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I - Le latin de M.

Publié le 04/11/2013

Extrait du document

I - Le latin de M. de Guise   Le lundi, dix-huitième jour du mois d'août 1572, il y avait grande fête au Louvre. Les fenêtres de la vieille demeure royale, ordinairement si sombres, étaient ardemment éclairées ; les places et les rues attenantes, habituellement si solitaires, dès que neuf heures sonnaient à Saint-Germain-l'Auxerrois, étaient, quoiqu'il fût minuit, encombrées de populaire. Tout ce concours menaçant, pressé, bruyant, ressemblait, dans l'obscurité, à une mer sombre et houleuse dont chaque flot faisait une vague grondante ; cette mer, épandue sur le quai, où elle se dégorgeait par la rue des ossés-Saint-Germain et par la rue de l'Astruce, venait battre de son flux le pied des murs du Louvre et de son eflux la base de l'hôtel de Bourbon qui s'élevait en face. Il y avait, malgré la fête royale, et même peut-être à cause de la fête royale, quelque chose de menaçant dans e peuple, car il ne se doutait pas que cette solennité, à laquelle il assistait comme spectateur, n'était que le prélude d'une autre remise à huitaine, et à laquelle il serait convié et s'ébattrait de tout son coeur. La cour célébrait les noces de madame Marguerite de Valois, fille du roi Henri II et soeur du roi Charles IX, avec Henri de Bourbon, roi de Navarre. En effet, le matin même, le cardinal de Bourbon avait uni les deux époux avec le cérémonial usité pour les noces des filles de France, sur un théâtre dressé à la porte de Notre-Dame. Ce mariage avait étonné tout le monde et avait fort donné à songer à quelques-uns qui voyaient plus clair que les autres ; on comprenait peu le rapprochement de deux partis aussi haineux que l'étaient à cette heure le parti rotestant et le parti catholique : on se demandait comment le jeune prince de Condé pardonnerait au duc 'Anjou, frère du roi, la mort de son père assassiné à Jarnac par Montesquiou. On se demandait comment le eune duc de Guise pardonnerait à l'amiral de Coligny la mort du sien assassiné à Orléans par Poltrot du Méré. Il a plus : Jeanne de Navarre, la courageuse épouse du faible Antoine de Bourbon, qui avait amené son fils Henri ux royales fiançailles qui l'attendaient, était morte il y avait deux mois à peine, et de singuliers bruits s'étaient épandus sur cette mort subite. Partout on disait tout bas, et en quelques lieux tout haut, qu'un secret terrible vait été surpris par elle, et que Catherine de Médicis, craignant la révélation de ce secret, l'avait empoisonnée vec des gants de senteur qui avaient été confectionnés par un nommé René, Florentin fort habile dans ces ortes de matières. Ce bruit s'était d'autant plus répandu et confirmé, qu'après la mort de cette grande reine, sur a demande de son fils, deux médecins, desquels était le fameux Ambroise Paré, avaient été autorisés à ouvrir et étudier le corps, mais non le cerveau. Or, comme c'était par l'odorat qu'avait été empoisonnée Jeanne de avarre, c'était le cerveau, seule partie du corps exclue de l'autopsie, qui devait offrir les traces du crime. Nous isons crime, car personne ne doutait qu'un crime n'eût été commis. Ce n'était pas tout : le roi Charles, particulièrement, avait mis à ce mariage, qui non seulement rétablissait la aix dans son royaume, mais encore attirait à Paris les principaux huguenots de France, une persistance qui essemblait à de l'entêtement. Comme les deux fiancés appartenaient, l'un à la religion catholique, l'autre à la eligion réformée, on avait été obligé de s'adresser pour la dispense à Grégoire XIII, qui tenait alors le siège de ome. La dispense tardait, et ce retard inquiétait fort la feue reine de Navarre ; elle avait un jour exprimé à harles IX ses craintes que cette dispense n'arrivât point, ce à quoi le roi avait répondu : - N'ayez souci, ma bonne tante, je vous honore plus que le pape, et aime plus ma soeur que je ne le crains. Je e suis pas huguenot, mais je ne suis pas sot non plus, et si monsieur le pape fait trop la bête, je prendrai moiême Margot par la main, et je la mènerai épouser votre fils en plein prêche. Ces paroles s'étaient répandues du Louvre dans la ville, et, tout en réjouissant fort les huguenots, avaient onsidérablement donné à penser aux catholiques, qui se demandaient tout bas si le roi les trahissait réellement, u bien ne jouait pas quelque comédie qui aurait un beau matin ou un beau soir son dénouement inattendu. C'était vis-à-vis de l'amiral de Coligny surtout, qui depuis cinq ou six ans faisait une guerre acharnée au roi, ue la conduite de Charles IX paraissait inexplicable : après avoir mis sa tête à prix à cent cinquante mille écus 'or, le roi ne jurait plus que par lui, l'appelant son père et déclarant tout haut qu'il allait confier désormais à lui eul la conduite de la guerre ; c'est au point que Catherine de Médicis, elle-même, qui jusqu'alors avait réglé les ctions, les volontés et jusqu'aux désirs du jeune prince, paraissait commencer à s'inquiéter tout de bon, et ce 'était pas sans sujet, car, dans un moment d'épanchement Charles IX avait dit à l'amiral à propos de la guerre e Flandre : - Mon père, il y a encore une chose en ceci à laquelle il faut bien prendre garde : c'est que la reine mère, qui eut mettre le nez partout comme vous savez, ne connaisse rien de cette entreprise ; que nous la tenions si ecrète qu'elle n'y voie goutte, car, brouillonne comme je la connais, elle nous gâterait tout. Or, tout sage et expérimenté qu'il était, Coligny n'avait pu tenir secrète une si entière confiance ; et quoiqu'il fût arrivé à Paris avec de grands soupçons, quoique à son départ de Châtillon une paysanne se fût jetée à ses ieds, en criant : « Oh ! monsieur, notre bon maître, n'allez pas à Paris, car si vous y allez vous mourrez, vous et tous ceux qui iront avec vous » ; ces soupçons s'étaient peu à peu éteints dans son coeur et dans celui de Téligny, on gendre, auquel le roi de son côté faisait de grandes amitiés, l'appelant son frère comme il appelait l'amiral son père, et le tutoyant, ainsi qu'il faisait pour ses meilleurs amis. Les huguenots, à part quelques esprits chagrins et défiants, étaient donc entièrement rassurés : la mort de la reine de Navarre passait pour avoir été causée par une pleurésie, et les vastes salles du Louvre s'étaient emplies de tous ces braves protestants auxquels le mariage de leur jeune chef Henri promettait un retour de fortune bien nespéré. L'amiral de Coligny, La Rochefoucault, le prince de Condé fils, Téligny, enfin tous les principaux du parti, triomphaient de voir tout-puissants au Louvre et si bien venus à Paris ceux-là mêmes que trois mois auparavant le roi Charles et la reine Catherine voulaient faire pendre à des potences plus hautes que celles des ssassins. Il n'y avait que le maréchal de Montmorency que l'on cherchait vainement parmi tous ses frères, car ucune promesse n'avait pu le séduire, aucun semblant n'avait pu le tromper, et il restait retiré en son château e l'Isle-Adam, donnant pour excuse de sa retraite la douleur que lui causait encore la mort de son père le onnétable Anne de Montmorency, tué d'un coup de pistolet par Robert Stuart, à la bataille de Saint-Denis. Mais omme cet événement était arrivé depuis plus de trois ans et que la sensibilité était une vertu assez peu à la ode à cette époque, on n'avait cru de ce deuil prolongé outre mesure que ce qu'on avait bien voulu en croire. Au reste, tout donnait tort au maréchal de Montmorency ; le roi, la reine, le duc d'Anjou et le duc d'Alençon aisaient à merveille les honneurs de la royale fête. Le duc d'Anjou recevait des huguenots eux-mêmes des compliments bien mérités sur les deux batailles de arnac et de Moncontour, qu'il avait gagnées avant d'avoir atteint l'âge de dix-huit ans, plus précoce en cela que 'avaient été César et Alexandre, auxquels on le comparait en donnant, bien entendu, l'infériorité aux vainqueurs d'Issus et de Pharsale ; le duc d'Alençon regardait tout cela de son oeil caressant et faux ; la reine Catherine rayonnait de joie et, toute confite en gracieusetés, complimentait le prince Henri de Condé sur son récent mariage avec Marie de Clèves ; enfin MM. de Guise eux-mêmes souriaient aux formidables ennemis de leur maison, et le duc de Mayenne discourait avec M. de Tavannes et l'amiral sur la prochaine guerre qu'il était plus que jamais question de déclarer à Philippe II. Au milieu de ces groupes allait et venait, la tête légèrement inclinée et l'oreille ouverte à tous les propos, un jeune homme de dix-neuf ans, à l'oeil fin, aux cheveux noirs coupés très court, aux sourcils épais, au nez recourbé comme un bec d'aigle, au sourire narquois, à la moustache et à la barbe naissantes. Ce jeune homme, qui ne s'était fait remarquer encore qu'au combat d'Arnay-le-Duc où il avait bravement payé de sa personne, et qui recevait compliments sur compliments, était l'élève bien-aimé de Coligny et le héros du jour ; trois mois auparavant, c'est-à-dire à l'époque où sa mère vivait encore, on l'avait appelé le prince de Béarn ; on l'appelait maintenant le roi de Navarre, en attendant qu'on l'appelât Henri IV. De temps en temps un nuage sombre et rapide passait sur son front ; sans doute il se rappelait qu'il y avait deux mois à peine que sa mère était morte, et moins que personne il doutait qu'elle ne fût morte empoisonnée. Mais le nuage était passager et disparaissait comme une ombre flottante ; car ceux qui lui parlaient, ceux qui le félicitaient, ceux qui le coudoyaient, étaient ceux-là mêmes qui avaient assassiné la courageuse Jeanne d'Albret. À quelques pas du roi de Navarre, presque aussi pensif, presque aussi soucieux que le premier affectait d'être joyeux et ouvert, le jeune duc de Guise causait avec Téligny. Plus heureux que le Béarnais, à vingt-deux ans sa renommée avait presque atteint celle de son père, le grand François de Guise. C'était un élégant seigneur, de haute taille, au regard fier et orgueilleux, et doué de cette majesté naturelle qui faisait dire, quand il passait, que près de lui les autres princes paraissaient peuple. Tout jeune qu'il était, les catholiques voyaient en lui le chef de leur parti, comme les huguenots voyaient le leur dans ce jeune Henri de Navarre dont nous venons de tracer le portrait. Il avait d'abord porté le titre de prince de Joinville, et avait fait, au siège d'Orléans, ses premières armes sous son père, qui était mort dans ses bras en lui désignant l'amiral Coligny pour son assassin. Alors le jeune duc, comme Annibal, avait fait un serment solennel : c'était de venger la mort de son père sur l'amiral et sur sa famille, et de poursuivre ceux de sa religion sans trêve ni relâche, ayant promis à Dieu d'être son ange exterminateur sur la terre jusqu'au jour où le dernier hérétique serait exterminé. Ce n'était donc pas sans un profond étonnement qu'on voyait ce prince, ordinairement si fidèle à sa parole, tendre la main à ceux qu'il avait juré de tenir pour ses éternels ennemis et causer familièrement avec le gendre de celui dont il avait promis la mort à son père mourant. Mais, nous l'avons dit, cette soirée était celle des étonnements. En effet, avec cette connaissance de l'avenir qui manque heureusement aux hommes, avec cette faculté de lire dans les coeurs qui n'appartient malheureusement qu'à Dieu, l'observateur privilégié auquel il eût été donné d'assister à cette fête, eût joui certainement du plus curieux spectacle que fournissent les annales de la triste comédie humaine. Mais cet observateur qui manquait aux galeries intérieures du Louvre, continuait dans la rue à regarder de ses yeux flamboyants et à gronder de sa voix menaçante : cet observateur c'était le peuple, qui, avec son instinct merveilleusement aiguisé par la haine, suivait de loin les ombres de ses ennemis implacables et traduisait leurs impressions aussi nettement que peut le faire le curieux devant les fenêtres d'une salle de bal hermétiquement

« fût arrivé àParis avecdegrands soupçons, quoiqueàson départ deChâtillon unepaysanne sefût jetée àses pieds, encriant : « Oh !monsieur, notrebonmaître, n’allezpasàParis, carsivous yallez vous mourrez, vouset tous ceux quiiront avecvous » ; cessoupçons s’étaientpeuàpeu éteints danssoncœur etdans celuideTéligny, son gendre, auquelleroi deson côté faisait degrandes amitiés,l’appelant sonfrère comme ilappelait l’amiral son père, etletutoyant, ainsiqu’ilfaisait poursesmeilleurs amis. Les huguenots, àpart quelques espritschagrins etdéfiants, étaientdoncentièrement rassurés :lamort dela reine deNavarre passaitpouravoir étécausée parune pleurésie, etles vastes sallesduLouvre s’étaient emplies de tous cesbraves protestants auxquelslemariage deleur jeune chefHenri promettait unretour defortune bien inespéré.

L’amiraldeColigny, LaRochefoucault, leprince deCondé fils,Téligny, enfintouslesprincipaux du parti, triomphaient devoir tout-puissants auLouvre etsibien venus àParis ceux-là mêmesquetrois mois auparavant leroi Charles etlareine Catherine voulaientfairependre àdes potences plushautes quecelles des assassins.

Iln’y avait quelemaréchal deMontmorency quel’on cherchait vainement parmitoussesfrères, car aucune promesse n’avaitpuleséduire, aucunsemblant n’avaitpuletromper, etilrestait retiréenson château de l’Isle-Adam, donnantpourexcuse desaretraite ladouleur queluicausait encorelamort deson père le connétable AnnedeMontmorency, tuéd’un coup depistolet parRobert Stuart,àla bataille deSaint-Denis.

Mais comme cetévénement étaitarrivé depuis plusdetrois ansetque lasensibilité étaitunevertu assezpeuàla mode àcette époque, onn’avait crudecedeuil prolongé outremesure quecequ’on avaitbienvoulu encroire. Au reste, toutdonnait tortaumaréchal deMontmorency ; leroi, lareine, leduc d’Anjou etleduc d’Alençon faisaient àmerveille leshonneurs delaroyale fête. Le duc d’Anjou recevait deshuguenots eux-mêmes descompliments bienmérités surlesdeux batailles de Jarnac etde Moncontour, qu’ilavait gagnées avantd’avoir atteintl’âgededix-huit ans,plus précoce encela que n’avaient étéCésar etAlexandre, auxquelsonlecomparait endonnant, bienentendu, l’infériorité aux vainqueurs d’Issusetde Pharsale ; leduc d’Alençon regardaittoutceladeson œilcaressant etfaux ; lareine Catherine rayonnaitdejoie et,toute confite engracieusetés, complimentait leprince HenrideCondé surson récent mariage avecMarie deClèves ; enfinMM. de Guise eux-mêmessouriaientauxformidables ennemisde leur maison, etleduc deMayenne discourait avecM. de Tavannes etl’amiral surlaprochaine guerrequ’ilétait plus quejamais question dedéclarer àPhilippe II. Au milieu deces groupes allaitetvenait, latête légèrement inclinéeetl’oreille ouverte àtous lespropos, un jeune homme dedix-neuf ans,àl’œil fin,aux cheveux noirscoupés trèscourt, auxsourcils épais,aunez recourbé commeunbec d’aigle, ausourire narquois, àla moustache etàla barbe naissantes.

Cejeune homme, qui nes’était faitremarquer encorequ’aucombat d’Arnay-le-Duc oùilavait bravement payédesapersonne, et qui recevait compliments surcompliments, étaitl’élève bien-aimé deColigny etlehéros dujour ; troismois auparavant, c’est-à-direàl’époque oùsamère vivait encore, onl’avait appelé leprince deBéarn ; onl’appelait maintenant leroi deNavarre, enattendant qu’onl’appelât HenriIV. De temps entemps unnuage sombre etrapide passait surson front ; sansdoute ilse rappelait qu’ilyavait deux mois àpeine quesamère étaitmorte, etmoins quepersonne ildoutait qu’ellenefût morte empoisonnée. Mais lenuage étaitpassager etdisparaissait commeuneombre flottante ; carceux quiluiparlaient, ceuxquile félicitaient, ceuxquilecoudoyaient, étaientceux-là mêmesquiavaient assassiné lacourageuse Jeanned’Albret. À quelques pasduroi deNavarre, presqueaussipensif, presque aussisoucieux quelepremier affectait d’être joyeux etouvert, lejeune ducdeGuise causait avecTéligny.

Plusheureux queleBéarnais, àvingt-deux anssa renommée avaitpresque atteintcelledeson père, legrand François deGuise.

C’était unélégant seigneur, de haute taille,auregard fieretorgueilleux, etdoué decette majesté naturelle quifaisait dire,quand ilpassait, que près delui les autres princes paraissaient peuple.Toutjeune qu’ilétait, lescatholiques voyaientenlui lechef de leur parti, comme leshuguenots voyaientleleur dans cejeune Henri deNavarre dontnous venons detracer le portrait.

Ilavait d’abord portéletitre deprince deJoinville, etavait fait,ausiège d’Orléans, sespremières armes sous sonpère, quiétait mort danssesbras enlui désignant l’amiralColignypoursonassassin.

Alorslejeune duc, comme Annibal, avaitfaitunserment solennel : c’étaitdevenger lamort deson père surl’amiral etsur sa famille, etde poursuivre ceuxdesareligion sanstrêve nirelâche, ayantpromis àDieu d’être sonange exterminateur surlaterre jusqu’au jouroùledernier hérétique seraitexterminé.

Cen’était doncpassans un profond étonnement qu’onvoyait ceprince, ordinairement sifidèle àsa parole, tendrelamain àceux qu’ilavait juré detenir pourseséternels ennemis etcauser familièrement aveclegendre decelui dontilavait promis la mort àson père mourant. Mais, nousl’avons dit,cette soirée étaitcelle desétonnements. En effet, aveccette connaissance del’avenir quimanque heureusement auxhommes, aveccette faculté delire dans lescœurs quin’appartient malheureusement qu’àDieu, l’observateur privilégiéauquelileût étédonné d’assister àcette fête,eûtjoui certainement duplus curieux spectacle quefournissent lesannales delatriste comédie humaine. Mais cetobservateur quimanquait auxgaleries intérieures duLouvre, continuait danslarue àregarder de ses yeux flamboyants etàgronder desavoix menaçante : cetobservateur c’étaitlepeuple, qui,avec soninstinct merveilleusement aiguiséparlahaine, suivait deloin lesombres deses ennemis implacables ettraduisait leurs impressions aussinettement quepeut lefaire lecurieux devantlesfenêtres d’unesalledebal hermétiquement. »

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