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Aux arbres

Publié le 28/04/2011

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Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme ! Au gré des envieux, la foule loue et blâme ; Vous me connaissez, vous ! — Vous m'avez vu souvent, Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant. Vous le savez, la pierre où court un scarabée, Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée, Un nuage, un oiseau, m'occupant tout un jour. La contemplation m'emplit le cœur d'amour (...) Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu, Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu ! Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches, Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches, Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux, Vous savez que je suis calme et pur comme vous (...)    Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours, Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds, Ravins où l'on entend filtrer les sources vives, Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives ! Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois, Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime !    Victor Hugo, Les Contemplations, Juin 1843, Les luttes et les rêves.    Vous étudierez ces vers sous forme de commentaire composé, par exemple en présentant les divers moyens employés par le poète pour exprimer les sentiments que lui inspire la forêt. A quoi s'oppose la nature dans ce texte ? Qui évoque-t-elle au contraire ?

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