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-- C'était un compliment, répondit Merry Brandebouc, et donc, naturellement, faux.

Publié le 30/10/2013

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-- C'était un compliment, répondit Merry Brandebouc, et donc, naturellement, faux.   Puis ils firent le tour du trou et expulsèrent trois jeunes Hobbits (deux Bophin et un Bolger) qui creusaient des trous dans les murs d'une des caves. Frodon en vint aussi aux mains avec le jeune Fierpied (petit-fils du vieil don Fierpied) qui avait commencé une excavation dans la plus grande dépense, où il avait cru entendre un cho. La légende de l'or de Bilbon suscitait en même temps la curiosité et l'espoir ; car l'or légendaire mystérieusement obtenu, sinon mal acquis) appartient, comme chacun sait, à qui le trouve sauf interruption de la recherche. Après être venu à bout de Sancho et l'avoir poussé dehors, Frodon se laissa tomber sur une chaise du vestibule. -- Il est temps de fermer boutique, Merry, dit-il. Boucle la porte et ne l'ouvre plus à personne aujourd'hui, apporterait-on même un bélier. Puis il alla se remonter d'une tardive tasse de thé. À peine était-il assis que quelqu'un frappa doucement à la porte d'entrée. « Encore Lobelia, probablement, se dit-il. Elle a dû trouver quelque chose de vraiment méchant, et elle sera revenue me le jeter à la figure. Ça peut attendre. « Il continua de boire son thé. Les coups se renouvelèrent, beaucoup plus forts, mais il ne s'en soucia aucunement. Soudain, la tête du magicien apparut à la fenêtre. -- Si vous ne m'ouvrez pas, Frodon, je vais faire sauter votre porte jusqu'au fond de votre trou et au-delà à travers la Colline, dit-il. -- Mon cher Gandalf ! Une seconde ! s'écria Frodon, se précipitant hors de la pièce vers la porte. Entrez ! Entrez ! Je croyais que c'était Lobelia. -- Dans ce cas, je vous pardonne. Mais je l'ai vue, il y a quelque temps, conduisant un tonneau à poney en direction de Lèzeau avec une figure à faire cailler du lait frais. -- Elle m'a déjà presque figé moi-même. Franchement, j'ai failli essayer de l'anneau de Bilbon. Je n'avais qu'une envie, c'était de disparaître. -- Ne faites pas cela ! dit Gandalf, s'asseyant. Prenez garde à cet anneau, Frodon. En fait, c'est en partie à ce sujet que je suis venu vous dire un dernier mot. -- Quoi donc ? -- Que savez-vous déjà ? -- Seulement ce que Bilbon m'en a dit. J'ai entendu son histoire : comment il l'avait trouvé et comment il s'en était servi ; au cours de son voyage, je veux dire. -- Quelle histoire, je me demande, dit Gandalf. -- Oh, pas celle qu'il a racontée aux Nains et qu'il a consignée dans son livre, dit Frodon. Il m'a dit l'histoire véritable quand je fus venu habiter ici. Il m'a dit que vous l'aviez harcelé jusqu'à ce qu'il vous l'ait racontée, et qu'autant valait donc que je la connaisse. « Pas de secrets entre nous, Frodon, me dit-il, mais ils ne doivent pas aller plus loin. Il est à moi, de toute façon. « -- Voilà qui est intéressant, dit Gandalf. Alors, qu'avez-vous pensé de tout cela ? -- Si vous entendez l'invention au sujet d'un « cadeau «, eh bien, j'ai trouvé l'histoire réelle beaucoup plus vraisemblable, et je n'ai pas compris pourquoi y avoir rien changé. Cela ressemblait très peu à Bilbon de le faire, de toute façon ; et j'ai trouvé la chose plutôt curieuse. -- Moi aussi. Mais de curieuses choses peuvent arriver aux gens qui possèdent pareils trésors, s'ils s'en servent. Que ceci vous soit un avertissement d'être très prudent en ce qui concerne l'anneau ! Il peut avoir d'autres propriétés que de vous faire disparaître à volonté. -- Je ne comprends pas, dit Frodon. -- Ni moi non plus, répondit le magicien. Je viens seulement de commencer à m'interroger sur cet anneau, surtout depuis la nuit dernière. Il y a matière à s'inquiéter. Mais si vous m'en croyez, vous l'utiliserez très rarement, sinon pas du tout. Je vous demande au moins de ne vous en servir en aucune façon qui soit de nature à faire jaser ou à susciter des soupçons. Je vous le répète : gardez-le en sécurité et gardez-le secret ! -- Vous êtes bien mystérieux ! Que redoutez-vous ? -- Je n'ai aucune certitude ; je ne parlerai donc pas davantage. Peut-être pourrai-je vous dire quelque chose quand je reviendrai. Je pars tout de suite : ainsi c'est un au revoir pour le moment. Il se leva. -- Tout de suite ! s'écria Frodon. Je croyais que vous restiez encore au moins une semaine. Je comptais sur votre aide. -- Telle était mon intention, mais j'ai dû changer d'idée. Il se peut que je sois absent un bon moment ; mais je reviendrai vous voir, aussitôt que je le pourrai. Attendez-moi pour quand vous me verrez ! Je viendrai en catimini. Je ne reparaîtrai pas souvent ouvertement dans la Comté. Je m'aperçois que je suis devenu plutôt impopulaire. On dit que je suis un gêneur et un trublion. D'aucuns m'accusent positivement d'avoir fait disparaître Bilbon par enchantement, ou pis. Si vous voulez le savoir, on suppose qu'il y a eu complot entre vous et moi pour nous emparer de sa fortune. -- D'aucuns ! s'exclama Frodon. Vous voulez dire Othon et Lobelia. Quelle abomination ! Je leur donnerais Cul-de-Sac et tout le reste, si seulement je pouvais ramener Bilbon et aller battre le pays avec lui. J'aime la omté. Mais je commence à souhaiter en quelque sorte d'être parti aussi. Je me demande si je ne le reverrai amais. -- Moi aussi, dit Gandalf. Et je me demande bien d'autres choses. Adieu, maintenant ! Ayez soin de vousême ! Guettez-moi, surtout aux moments les moins probables ! Au revoir ! Frodon l'accompagna à la porte. Gandalf fit un dernier geste de la main et s'en fut d'un pas surprenant ; ais Frodon trouva que le vieux magicien paraissait inhabituellement courbé, presque comme sous une lourde harge. Le soir tombait, et sa silhouette enveloppée dans son grand manteau s'évanouit rapidement dans le répuscule. Frodon ne devait pas le revoir de longtemps.  

« — D’aucuns ! s’exclamaFrodon.Vousvoulez direOthon etLobelia.

Quelleabomination ! Jeleur donnerais Cul-de-Sac ettout lereste, siseulement jepouvais ramener Bilbonetaller battre lepays aveclui.J’aime la Comté.

Maisjecommence àsouhaiter enquelque sorted’être partiaussi.

Jeme demande sije ne lereverrai jamais.

— Moi aussi,ditGandalf.

Etjeme demande biend’autres choses.Adieu,maintenant ! Ayezsoindevous- même ! Guettez-moi, surtoutauxmoments lesmoins probables ! Aurevoir ! Frodon l’accompagna àla porte.

Gandalf fitun dernier gestedelamain ets’en futd’un passurprenant ; mais Frodon trouvaquelevieux magicien paraissait inhabituellement courbé,presque commesousunelourde charge.

Lesoir tombait, etsa silhouette enveloppée danssongrand manteau s’évanouit rapidement dansle crépuscule.

Frodonnedevait paslerevoir delongtemps.  . »

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