens le feu, fais la ronde avec la clochette, et dors là-bas.

Dépêche deux hérauts, l’un en haut, chez les dieux, l’autre en bas, chez les hommes, puis retourne chez moi.. »

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