Destrée, Jules
Publié le 22/02/2012
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Homme politique socialiste belge né à Marcinelle, mort à Bruxelles (1863- 1936). Etudiant en droit, il collabora à des revues mais, jugeant ce dilettantisme trop vain, il se lança avec fougue dans la politique. Son masque, sa voix, son geste lui assurèrent au barreau un début éclatant, mais une réussite plus grande encore dans les assemblées populaires. Devenu membre du Parlement en 1894, il fut bientôt au premier rang des leaders socialistes, presque tous jeunes renégats de la bourgeoisie libérale. Sa fougue diminua avec l'âge et les honneurs. Il fut le champion de l'esthétique de 1890 et de la sentimentalité socialiste. En 1914 il se rendit à Londres. Envoyé en Italie, il contribua à décider ce pays à se ranger aux côtés des Alliés. Une mission en Russie échoua. Après la guerre, il devint ministre de l'Instruction publique: il fut surtout un ministre des Beaux-Arts. Il obtint le retour en Belgique de L'Agneau mystique, de Van Eyck. Après la chute du ministère d'union nationale, il reprit sa place au Parlement, mais, se lassant de la politique, il retourna à son cabinet d'avocat et à ses études sur les peintres flamands. Wallon convaincu, il combattit le mouvement flamand et écrivit sa fameuse Lettre au Roi: «Sire, il n'y a pas de Belges!» A la fin de sa vie, il devint ardent patriote. Outre quelques oeuvres de jeunesse comme Chimères et Le Mystère quotidien, qui livra le secret de son art, il laissa un chef-d'oeuvre: Roger Van der Weyden-de La Pasture (Bruxelles 1926).
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