Destrée, Jules
Publié le 23/02/2013
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Destrée, Jules (1863-1936), avocat, politicien et écrivain belge.
En 1894, il est nommé député du Parti socialiste à Charleroi. À propos de son expérience politique, il écrit Paradoxes professionels (1893), Une campagne électorale au pays noir (1895). En tant que juriste, il publie un Code du travail. Destrée lance l’idée d’un repos hebdomadaire. En 1904, il crée l’Université populaire de Marcinelle. De 1917 à 1918, il est envoyé comme ministre plénipotentiaire auprès du gouvernement révolutionnaire russe. Cette expérience lui inspirera les Fondeurs de neige (1920). En 1912, il publie une Lettre au roi dans laquelle on trouve ces mots célèbres « Sire, il y a en Belgique, des Wallons et des Flamands. [...] Il n’y a pas de Belges «. Face à la montée du mouvement flamand (« Ils nous ont pris la Flandre [...] notre passé [...] notre liberté «), il y plaide la séparation administrative de la Belgique, afin de préserver l’identité wallonne, tout en craignant le séparatisme. Ce texte aura un énorme retentissement. La même année, une Assemblée wallonne est réunie sous le signe de la défense des intérêts wallons, dont l’emblème sera le coq. Destrée en est le Secrétaire général jusqu’en 1919. Devenu ministre des Arts et des Sciences après la guerre, lors de laquelle il a pu observer l’esprit patriotique des Belges, Destrée nuance ses anciens propos pour se convertir au nationalisme. En 1929, il écrit le Compromis des belges avec Camille Huysmans, où il maintient son désir de décentralisation culturelle mais dans le cadre d’une unité nationale. Il y jette les bases de la future frontière linguistique.
Grand défenseur du patrimoine wallon, et critique artistique cultivé, il écrit des monographies d’artistes dont quelques remarquables travaux sur Rogier de la Pasture, Henry De Groux, Odilon Redon. Ministre, il met sur pied un réseau de bibliothèques publiques et fonde l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique, en 1920.
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