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Commentaire de texte : Agnus Scythicus de Diderot

Publié le 03/03/2011

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diderot

   Diderot est une figure centrale et originale du XVIIIe siècle. Il est l'incarnation de l'esprit philosophique des Lumières grâce à l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers dont il dirige la publication. Agnus Scythicus est un article issu de l’encyclopédie, œuvre à la fois didactique et idéologique emblématique des Lumières. Elle prétend rassembler tous les savoirs de l'époque et offre une réflexion critique sur l'économie, la politique et la religion. L’Agnus Scythicus, plante imaginaire connue pour son cannibalisme fait ici l’objet de la réflexion de Diderot. En effet, il réfute la thèse de l’existence de cette plante en fournissant des réflexions approfondies sur la superstition et les préjugés. Nous étudierons tout d’abord en quoi ce texte est rigoureusement structuré de façon didactique est puis nous étudierons ensuite ses enjeux.      Diderot écrit cet article avec une structure rigoureuse et didactique. En effet, l’article est conçu comme un ensemble de recommandations méthodologiques, de conseils. Il présente les étapes successives de la recherche de la vérité. La progression argumentative se fait sous forme d’énumération avec une reprise de l’obligation « il faut « qui donne au texte un ton didactique. Diderot divise, classe et examine les informations afin de guider le lecteur vers la vérité. Les paragraphes sont conçus de manière rigoureuse afin de développer une réflexion efficace. En effet, l’article est composé de plusieurs paragraphes ordonnés de façon précise et encadrés par une introduction et une conclusion. Le premier paragraphe est une introduction à l’article. Diderot raconte une histoire au présent (« Kircher, et après Kircher, Jules César Scaliger, écrivent une fable merveilleuse «) afin d’introduire et de justifier son article. Le dernier paragraphe conclut l’article (« voilà «) en justifiant son utilité et sa recherche de la vérité (« Voilà une partie des principes d'après lesquels on accordera où l'on réfutera sa croyance, si l'on ne veut pas donner dans des rêveries et si l'on aime sincèrement la vérité. «) Entre l’introduction et la conclusion, les paragraphes développent une méthode de réflexion précise et encadrée par les impératifs « il faut «, « il ne faut pas « qui classifient et impliquent un examen précis des informations et des « faits « et des « témoignages «.  Le raisonnement de Diderot est structuré de manière précise et efficace. Le premier paragraphe repose sur le critère de l’ordinaire et de l’extraordinaire. En effet, « ordinaire « et « extraordinaire « sont cités par Diderot dans le chiasme « simples et ordinaires (…) extraordinaires et prodigieux «. Ici, les mots « ordinaire « et « extraordinaire « sont renforcés par « simple « et « prodigieux « qui complètent leur sens.                Fidèle à l’idéologie des lumières qui remet en question toutes les idées et les valeurs reçues des époques antérieures, Diderot écrit un article sur l’Agnus Scythicus, plante imaginaire dont il dénie l’existence. Mais en réalité, La plante Agnus Scythicus sert de prétexte à Diderot puisqu’il nous annonce dès la première phrase qu’il cherche en faite à fournir une « réflexion sur la superstition et le préjugé « (l.1).     

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