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J. M. G. LE CLÉZIO (1940...). La guerre (extrait)

Publié le 22/03/2011

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   Le Clézio est conscient de l'angoisse de l'homme moderne qui a perdu ses contacts sensoriels avec la nature et les éléments : véritable communication entre les êtres et la matière allant jusqu'à la métamorphose, à l'échange, à la confusion des uns et des autres. Ses personnages appréhendent avec ivresse, douleur ou folie cet univers primitif, cette réalité pure supprimée par notre civilisation scientifique et urbaine. Son écriture, simple approche selon lui, « signale « ce monde mais n'a pu encore le révéler. Parmi ses œuvres : Le Procès-Verbal, Désert.    « C'était ainsi : gigantesques blocs de riment debout sur la terre, appuyant leurs milliers de tonnes, kilomètres de voies ferrées et de routes, forêts de pylônes et de poteaux télégraphiques, lacs, cubes de verre, plages de nickel, plaines de tôle ondulée. Jamais aucun paysage au monde n'avait été si vaste, si profond. Il n'y avait jamais eu de montagnes si hautes, ni de canyons1 plus vertigineux. Jamais tant de fer et de pierres, tant de matières transparentes ou opaques. Toute la violence de l'univers, toute sa force, tout son pouvoir sont venus là, ont tracé leur dessin. La jeune fille marchait à travers la ville, vers le soir, et elle n'était pas tranquille. Elle voyait les pyramides en train de défier le temps, toutes les arches et toutes les fenêtres qui repoussaient la voûte du ciel. La beauté n'était pas douce, elle ne chantait pas avec une voix de femme. La beauté défiait le silence, elle avait bandé tous ses muscles pour tuer le vide.    La jeune fille regarda le ciel et les nuages bas, elle essaya de voir le soleil. Mais il avait disparu derrière les cubes des maisons, et il ne restait que la lumière. Si le soleil avait été là, ^ peut-être que ça n'aurait pas été la même chose... «    Vous étudierez, sous forme de commentaire composé, l'image que l'auteur nous offre de l'univers de la ville.

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