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Kant : il représente pour nous un pas décisif dans la

Publié le 30/10/2013

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Kant : il représente pour nous un pas décisif dans la prise de conscience de l'être, la précision dans la pensée ui transcende, la clarté projetée sur les dimensions foncières de l'être, le sens moral issu de notre insuffisance essentielle, l'esprit ouvert sur les vastes espaces et uni au sens de l'humain, et de même que Lessing, la clarté même de la raison. Une noble figure. Fichte : un esprit spéculatif tendu jusqu'au fanatisme, des efforts violents vers l'impossible, un constructeur génial, un moraliste pathétique. Il a exercé une influence funeste en poussant aux extrêmes et à l'intolérance. Hegel : maîtrise et élaboration de la pensée dialectique dans toutes les directions, prise de conscience par la pensée des valeurs de tout genre, réminiscences actualisant la totalité du passé occidental. Schelling : il fouille inlassablement dans les réalités dernières, il dévoile d'étranges secrets, il échoue dans le système, il ouvre de nouvelles voies. Le XIXe siècle, est transition, décadence et conscience de décadence, abondance des connaissances, larges erspectives scientifiques. La force de la philosophie diminue chez ceux qui l'enseignent, elle est remplacée par es systèmes anémiques, arbitraires, sans portée, et par une histoire de la philosophie qui permet pour la première fois d'embrasser dans toute son étendue le matériel historique. La force de la philosophie, elle, se réfugie chez des êtres exceptionnels que les contemporains entendent à peine, et dans la science. La philosophie des professeurs allemands est instructive, pleine d'application et de zèle, son champ est étendu ; elle ne vit plus cependant de l'énergie propre à la condition humaine, mais du monde universitaire et de a culture bourgeoise avec ses valeurs, son sérieux plein de bonne volonté, et ses limites. Même des figures plus mportantes, telles que Fichte le jeune ou Lotze ne sont étudiées que pour leur enseignement, non pour leur substance. Les philosophes originaux du siècle sont Kierkegaard et Nietzsche. Tous deux sans système, tous deux exceptions et victimes. Ils prennent conscience de la catastrophe, énoncent une vérité inouïe et ne montrent pas de chemin. Le siècle se trouve peint dans leur oeuvre avec l'autocritique la plus impitoyable qui se soit jamais exercée au cours de l'histoire humaine. Kierkegaard : formes de l'action intérieure, sérieux de la pensée pour la décision personnelle ; tout redevient fluide, en particulier les structures fixées de la pensée hégélienne. Un christianisme impétueux. Nietzsche : réflexion sans fin, sondage et interrogations en tout sens ; il fouille partout sans trouver de sol ferme, si ce n'est dans de nouvelles absurdités. Un antichristianisme impétueux. Les sciences modernes engendrent une nouvelle attitude philosophique, non dans toute l'étendue de leur développement, mais dans des personnalités individuelles, d'ailleurs nombreuses. Voici quelques noms à titre 'exemples. Philosophie politique et sociale : Tocqueville explique la marche du monde moderne vers la démocratie en étudiant sociologiquement l'Ancien Régime, la Révolution française, les États-Unis d'Amérique. Son souci pour la liberté, son sens de la dignité humaine et de l'autorité font qu'il s'interroge de façon réaliste sur ce qui est inévitable et ce qui est possible. C'est un homme et un savant de premier ordre. Lorenz von Stein éclaire la suite des événements jusque vers le milieu du siècle, à partir des actes et des pensées politiques des Français depuis 1789, en mettant l'accent sur la polarité de l'État et de la société. Il a les yeux fixés sur la question capitale pour le destin de l'Europe. Marx a utilisé ces connaissances, il les a développées en constructions sur le plan de l'économie, il les a imprégnées de haine contre tout l'état de fait actuel, et les a animées en leur proposant comme but futur le paradis sur la terre. Il veut faire briller aux yeux des prolétaires de tous les pays, exploités et ans espoir, une espérance capable de les unir et d'en faire ainsi une puissance. Celle-ci pourra alors renverser es conditions économiques, sociologiques et politiques de la vie, afin de créer le monde de la justice et de la iberté pour tous. Philosophie de l'histoire : Ranke développe les méthodes historiques et critiques en les mettant au service d'une conception historique universelle qui baigne dans l'atmosphère de Hegel et de Goethe et qui, tout en araissant repousser toute philosophie, en est une elle-même. Jakob Burckhardt se sent chargé d'une mission orsqu'il défend la culture historique ; il montre la grandeur et les bienfaits de cette tradition ; ses jugements de aleur découlent d'un pessimisme foncier selon lequel nous nous trouvons à la fin d'un monde, en un temps où il 'y a plus de magnifique que le souvenir du passé. Max Weber assouplit tous les cadres, étudie par tous les oyens l'histoire dans sa réalité positive, établit des rapports avec une telle précision que la plupart des oeuvres istoriques antérieures pâlissent et paraissent insuffisantes à cause de l'indétermination des catégories dont lles se servent. Il étudie sur les plans théorique et pratique la tension entre les valeurs et la connaissance, et râce à un examen critique qui ramène le savoir réel à sa juste mesure en refusant tout à peu près et en enonçant à la totalité, il crée l'espace libre nécessaire à tous les possibles. Philosophie de la nature : K. E. von Bær développe sur la base d'une recherche scientifique une vaste conception de la vie et de ses caractères essentiels. A ses antipodes, Darwin cherche à introduire dans le domaine de la vie certaines relations causales dont les conséquences détruisent la conception même de la vie proprement dite. Philosophie psychologique : Fechner crée une méthode expérimentale en vue d'étudier les relations du psychique et du physique dans la sensation (psychophysique) ; cette branche lui apparaît d'ailleurs comme ppartenant à une construction qu'il expose conceptuellement, mais qui est en fait chimérique, selon laquelle il y une âme dans tous les êtres, vivants ou non. Freud répand une psychologie qui démasque l'inconscient et qui est comme la version vulgarisée, naturaliste et déchue, des conceptions qui ont toute leur noblesse chez Kierkegaard et Nietzsche. Une conception du monde comme celle-ci, amie de l'homme en apparence, en fait haineuse et desséchante, convenait à une époque dont elle analysait impitoyablement les hypocrisies, mais en faisant comme si ce monde-là était le monde en général. SECONDE LISTE DE NOMS LA CHINE ET LES INDES Philosophie chinoise. Lao-tsé (vie siècle avant J.-C.). - Confucius (vie siècle avant J.-C.). Mo-ti (seconde moitié du Ve siècle avant J.-C.). - Tchouang-tsé (ive siècle avant J.-C.). Philosophie hindoue. Upanichads (environ 1000-400 avant J.-C.). - Textes canoniques en pali du bouddhisme. Textes du Mahabharata (ier siècle avant J.-C.). Bhagavadgita, etc. - Arthashastra de Kautilya. - Chankara (IXe siècle après J.-C.). * ** Dans la mesure où les philosophies chinoise et hindoue nous sont accessibles aujourd'hui grâce aux traductions et interprétations, elles sont dans leur ensemble, si on les compare à celle de l'Occident, d'une nvergure incomparablement moindre et elles sont loin d'offrir la même richesse dans la diversité. Celle de 'Occident reste pour nous l'essentiel. Certes, c'est trop dire que de déclarer que nous ne comprenons dans la hilosophie asiatique que ce que nous savions déjà sans elle par la nôtre. Il faut dire que la plupart des nterprétations se servent tellement des catégories occidentales que, même sans comprendre les langues rientales, on sent l'altération. Le parallèle que nous avons tracé entre les trois évolutions - Chine, Inde, Occident - est juste historiquement. Il nous donne pourtant une image faussée en paraissant attribuer une importance égale à toutes rois. Pour nous, tel n'est pas le cas. Les aperçus irremplaçables que nous donne la pensée asiatique ne doivent as nous dissimuler le fait que toute l'abondance des idées qui nous animent réellement nous vient encore de la ensée occidentale. C'est là seulement qu'il y a des distinctions claires, des problèmes bien définis, une relation vec les sciences, des discussions où le conflit se poursuit jusque dans le détail, des chaînes de raisonnement de ongue haleine, tout ce qui nous est indispensable. TROISIÈME LISTE DE NOMS LA PHILOSOPHIE IMPLICITE DANS LA RELIGION, LA POÉSIE ET L'ART Religion : la Bible. - Les textes réunis dans les manuels d'histoire des religions. Poésie : Homère. - Eschyle, Sophocle, Euripide. - Dante. - Shakespeare. - Goethe. - Dostoïevski. Art : Léonard de Vinci. - Michel-Ange. - Rembrandt. * ** Pour assimiler les messages de la philosophie à travers son histoire, la lecture des philosophes au sens étroit du terme ne suffit pas. Il est encore indispensable, si l'on est au clair sur le développement des sciences, de se laisser saisir par les hautes oeuvres de la religion, de la poésie, de l'art. Il ne s'agit pas de lire toujours autre chose avec le plus de variété possible, mais de s'attacher à ce qui est grand et de s'y replonger constamment. V. - Les grandes oeuvres. Quelques rares oeuvres de la philosophie contiennent une pensée aussi infinie que les grands chefs-d'oeuvre de l'art. Leur pensée est plus riche que l'auteur lui-même ne le savait. Il est vrai que toute pensée profonde implique des conséquences que le penseur n'aperçoit pas tout de suite. Mais dans les grandes philosophies, c'est a totalité elle-même qui enferme en elle l'infini. C'est l'accord étonnant à travers tous les termes contradictoires, i bien que les contradictions elles-mêmes deviennent l'expression de la vérité. C'est l'entrelacement des pensées ui, par la clarté des premiers plans, éclairent une insondable profondeur. Ce sont des oeuvres magiques que l'on oit d'autant mieux qu'on les interprète avec plus de patience. Telles sont par exemple les oeuvres de Platon, celles de Kant, la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel - mais avec des différences : chez Platon, c'est la forme équilibrée dans la conscience la plus claire, la perfection, la connaissance la plus lucide des méthodes, l'utilisation de l'art pour transmettre la vérité philosophique, sans sacrifice de la rigueur et du relief de la pensée. Chez Kant, c'est la plus parfaite loyauté, la sécurité que donne chaque phrase, la plus belle clarté. Hegel n'a pas es mêmes scrupules, il se permet des facilités, il lui arrive de passer comme chat sur braise sur ce qui l'embarrasse ; mais, par contre, on trouve chez lui la richesse du contenu, la force créatrice, qui manifeste sa profondeur dans des trouvailles d'idées, sans l'actualiser dans son effort philosophique propre. Celui-ci est bien lutôt imprégné de violence et d'erreur ; il tend à la scolastique, au schéma dogmatique et à une contemplation esthétique. Les philosophes sont d'un niveau extraordinairement inégal et très différents les uns des autres. Le destin philosophique de chacun dépend du grand philosophe qu'il a étudié dans sa jeunesse et auquel il a accordé sa onfiance. On peut dire que toute grande oeuvre contient tout. Un seul grand penseur suffit pour nous permettre 'atteindre le domaine de la philosophie tout entier. En pénétrant profondément l'oeuvre d'une vie, on se trouve lacé en un centre qui éclaire tout le reste et vers lequel reflue la lumière... L'étude de cette oeuvre implique outes les autres. En liaison avec elle on s'oriente dans l'ensemble de l'histoire de la philosophie, on apprend au oins à s'y informer, on subit l'impression d'extraits tirés des textes originaux, on pressent ce qu'il y a encore à écouvrir. Quand on a étudié à fond et sans limites une certaine réalité, on est désormais capable d'autocritique u sujet du niveau du savoir que l'on se procure de seconde main sur d'autres systèmes philosophiques. Le jeune homme voudrait bien sans doute qu'on le conseillât sur le choix du philosophe qu'il élira. Mais hacun doit trouver cela lui-même. On ne peut que lui donner des indications et le rendre attentif. Ce choix est une décision essentielle. Elle se prend peut-être après bien des tâtonnements. Elle peut, dans la suite des années, s'élargir. Malgré cela, certains conseils sont valables. C'est un vieux conseil que de dire qu'il faut étudier laton et Kant et qu'on atteint ainsi tout l'essentiel. Je suis d'accord. Ce n'est pas choisir que de se laisser ravir par une lecture passionnante, comme par exemple de chopenhauer ou de Nietzsche. Un choix implique une étude qui se sert de tous les moyens à sa disposition. Il signifie en même temps qu'à l'aide d'une des grandes figures de l'histoire de la philosophie on s'élève jusqu'à voir cette histoire dans son ensemble. Une oeuvre qui n'a pas ce résultat représente un choix désavantageux bien que toute étude véritable finisse par porter ses fruits. Choisir un grand philosophe pour étudier ses oeuvres ne signifie donc nullement qu'on se limite à lui. Bien au contraire, il faut en cours de route considérer le plus tôt possible ce qui s'oppose le plus à lui. Se limiter à un seul, c'est se laisser emprisonner, même s'il s'agit du penseur le plus libre. En philosophie, il ne peut être question de diviniser un homme, de l'exalter jusqu'à en faire un être unique, d'avoir un maître exclusif. C'est bien plutôt le sens de tout effort philosophique de nous ouvrir à la vérité dans son ensemble, non la vérité nivelée et abstraite dans sa généralité, mais celle qui se diversifie dans les plus hautes réalisations.
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Freud répand unepsychologie quidémasque l’inconscient etqui est comme laversion vulgarisée, naturaliste etdéchue, desconceptions quiont toute leurnoblesse chez Kierkegaard etNietzsche.

Uneconception dumonde comme celle-ci, amiedel’homme enapparence, enfait haineuse etdesséchante, convenaitàune époque dontelleanalysait impitoyablement leshypocrisies, maisen faisant comme sice monde-là étaitlemonde engénéral. SECONDE LISTEDENOMS LA CHINE ETLES INDES Philosophie chinoise . Lao-tsé (vie siècle avant J.-C.). – Confucius (vie siècle avant J.-C.). Mo-ti (seconde moitiéduVe siècle avant J.-C.). – Tchouang-tsé (ive siècle avant J.-C.).

Philosophie hindoue . Upanichads (environ1000-400 avantJ.-C.). – Textescanoniques enpali dubouddhisme. Textes duMahabharata (ier siècle avant J.-C.).

Bhagavadgita, etc. –Arthashastra deKautilya. – Chankara (IX e siècle aprèsJ.-C.). * * * Dans lamesure oùles philosophies chinoise et hindoue nous sontaccessibles aujourd’hui grâceaux traductions et interprétations , elles sontdans leurensemble, sion les compare àcelle del’Occident, d’une envergure incomparablement moindreetelles sontloind’offrir lamême richesse dansladiversité.

Cellede l’Occident restepournous l’essentiel.

Certes,c’esttropdirequededéclarer quenous necomprenons dansla philosophie asiatiquequeceque nous savions déjàsans elleparlanôtre.

Ilfaut dire quelaplupart des interprétations seservent tellement descatégories occidentales que,même sanscomprendre leslangues orientales, onsent l’altération. Le parallèle quenous avons tracéentre lestrois évolutions – Chine,Inde,Occident – estjuste historiquement.

Ilnous donne pourtant uneimage faussée enparaissant attribueruneimportance égaleàtoutes trois.

Pournous, teln’est paslecas.

Lesaperçus irremplaçables quenous donne lapensée asiatique nedoivent pas nous dissimuler lefait que toute l’abondance desidées quinous animent réellement nousvient encore dela pensée occidentale.

C’estlàseulement qu’ilya des distinctions claires,desproblèmes biendéfinis, unerelation avec lessciences, desdiscussions oùleconflit sepoursuit jusquedansledétail, deschaînes deraisonnement de longue haleine, toutcequi nous estindispensable. TROISIÈME LISTEDENOMS LA PHILOSOPHIE IMPLICITE DANS LARELIGION, LAPOÉSIE ETL’ARTReligion : la Bible. – Lestextes réunis danslesmanuels d’histoire desreligions.Poésie : Homère. – Eschyle,Sophocle, Euripide. – Dante. –Shakespeare. – Gœthe. –Dostoïevski.

Art : Léonard deVinci. – Michel-Ange. – Rembrandt. * * * Pour assimiler lesmessages delaphilosophie àtravers sonhistoire, lalecture desphilosophes ausens étroit du terme nesuffit pas.Ilest encore indispensable, sil’on estauclair surledéveloppement dessciences, dese laisser saisirparleshautes œuvres delareligion, delapoésie, del’art.

Ilne s’agit pasdelire toujours autrechose avec leplus devariété possible, maisdes’attacher àce qui estgrand etde s’y replonger constamment.

V. – Lesgrandes œuvres.Quelques raresœuvres delaphilosophie contiennent unepensée aussi infinie que lesgrands chefs-d’œuvre de l’art.

Leur pensée est plus riche quel’auteur lui - même nelesavait.

Il est vrai quetoute pensée profonde implique desconséquences quelepenseur n’aperçoit pastout desuite.

Maisdanslesgrandes philosophies, c’est la totalité elle-même quienferme enelle l’infini.

C’estl’accord étonnant àtravers touslestermes contradictoires, si bien quelescontradictions elles-mêmesdeviennentl’expression delavérité.

C’estl’entrelacement despensées qui, parlaclarté despremiers plans,éclairent uneinsondable profondeur.

Cesont desœuvres magiques quel’on voit d’autant mieuxqu’onlesinterprète avecplusdepatience.

Tellessontparexemple lesœuvres dePlaton,. »

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