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« Grand temps.

Publié le 15/12/2013

Extrait du document

temps
« Grand temps. Peut-être est-il même trop tard, pour sauver Lothon en tout cas, dit Frodon. C'est un pauvre imbécile, mais je le plains. » « Sauver Lothon ? Que veux-tu dire ? répliqua Pippin. Le détruire, dirais-je. » « Je crois que tu ne comprends pas tout à fait, Pippin, dit Frodon. Lothon n'a jamais voulu que les choses en viennent là. Il a été un idiot néfaste, mais il est pris à présent. Les bandits sont à la tête, récoltant, volant et houspillant, et ils mènent ou ruinent les choses à leur guise, en son nom. Et même plus pour longtemps en son nom. Il doit être prisonnier à Cul de Sac, je pense, et très effrayé. On devrait essayer de le délivrer. » « Ça alors, ça me renverse ! dit Pippin. De toutes les fins de notre voyage, c'est bien la dernière à laquelle j'aurais pensé : avoir à combattre des semi-orques et des bandits dans la Comté même pour délivrer Lothon la ustule ! » « Combattre ? dit Frodon. Eh bien, je suppose que les choses pourront en arriver là. Mais rappelle-toi : il ne doit y avoir aucune tuerie de hobbits, même s'ils ont passé à l'autre bord. Vraiment l'autre bord, je veux dire : pas seulement obéi aux ordres des bandits parce qu'ils ont peur. Aucun hobbit n'en a jamais tué un autre exprès ans la Comté, et cela ne doit pas commencer maintenant. Et personne du tout ne doit être tué si cela peut-être vité. Gardez votre sang-froid, et retenez vos mains jusqu'au dernier moment possible ! » « Mais s'il y a beaucoup de ces bandits, dit Merry, cela voudra certainement dire un combat. Tu ne vas pas ibérer Lothon, ou la Comté, simplement en étant choqué et contristé, mon cher Frodon. » « Non, dit Pippin. Il ne sera pas aussi aisé de les effrayer une seconde fois. Ils ont été pris par surprise. Tu as ntendu cette sonnerie de cor ? Il y a évidemment d'autres bandits à proximité. Ils seront beaucoup plus hardis uand ils seront plus nombreux. Il faudrait penser à nous abriter quelque part pour la nuit. Nous ne sommes ue quatre, après tout, même si nous sommes armés. » « Non ! dit Merry. Il ne sert à rien de « se mettre à l'abri ». C'est exactement ce que les gens ont fait et xactement ce que les bandits aiment. Ils nous tomberaient simplement dessus en force, nous coinceraient, puis ous feraient sortir ou nous brûleraient au piège. Non, il faut faire quelque chose tout de suite. » « Faire quoi ? » demanda Pippin. « Soulever la Comté ! dit Merry. Allons ! Il faut réveiller tous les nôtres ! Ils détestent tout cela, c'est visible : ous à l'exception d'un ou deux gredins et de quelques nigauds qui veulent être importants, mais ne omprennent rien à ce qui se passe réellement. Mais les gens de la Comté ont joui d'une telle tranquillité endant si longtemps, qu'ils ne savent que faire. Ils ne demandent qu'à lutter pourtant, et ils vont s'embraser. es Hommes du Chef doivent le savoir. Ils vont essayer de nous écraser et nous éteindre rapidement. Nous 'avons que très peu de temps. » « Sam, cours à la ferme de Chaumine, si tu veux. C'est le personnage principal par ici, et le plus résolu. llons ! Je vais sonner du cor de Rohan et leur faire entendre à tous une musique telle qu'ils n'en ont jamais ntendu auparavant. » Ils revinrent au milieu du village. Là, Sam quitta le groupe et prit au galop le chemin qui menait en direction u Sud vers chez Chaumine. Il n'était pas encore bien loin, qu'il entendit soudain retentir un clair appel de cor, ui se répercuta par-dessus collines et champs, et cet appel était si pressant que Sam lui-même faillit tourner ride pour revenir en hâte. Son poney se cabra et hennit. « En avant, mon gars ! En avant ! cria-t-il. On reviendra vite. » Puis il entendit Merry changer de note, et l'appel de cor du Pays de Bouc s'éleva, secouant l'air.   Debout ! Debout ! La peur, le feu, les ennemis ! Debout ! Le feu, les ennemis ! Debout !   Sam entendit derrière lui un tumulte de voix, un grand remue-ménage et des claquements de portes. Devant lui, des lumières jaillirent dans le crépuscule, des chiens aboyèrent, des pas accoururent. Avant qu'il n'eût atteint le bout du chemin, il vit se précipiter vers lui le Père Chaumine avec trois de ses gars, Tom le Jeune, Jolly et Nick. Ils portaient des haches et barraient la route. « Non ! Ce n'est pas un de ces bandits, entendit-il dire au fermier. C'est un hobbit d'après sa taille, mais tout bizarrement vêtu. Holà ! cria-t-il. Qui êtes-vous, et qu'est-ce que tout ce raffut ? » « C'est Sam, Sam Gamegie. Je suis revenu. » Le Père Chaumine s'avança tout près et l'examina dans la pénombre. « Ah ça ! s'écria-t-il. La voix est bonne, et la figure n'est pas pire qu'autrefois, Sam. Mais je ne t'aurais pas reconnu dans la rue, accoutré comme ça. Tu es allé dans les pays étrangers, à ce qu'il semble. On craignait que tu ne sois mort. » « Pour ça, non ! dit Sam. Ni Monsieur Frodon. Il est ici avec ses amis. Et c'est ça le raffut. Ils soulèvent la Comté. On va la nettoyer de ces bandits et de leur Chef aussi. On commence tout de suite. » « Bon, bon ! s'écria le Père Chaumine. Alors, c'est enfin commencé ! J'ai eu des démangeaisons toute cette année, mais les gens ne voulaient pas aider. Et j'avais la femme et Rosie à penser. Ces bandits ne s'arrêtent devant rien. Mais allons-y, les gars ! Lézeau se lève ! Il faut être dans le coup ! » « Et Mme Chaumine et Rosie ? dit Sam. Il n'est pas sûr de les laisser toutes seules. » « Mon Nibs est avec elles. Mais tu peux aller lui prêter main-forte, si tu en as envie », dit le Père Chaumine avec un large sourire. Puis lui et ses fils coururent vers le village. Sam alla vivement à la maison. Près de la grande porte ronde au haut des marches montant de la vaste cour, se tenaient Mme Chaumine et Rosie avec Nibs, armé d'une fourche, devant elles. « C'est moi ! cria Sam, tout en montant au trot. Sam Gamegie ! Alors n'essaie pas de me piquer, Nibs. D'ailleurs, j'ai sur moi une cotte de mailles. » Il sauta à bas de son poney et grimpa les marches. Ils le regardèrent les yeux écarquillés sans mot dire. « Bonsoir, Madame Chaumine ! dit-il. Salut, Rosie ! » « Oh, Sam ! dit Rosie. D'où viens-tu ? On te disait mort, mais je t'attendais depuis le printemps. Tu ne t'es pas trop pressé, hein ? » « Peut-être pas, dit Sam, interloqué. Mais je me presse maintenant. On se met après les bandits, et il faut que je rejoigne Monsieur Frodon. Mais je voulais jeter un coup d'oeil et voir comment allaient Mme Chaumine, et toi, Rosie. » « On va bien, merci, dit Mme Chaumine. Ou on devrait, s'il n'y avait pas tous ces voleurs de bandits. » « Eh bien, file ! dit Rosie. Si tu as veillé tout ce temps sur Monsieur Frodon, qu'as-tu besoin de le quitter dès que les choses commencent à être dangereuses ? » Sam en eut le souffle coupé. Il fallait une réponse d'une semaine entière, ou rien du tout. Il fit demi-tour et remonta sur son poney. Mais, comme il repartait, Rosie descendit les marches en courant. « Je trouve que tu as fort bon air, Sam, dit-elle. Va, maintenant ! Mais prends soin de toi, et reviens aussitôt que tu auras réglé leur compte aux bandits ! » À son retour, Sam trouva tout le village en ébullition. Déjà, en dehors de nombreux garçons plus jeunes, une centaine ou davantage de robustes hobbits étaient rassemblés, munis de haches, de lourds marteaux, de long couteaux et de solides gourdins, et quelques-uns portaient des arcs de chasse. D'autres encore venaient de fermes écartées. Des gens du village avaient allumé un grand feu, juste pour animer le tableau, mais aussi parce que c'était une des choses interdites par le Chef. Il flambait joyeusement dans la nuit tombante. D'autres, sous les ordres de Merry, dressaient des barrières en travers de la route aux deux extrémités du village. Quand les Shiriffes arrivèrent à celle du bas, ils furent abasourdis, mais aussitôt qu'ils virent ce qui se passait, la plupart retirèrent leurs plumes et se joignirent à la révolte. Les autres s'éclipsèrent. Sam trouva Frodon et ses amis près du feu en train de parler au vieux Tom Chaumine, tandis qu'une foule d'habitants de Lézeau se tenaient autour d'eux, les yeux écarquillés. « Alors, que fait-on ensuite ? » demanda le Père Chaumine. « Je ne peux rien dire avant d'en savoir plus long, répondit Frodon. Combien y a-t-il de ces bandits ? » « C'est difficile à dire, répondit Chaumine. Ils vont et viennent. Il y en a quelquefois une cinquantaine dans leurs baraquements sur le chemin de Hobbitebourg, mais ils en partent pour vagabonder alentour, à voler ou à « ramasser » comme ils appellent ça. Mais ils sont rarement moins d'une vingtaine autour du Patron, comme ils le nomment. Il est à Cul de Sac, ou il y était, mais il ne sort pas de la propriété, à présent. Personne ne l'a vu, en fait, depuis une ou deux semaines, mais les Hommes ne laissent approcher quiconque. » « Hobbitebourg n'est pas le seul endroit où ils sont, n'est-ce pas ? » dit Pippin. « Non, c'est d'autant plus regrettable, dit Chaumine. Il y en a un bon nombre dans le sud à Longoulet et au Gué de Sam, à ce qu'on dit, et d'autres se cachent dans le Bout des Bois, ils ont aussi des baraquements au Carrefour. Et puis, il y a les Trous prisons, qu'ils appellent ça : les anciens tunnels d'entreposage à Grand'Cave, qu'ils ont transformés en prisons pour ceux qui leur tiennent tête. Mais je pense qu'il n'y en a pas plus de trois cents en tout dans la Comté, peut-être même moins. On peut les avoir, si on est tous ensemble. » « Ont-ils des armes ? » demanda Merry. « Des fouets, des couteaux, des massues en suffisance pour leur sale travail, c'est tout ce qu'ils ont exhibé jusqu'à présent, dit Chaumine. Mais je suppose qu'ils ont un autre équipement, s'il s'agissait de se battre. Certains ont des arcs, en tout cas. Ils ont abattu un ou deux des nôtres. » « Et voilà, Frodon ! dit Merry. Je savais bien qu'il faudrait se battre. Eh bien, c'est eux qui ont commencé à tuer. » « Pas exactement, dit Chaumine. En tout cas pas à tirer. Ce sont les Touque qui ont commencé ça. Votre pays, voyez-vous, Monsieur Peregrïn, il n'a jamais frayé avec ce Lothon, cela dès le début : Il disait que si quelqu'un devait jouer les chefs à cette heure, ce serait le véritable Thain de la Comté et non un parvenu. Et quand Lothon a envoyé ses Hommes, ils y ont perdu leur peine. Les Touque ont de la chance d'avoir ces trous profonds dans les Collines Vertes, les Grands Smials et tout, et les bandits ne peuvent les atteindre, et ils ne laissent pas les bandits pénétrer sur leurs terres. S'ils s'y risquent, les Touque leur font la chasse. Les Touque en ont abattu trois pour avoir rôdé et volé. Après cela, les bandits sont devenus plus mauvais. Et ils surveillent d'assez près le Pays de Touque. Personne ne peut y entrer ou en sortir, à présent. » « Bravo pour les Touque ! s'écria Pippin. Mais quelqu'un va entrer de nouveau, maintenant. Je vais aux Smials. Quelqu'un m'accompagnera-t-il à Bourg de Touque ? » Pippin s'en fut avec une demi-douzaine de gars sur des poneys. « À bientôt ! cria-t-il. Ça ne fait que quatorze milles environ par les champs. Je vous ramènerai une armée de Touque dans la matinée. » Merry lança derrière eux une sonnerie de cor, comme ils s'éloignaient dans la nuit tombante. Les gens poussèrent des acclamations. « Tout de même, dit Frodon à tous ceux qui se trouvaient autour de lui, j'aimerais qu'il n'y ait pas de tuerie, pas même des bandits, à moins que ce ne soit nécessaire pour les empêcher de faire du mal à des hobbits. » « Bon ! dit Merry. Mais on va recevoir une visite de la bande de Hobbitebourg d'un instant à l'autre, maintenant, je pense. Ils ne vont pas venir simplement pour discuter. On essayera d'en venir à bout avec extérité, mais il faut être prêts au pire. Or, j'ai un plan. » « Très bien, dit Frodon. Charge-toi des dispositions. » À ce moment même, des hobbits qui avaient été envoyés vers Hobbitebourg arrivèrent en courant. « Ils viennent ! dirent-ils. Une vingtaine au moins. Mais deux sont partis vers l'ouest à travers champs. » « Ce doit être vers le Carrefour, dit Chaumine, pour en chercher d'autres. Eh bien, ça fait quinze milles dans les deux sens. Il n'y a pas à se préoccuper d'eux pour l'instant. » Merry se hâta d'aller donner des ordres. Le Père Chaumine fit place nette dans la rue, renvoyant chacun chez soi, hormis les plus vieux hobbits qui avaient des armes de quelque sorte. Ils n'eurent pas longtemps à attendre. Ils entendirent bientôt des voix fortes, puis un piétinement lourd, et tout un peloton de bandits descendit la route. À la vue de la barrière, ils s'esclaffèrent. Ils n'imaginaient pas que rien dans ce petit pays pût tenir contre une vingtaine de leur espèce réunis. Les hobbits ouvrirent la barrière et s'écartèrent. « Merci ! dirent les Hommes par moquerie. Et maintenant, rentrez vite vous coucher si vous ne voulez pas recevoir le fouet. » Puis ils parcoururent la rue, criant : « Éteignez ces lumières ! Rentrez chez vous et restez-y ! Ou on emmènera cinquante d'entre vous aux Trous prisons pour un an. Rentrez ! Le Patron commence à perdre patience. » Personne ne tint compte de leurs injonctions, mais, au fur et à mesure du passage des bandits, ils se rejoignaient tranquillement derrière eux pour les suivre. Quand les Hommes atteignirent le feu, le Père Chaumine se tenait là tout seul, à se chauffer les mains. « Qui êtes-vous, et que faites-vous là ? » dit le chef des bandits. Le Père Chaumine le regarda posément. « C'est exactement ce que j'allais vous demander, dit-il. Ce n'est pas votre pays, et on ne vous veut pas. » « Eh bien, nous vous voulons en tout cas, dit le chef. On vous veut. Saisissez le, les gars ! Les Trous prisons pour lui, et donnez-lui en pour le faire tenir tranquille ! » Les Hommes firent un pas, mais s'arrêtèrent court. Une clameur s'élevait tout autour d'eux, et ils se rendirent brusquement compte que le Père Chaumine n'était pas seul. Ils étaient cernés. Dans l'obscurité en bordure de la lumière du feu se tenait un cercle de hobbits, surgis de l'ombre. Ils étaient près de deux cents, tous munis d'une arme. Merry s'avança. « Nous nous sommes déjà rencontrés, dit-il au chef, et je vous avais averti de ne pas revenir. Je vous préviens de nouveau : vous êtes en pleine lumière et vous êtes entouré d'archers. Si vous portez un seul doigt sur ce fermier ou sur quiconque d'autre, vous serez immédiatement abattu. Déposez toutes les armes que vous pourriez avoir ! » Le chef jeta un regard circulaire. Il était pris au piège. Mais il n'était pas effrayé, avec une vingtaine des siens pour l'appuyer. Il connaissait trop peu les hobbits pour comprendre le danger où il était. Il décida stupidement de se battre. Il serait facile de se frayer un chemin de retraite. « Sus à eux ! cria-t-il. Donnez-leur leur compte ! » Un long couteau dans une main et un gourdin dans l'autre, il se précipita sur le cercle, essayant de le rompre pour regagner Hobbitebourg. Il voulut porter un coup sauvage à Merry qui lui barrait le passage. Il tomba mort, percé de quatre flèches. C'en fut assez pour les autres. Ils se rendirent. On leur enleva leurs armes, on les lia les uns aux autres, et ils furent emmenés à une cabane vide qu'ils avaient eux-mêmes construite, là, ils furent solidement ligotés et enfermés sous bonne garde. Le chef mort fut traîné à l'écart et enterré. « Ça paraît presque trop facile après tout, hein ? dit Chaumine. J'avais dit qu'on pouvait les mater. Mais on avait besoin d'un appel. Vous êtes revenu juste à point, Monsieur Merry. » « Il y a encore beaucoup à faire, répondit Merry. Si votre compte est exact, nous n'en avons encore liquidé que le dixième. Mais il fait nuit à présent. Je pense que le prochain coup devra attendre le matin. Il faudra alors rendre visite au Chef. » « Pourquoi pas tout de suite ? dit Sam. Il n'est guère plus de six heures. Et je veux voir mon vieux. Savezvous ce qu'il est advenu de lui, Monsieur Chaumine ? » « Il n'est pas trop bien, et pas trop mal, Sam, dit le fermier. Ils ont défoncé le Chemin des Trous du Talus, et ça lui a porté un rude coup. Il est dans une de ces nouvelles maisons que les Hommes du Chef construisaient quand ils faisaient encore autre chose que brûler et voler : pas à plus d'un mille du bout de Lézeau. Mais il vient me voir, quand il en a la possibilité, et je veille à ce qu'il soit mieux nourri que certains de ces pauvres types. Tout à fait contre Les Règles, bien sûr. Je l'aurais bien pris avec moi, mais ce n'était pas permis. » « Je vous remercie de tout coeur, Monsieur Chaumine, et je ne l'oublierai jamais, dit Sam. Mais je veux le oir. Le Patron et ce Sharcoux, dont ils ont parlé, ils pourraient faire quelque malheur là-bas avant le matin. » « Bon, Sam, dit Chaumine. Choisis un gars ou deux, et amène le chez moi. Tu n'auras pas besoin
temps

« avec unlarge sourire.

Puisluietses filscoururent verslevillage. Sam allavivement àla maison.

Prèsdelagrande porteronde auhaut desmarches montant delavaste cour, se tenaient MmeChaumine etRosie avecNibs, arméd’une fourche, devantelles. « C’est moi !criaSam, toutenmontant autrot.

Sam Gamegie ! Alorsn’essaie pasdeme piquer, Nibs. D’ailleurs, j’aisur moi unecotte demailles. » Il sauta àbas deson poney etgrimpa lesmarches.

Ilsleregardèrent lesyeux écarquillés sansmotdire. « Bonsoir, MadameChaumine ! dit-il.Salut, Rosie ! » « Oh, Sam ! ditRosie.

D’oùviens-tu ? Ontedisait mort, maisjet’attendais depuisleprintemps.

Tunet’es pas trop pressé, hein ? » « Peut-être pas,ditSam, interloqué.

Maisjeme presse maintenant.

Onsemet après lesbandits, etilfaut que jerejoigne Monsieur Frodon. Mais jevoulais jeteruncoup d’œil etvoir comment allaientMmeChaumine, ettoi, Rosie. » « On vabien, merci, ditMme Chaumine.

Ouondevrait, s’iln’y avait pastous cesvoleurs debandits. » « Eh bien, file !ditRosie.

Situ as veillé toutcetemps surMonsieur Frodon,qu’as-tu besoindelequitter dès que leschoses commencent àêtre dangereuses ? » Sam eneut lesouffle coupé.Ilfallait uneréponse d’unesemaine entière,ourien dutout.

Ilfit demi-tour et remonta surson poney.

Mais,comme ilrepartait, Rosiedescendit lesmarches encourant. « Je trouve quetuas fort bon air,Sam, dit-elle.

Va,maintenant ! Maisprends soindetoi, etreviens aussitôt que tuauras régléleurcompte auxbandits ! » À son retour, Samtrouva toutlevillage enébullition.

Déjà,endehors denombreux garçonsplusjeunes, une centaine oudavantage derobustes hobbitsétaientrassemblés, munisdehaches, delourds marteaux, delong couteaux etde solides gourdins, etquelques-uns portaientdesarcs dechasse.

D’autres encorevenaient de fermes écartées. Des gens duvillage avaient alluméungrand feu,juste pouranimer letableau, maisaussi parce quec’était une deschoses interdites parleChef.

Ilflambait joyeusement danslanuit tombante.

D’autres,souslesordres de Merry, dressaient desbarrières entravers delaroute auxdeux extrémités duvillage.

QuandlesShiriffes arrivèrent àcelle dubas, ilsfurent abasourdis, maisaussitôt qu’ilsvirent cequi sepassait, laplupart retirèrent leurs plumes etse joignirent àla révolte.

Lesautres s’éclipsèrent. Sam trouva Frodon etses amis prèsdufeu entrain deparler auvieux TomChaumine, tandisqu’une foule d’habitants deLézeau setenaient autourd’eux,lesyeux écarquillés. « Alors, quefait-on ensuite ? » demandalePère Chaumine. « Je nepeux riendireavant d’ensavoir pluslong, répondit Frodon.Combien ya-t-il deces bandits ? » « C’est difficile àdire, répondit Chaumine.

Ilsvont etviennent.

Ilyen aquelquefois unecinquantaine dans leurs baraquements surlechemin deHobbitebourg, maisilsen partent pourvagabonder alentour,àvoler ouà « ramasser » commeilsappellent ça.Mais ilssont rarement moinsd’unevingtaine autourduPatron, commeils le nomment.

Ilest àCul deSac, ouilyétait, maisilne sort pasdelapropriété, àprésent.

Personne nel’avu, en fait, depuis uneoudeux semaines, maislesHommes nelaissent approcher quiconque. » « Hobbitebourg n’estpasleseul endroit oùilssont, n’est-ce pas ? »ditPippin. « Non, c’estd’autant plusregrettable, ditChaumine.

Ilyen aun bon nombre danslesud àLongoulet etau Gué deSam, àce qu’on dit,etd’autres secachent dansleBout desBois, ilsont aussi desbaraquements au Carrefour.

Etpuis, ilya les Trous prisons, qu’ilsappellent ça :lesanciens tunnelsd’entreposage àGrand’Cave, qu’ils onttransformés enprisons pourceuxquileur tiennent tête.Mais jepense qu’iln’yenapas plus detrois cents entout dans laComté, peut-être mêmemoins.

Onpeut lesavoir, sion est tous ensemble. » « Ont-ils desarmes ? » demandaMerry. « Des fouets, descouteaux, desmassues ensuffisance pourleursaletravail, c’esttoutcequ’ils ontexhibé jusqu’à présent, ditChaumine.

Maisjesuppose qu’ilsontunautre équipement, s’ils’agissait desebattre. Certains ontdes arcs, entout cas.Ilsont abattu unoudeux desnôtres. » « Et voilà, Frodon ! ditMerry.

Jesavais bienqu’il faudrait sebattre.

Ehbien, c’esteuxquiont commencé à tuer. » « Pas exactement, ditChaumine.

Entout caspas àtirer.

Cesont lesTouque quiont commencé ça.Votre pays, voyez-vous, MonsieurPeregrïn,iln’a jamais frayéavecceLothon, celadèsledébut : Ildisait quesi quelqu’un devaitjouerleschefs àcette heure, ceserait levéritable ThaindelaComté etnon unparvenu.

Et quand Lothon aenvoyé sesHommes, ilsyont perdu leurpeine.

LesTouque ontdelachance d’avoircestrous profonds danslesCollines Vertes,lesGrands Smialsettout, etles bandits nepeuvent lesatteindre, etils ne laissent paslesbandits pénétrer surleurs terres.

S’ilss’yrisquent, lesTouque leurfont lachasse.

LesTouque en ont abattu troispour avoir rôdéetvolé.

Après cela,lesbandits sontdevenus plusmauvais.

Etils surveillent d’assez prèslePays deTouque.

Personne nepeut yentrer ouensortir, àprésent. » « Bravo pourlesTouque ! s’écriaPippin.

Maisquelqu’un vaentrer denouveau, maintenant.

Jevais aux Smials.

Quelqu’un m’accompagnera-t-il àBourg deTouque ? » Pippin s’enfutavec unedemi-douzaine degars surdes poneys.

« Àbientôt ! cria-t-il.Çanefait que quatorze milles environ parleschamps.

Jevous ramènerai unearmée deTouque danslamatinée. » Merrylançaderrière. »

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