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Bilbon aimait assez (et dont, en fait, il était assez fier, car les paroles étaient de lui).

Publié le 30/10/2013

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Bilbon aimait assez (et dont, en fait, il était assez fier, car les paroles étaient de lui). Il s'agissait d'une auberge, et c'est sans doute pourquoi elle vint à l'esprit de Fredon à ce moment-là. La voici in extenso. D'une façon énérale, on ne se souvient plus guère aujourd'hui que de quelques mots.   Il est une auberge, une joyeuse vieille auberge Au pied d'une vieille colline grise, Et là, on brasse une bière si brune Que l'Homme de la Lune lui-même descendit Un soir en boire son content.   Le valet d'écurie a un chat ivre Qui joue d'un violon à cinq cordes ; Et il fait monter et descendre son archet, Tantôt grinçant haut, tantôt ronronnant bas, Ou encore raclant au milieu.   L'aubergiste entretient un petit chien Qui aime fort les plaisanteries ; Quand les convives sont en bonne forme, Il dresse l'oreille à toutes les farces Et il rit à s'en étouffer.   Ils ont aussi une vache cornue Aussi fière qu'une reine ; Mais la musique lui tourne la tête comme de la bière, Et lui fait agiter sa queue à touffe En dansant sur le pré.   Et oh ! ces rangées de plats d'argent Et celle-là, on la polit avec soin Pour le dimanche, il y en a une sérié spéciale, Et celle-là, on la polit avec soin Les samedis après-midi.   L'Homme de la Lune buvait largement Et le chat se mit à gémir ; Un plat et une cuiller dansèrent sur la table, La vache cabriola follement dans le jardin Et le petit chien poursuivit sa queue.   L'Homme de la Lune prit un autre pot Et puis il roula sous sa chaise ; Et là il sommeilla et rêva de bière Jusqu'à ce qu'au ciel les étoiles pâlissent Et que l'aube fût dans l'air.   Alors le palefrenier dit à son chat pompette : « Les chevaux blancs de la Lune, Ils hennissent et mordillent leur mors d'argent, Mais leur maître a été se noyer l'esprit, Et la Soleil [8] ne va pas tarder à se lever ! «   Aussi le chat sur son violon joua, hey-diddle-diddle, Une gigue à réveiller un mort : Il grinça et racla, et pressa le rythme, Tandis que l'aubergiste secouait l'Homme de la Lune : « Il est trois heures passées ! « dit-il.   Ils roulèrent lentement l'Homme le long de la colline Et là le fourrèrent dans la Lune, Pendant que ses chevaux galopaient en arrière garde ; Et la vache vint gambader comme un cerf Et un plat accourut avec la cuiller.   À présent, le violon faisait deedle-dum-diddle ; Le chien se mit à rugir, La vache et les chevaux se tinrent sur la tête ; Les hôtes bondirent tous du lit Et dansèrent sur le parquet.   Avec un ping et un pong, les cordes du violon cassèrent ! La vache sauta par-dessus la Lune, Et le chien rit de tant de drôlerie, Et le plat du samedi s'en fut en courant Avec la cuiller d'argent du dimanche.   La Lune ronde roula derrière la colline, Comme la Soleil levait la tête. Elle en croyait à peine ses yeux de feu ; Car quoiqu'il fît jour, à sa surprise, Tous retournèrent au lit ! [9]   Il y eut de bruyants et longs applaudissements. Frodon avait une bonne voix, et la chanson amusait leur antaisie. -- Où est le vieux Prosper ? s'écria-t-on. Il faudrait qu'il entende ça. Bob devrait enseigner le violon à son chat, et alors on danserait tous. Ils commandèrent une nouvelle tournée de bière et se mirent à crier : -- Donnez-la-nous une nouvelle fois, maître ! Allons ! Encore une fois !

« Et làlefourrèrent danslaLune, Pendant queseschevaux galopaient enarrière garde ; Et lavache vintgambader commeuncerf Et un plat accourut aveclacuiller.   À présent, leviolon faisait deedle-dum-diddle ; Le chien semit àrugir, La vache etles chevaux setinrent surlatête ; Les hôtes bondirent tousdulit Et dansèrent surleparquet.   Avec unping etun pong, lescordes duviolon cassèrent ! La vache sautapar-dessus laLune, Et lechien ritdetant dedrôlerie, Et leplat dusamedi s’enfutencourant Avec lacuiller d’argent dudimanche.   La Lune ronde rouladerrière lacolline, Comme laSoleil levait latête. Elle encroyait àpeine sesyeux defeu ; Car quoiqu’il fîtjour, àsa surprise, Tous retournèrent aulit ! [9]   Il yeut debruyants etlongs applaudissements.

Frodonavaitunebonne voix,etlachanson amusaitleur fantaisie.

— Où estlevieux Prosper ? s’écria-t-on.

Ilfaudrait qu’ilentende ça.Bob devrait enseigner leviolon àson chat, etalors ondanserait tous. Ils commandèrent unenouvelle tournéedebière etse mirent àcrier : — Donnez-la-nous unenouvelle fois,maître ! Allons !Encoreunefois !. »

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