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discours du flicmane.

Publié le 30/10/2013

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discours
discours du flicmane. -- De plus en plus il me plaît, murmura la veuve Mouaque à voix tellement basse que personne ne l'entendit. -- Et ma moman ? demanda de nouveau Zazie au type, puisque vous dites que vous me connaissez, vous l'auriez pas vue par hasard ? -- Ça alors, dit le Sanctimontronais, je manque vraiment de pot. Avec toutes ces bagnoles, faut que vous ayez choisi justement la mienne. -- On l'a pas fait esprès, dit Trouscaillon. Moi, par egzemple, quand je suis dans une ville que je connais pas, ça m'arrive aussi de demander mon chemin. -- Oui mais, dit le Sanctimontronais, et la Sainte-Chapelle ? -- Ça faut avouer, dit Trouscaillon qui, dans cette simple ellipse, utilisait hyperboliquement le cercle vicieux de la parabole. -- Bon, dit le Sanctimontronais, j'y vais. -- Sus aux guidenappeurs, cria la veuve Mouaque. Et Trouscaillon, sortant sa tête hors carrosserie, sifflait pour écarter les importuns. On avançait médiocrement vite. -- Tout ça, dit Zazie, c'est misérable. Moi je n'aime que le métro. -- Je n'y ai jamais mis les pieds, dit la veuve. -- Vous êtes rien snob, dit Zazie. -- Du moment que j'en ai les moyens... -- N'empêche que tout à l'heure vous étiez pas prête à raquer un rond pour un taxi. -- Puisque c'était inutile. La preuve. -- Ça roule, dit Trouscaillon en se retournant vers les passagères pour quêter une approbation. -- Voui, dit la veuve Mouaque en extase. -- Faudrait pas charrier, dit Zazie. Quand on sera arrivés, le tonton se sera barré depuis belle lurette. -- Je fais de mon mieux, dit le Sanctimontronais qui, changeant de voie de garage, s'esclama : ah ! si on avait le métro à Saint-Montron ! n'est-ce pas petite ? -- Ça alors, dit Zazie, c'est le genre de déconnances qui m'écoeurent particulièrement. Comme si pouvait y avoir le métro dans nott bled. -- Ça viendra un jour, dit le type. Avec le progrès. Y aura le métro partout. Ça sera même ultrachouette. Le métro et l'hélicoptère, vlà l'avenir pour ce qui est des transports urbains. On prend le métro pour aller à Marseille et on revient par l'hélicoptère. -- Pourquoi pas le contraire ? demanda la veuve Mouaque dont la passion naissante n'avait pas encore entièrement obnubilé le cartésianisme natif. -- Pourquoi pas le contraire ? dit le type anaphoriquement. À cause de la vitesse du vent. Il se tourne un peu vers l'arrière pour apprécier les effets de cette astuce majeure, ce qui l'entraîne à rentrer de l'avant dans un car stationné en deuxième position. On était arrivé. En effet Fédor Balanovitch fit son apparition et se mit à débiter le discours type : -- Alors quoi ? On sait plus conduire ! Ah ! ça, m'étonne pas... un provincial... Au lieu de venir encombrer les rues de Paris, vous feriez mieux d'aller garder vozouazévovos. -- Tiens, s'écria Zazie, mais c'est Fédor Balanovitch. Vzavez pas vu mon tonton ? -- Sus au tonton, dit la veuve Mouaque en s'estrayant de la carlingue. -- Ah mais c'est pas tout ça, dit Fédor Balanovitch. Faudrait voir à voir, regardez ça, vous m'avez abîmé mon instrument de travail. -- Vzétiez arrêté en deuxième position, dit le Sanctimontronais, ça se fait pas. -- Commencez pas à discuter, dit Trouscaillon en descendant à son tour. Jvais arranger ça. -- C'est pas de jeu, dit Fédor Balanovitch, vzétiez dans sa voiture. Vzallez être partial. -- Eh bien, démerdez-vous, dit Trouscaillon qui se tira anxieux de retrouver la veuve Mouaque, laquelle avait disparu dans le sillage de la mouflette.
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