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Commentaire de Texte : Madame de La Carlière de Diderot

Publié le 11/09/2012

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diderot

Le narrateur exprime quant à lui un point de vue plus objectif. Il rétablit la vérité car il a un regard omniscient sur les évènements et les comportements du mari et de la femme. Le lecteur comprend que le narrateur n'entre pas dans le système de l'opinion publique et que son jugement est plus juste, du domaine de la raison et non de l'émotion.. Diderot utilise ce moyen pour nous faire comprendre que les faits ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être. « Desroches était tombé... toutes les voies de la soumission. « Comme Desroches s'était retiré à la campagne, on ne le voyait plus, on ne savait pas exactement ce qu'il faisait, on ne savait pas ce que sait le narrateur. Diderot montre que la décrépitude de Desroches est mentale aussi bien que physique : «  dans un état déplorable d'esprit et de corps « Il utilise un champs lexical de la douleur physique et morale : « état déplorable, ...douleur...., faiblesse..., inconsolable..., chagrin «. Ceci va complètement à l'encontre du comportement que lui imagine l'opinion publique le voyant courir les bois en mauvaise compagnie, se moquant bien de la situation. L'ignorance de la vérité explique cette erreur de jugement de l'opinion publique: «  mais on ne le voyait pas... « De même le narrateur explique que Desroches a fait tout pour attendrir sa femme comme se trainer à sa porte mais les gens ne le savent pas, c'est pourquoi ils le jugent si mal : « C'est que Desroches n'avait omis aucune de ces choses et qu'on l'ignorait «.

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« Diderot emploie des phrases tantôt longues comme des tirades quand le premier narrateur raconte l'histoire :« Tandis qu' on s'amusait...comme lui ».tantôt courtes comme les questions du deuxième narrateur :« Est-ce-que Desroches avait un cadet ? »Ce narrateur est celui auquel le lecteur s'identifie car c'est lui qui découvre l'histoire, le lecteur a presque le sentiment de participer à la conversation.Ces dialogues amènent le lecteur à réfléchir sur l'inconséquence de l'opinion publique qui juge de façon injuste par méconnaissance et par plaisir de parler et decolporter des ragots :« car le point important n'est pas de savoir, mais de parler.

»Elle peut aussi bien changer d'avis si on lui donne des preuves du contraire et condamner l'intransigeance Madame de La Carlière devant les regrets exprimés par sonmari.On voit s'exprimer l'opinion des gens du 18ème siècle sur le mariage et la fidélité.

Madame de La Carlière a mis elle-même son histoire sur la place publique enprenant à témoin ses proches et amis pour le serment de fidélité et pour la décision de se séparer de son mari.

Sur un sujet aussi intime, on peut être étonné qu'ellelivre à la pâture les lettres de son mari à sa maîtresse.

Le public est alors en droit de donner son opinion. L'opinion publique est souvent inconséquente car elle ne dispose pas de tous les éléments, elle ne fait pas d'enquête sérieuse, elle juge des apparences et non des faitsréels.

Il lui est difficile de sonder les coeurs et les faits sont parfois trompeurs.Le phénomène de la rumeur amplifie la réalité, le goût du sensationnel amène les gens à parler sans savoir de quoi ils parlent, comme le dit Diderot ce qui comptepour les gens ce n'est pas de savoir mais de parler.

De nos jours, les médias peuvent créer des situations dramatiques en détruisant la réputation des gens sanstoujours les réhabiliter par la suite.

Le conte de Diderot nous montre que ce comportement humain ne date pas d'aujourd'hui, c'est une réflexion universelle et doncphilosophique.. »

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