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Shakespeare, le Roi Lear (extrait) - anthologie du théâtre.

Publié le 14/05/2013

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Shakespeare, le Roi Lear (extrait) - anthologie du théâtre. Lear est précipité dans ses maux par un acte libre dicté par son orgueil. Son châtiment, sa folie, sa découverte progressive de faits et de vérités qu'il méconnaissait autrefois semblent une suite d'événements d'autant plus tragique et touchante. Trahi par ses filles aînées et leurs époux, contraint de quitter son royaume, Lear, accompagné de son bouffon et du fidèle comte de Kent, erre dans la lande. Le vieux roi perd la raison tandis que l'orage se déchaîne. Ces rafales et ces éclairs paraissent signifier la faillite du sens, la ruine d'un monde révolu. Le Roi Lear de William Shakespeare (acte III, scène 2) Un autre endroit de la lande. « Toujours l'orage. « Entrent LEAR et LE FOU. LEAR Vents, soufflez à crever vos joues, vents, faites rage ! Et vous, tornades et cataractes, jaillissez Jusqu'à noyer nos clochers et leurs coqs ! Feux sulfureux, plus prompts que la pensée, Avant-courriers de la foudre qui fend les chênes, Brûlez ma tête blanche ! Et toi, et toi, ...
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« Qui respecte moins son âme, Qu’il ne chérit son orteil, Pour peu qu’un soulier l’entame, Il a perdu le sommeil. Car jamais encore il n’y a eu jolie femme qui ne fit des mines dans son miroir. LEAR Non ! Je serai la patience même. Je ne dirai plus rien. KENT Qui est là ? LE FOU Pardi, la tête et la queue ! Autant dire un sage et un fou ! KENT Hélas, sire, vous êtes là ? Même les êtres Qui chérissent la nuit, redouteraient celles Qui ont cette fureur.

La colère du ciel Glace d’effroi même ceux qui errent D’habitude dans les ténèbres ; et les voilà Tapis dans leur tanière.

Je n’ai jamais, Depuis que je suis né, ouï parler De telles nappes de feu ! De tels fracas D’un horrible tonnerre ! Et de ces plaintes Dans le rugissement des vents, de la pluie ! La nature de l’homme Ne saurait supporter ces maux, cette peur. LEAR Que les dieux souverains, Qui gardent cet affreux tumulte sur nos têtes, Trouvent leurs ennemis, à la fin ! Misérable, Tremble, qui as en toi des crimes non sus, Non fustigés ! Cache-toi, main sanglante, Et toi, parjure, et toi, faux vertueux Qui pratiques l’inceste ! Et tremble, misérable, À te briser, toi qui, sous les dehors Du bien, as machiné contre une vie.

Forfaits Étroitement reclos, voici l’heure de fendre Le voile qui vous cèle — et d’implorer la grâce De ces juges terribles… Quant à moi, On m’a fait plus de mal que je n’en ai fait. KENT Hélas, la tête nue ? Mon gracieux prince, Il y a une hutte à deux pas d’ici, Et contre la tempête elle vous sera De quelque réconfort.

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